PARTIE 2
Le père de Louis descendit du véhicule de police aux couleurs du drapeau français avec ses deux coéquipiers en uniforme. Ils étaient très intimidants pour les quatre étudiants ainsi que les parents de Florent venus les rejoindre sous le porche.
Le commissaire de police traversa, au pas de course, la pelouse ensoleillée et se précipita vers les jeunes, inquiet :
— Vous avez eu des nouvelles de mon fils ?
— Non Jérôme... murmura la mère de Florent, leur évitant de devoir annoncer une mauvaise nouvelle.
L'un des policiers nationaux à la barbe brune mal entretenue fit une tape affective sur l'épaule du papa et prit les choses en main :
— Tous les quatre, venez ! L'officier Raymond et moi-même, allons prendre vos dépositions.
Jérôme fronça ses sourcils grisonnants qui encadraient ses yeux bleus perçants, semblables à ceux de Louis. Il ne voulait pas être mis de côté sur une affaire qui le concernait directement.
— Vous n'avez qu'à interroger ces demoiselles, je vais prendre la déposition de Florent et son ami. Ce sera plus rapide ! se justifia-t-il pressé.
Sans poser de questions, tout le petit monde s'organisa. Le commissaire posa un grand nombre de questions aux deux gars qui expliquèrent le peu qu'ils savaient, tandis que les deux filles assommèrent les deux agents d'informations sur ce qu'avait cru voir et entendre Jade. Sofia éclata en sanglots, soutenue par la sensible rouquine, dégradant son maquillage sophistiqué :
— Il été si distant en ce moment... J'ai cru qu'il me trompé... baragouina-t-elle avalant beaucoup d'air. J'auré dû comprendre que des gens lui voulé du mal !...
— Jeunes filles, calmez-vous ! Rien ne prouve que l'on a fait du mal à votre ami. Il a peut-être tout simplement fugué comme le font de nombreux jeunes ! tenta de rassurer l'officier restant très diplomate. Nous allons commencer par prévenir sa mère, peut-être qu'il se trouve chez elle...
Les parents de Louis étaient en pleine procédure de divorce. Madame Massoussec vivait à quelques pâtés de maison, ce qui était assez pratique puisqu'elle avait les enfants une semaine sur deux. D'ailleurs, c'était sa semaine mais Louis qui était majeur restait souvent dans sa maison d'enfance pour organiser des soirées et accueillir sa petite-amie. Son père, commissaire de police, passait son temps au boulot de l'autre côté de la ville...
La mère de Louis fut immédiatement appelée. Elle n'avait pas vu son fils depuis deux jours et devait, justement, le voir ce soir chez son père pour manger le gâteau en famille. Affolée, elle prit sa voiture dans l'instant, avec sa petite fille, direction son ancienne maison. Après avoir stationné de travers son SUV SKODA sur le trottoir derrière la voiture de fonction comme une sauvage, elle s'élança tirant la main de sa gamine désorientée, vers son ex-mari pour avoir des explications :
— Pourquoi tu n'étais pas à la maison ?
— J'étais au boulot, Irène ! J'ai du travail jusqu'au cou en ce moment !
— Du travail ! Toujours du travail ! s'écria-t-elle agacée par le dévouement de l'homme pour son métier.
— Oui, figure-toi que j'ai une grosse affaire en ce moment !
— Ah oui ? Et sur quoi ? s'emporta-t-elle levant les bras au ciel faisant virevolter ses imposantes boucles d'oreilles. Il ne se passe jamais rien dans cette ville !
L'homme ricana irrité.
— Sur la bijouterie Milor ! Elle a été cambriolée il y a trois jours, je te rappelle !
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PERFIDE
Mystery / ThrillerSofia, Alexandre, Florent et Jade ont tous les quatre un lien particulier avec un jeune étudiant de leur université. Lorsqu'il disparait en pleine nuit lors de sa soirée anniversaire dont ils étaient les seuls invités, la police et la ville entière...