Chapitre 3

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Sofia émergea de son sommeil. Cela faisait des années qu'elle était insomniaque et qu'elle se réveillait entre trois heures et cinq heures du matin. De suite, elle repensa à l'attitude distante de Louis qu'il avait eu à son égard alors qu'elle lui faisait seulement des papouilles en vu d'avoir une relation sexuelle. Elle s'était sentie blessée qu'il la repousse ainsi et depuis, les idées noires envahissaient son esprit. Est-ce qu'il la trompait ?

N'arrivant pas à retrouver sommeil, elle changea de position se tournant vers son copain qui avait l'habitude de dormir sur le ventre pour éviter de trop ronfler. Tout à coup, sa respiration se bloqua et son sang ne fit qu'un tour. Le lit était vide...

Elle se redressa violemment essayant de se calmer, convaincu qu'il était peut-être allé aux toilettes mais son téléphone débranché du câble et le linge froid, prouvaient qu'il était parti depuis un bon moment. Avait-il passé la nuit avec elle ?

Elle attendit son retour sur le qui-vive écoutant le moindre bruit dans la maison. RIEN à part le lourd ronflement d'Alex qui dormait dans la pièce voisine. Elle consulta son téléphone qui indiquait quatre heures quarante-deux du matin. Il était envahi de notifications de boutiques qui commençaient leur période des ventes privées. Petit à petit, elle les effaça et aussitôt, elle remarqua un texto envoyé par Jade, il y a un vingt minutes : Vous faites quoi dans le jardin ?. Sofia réfléchit déconcertée ne comprenant pas à quoi la rouquine faisait allusion et surprise que cette fille ait gardé son numéro après le mal qu'elle lui avait infligé. Jade avait envoyé deux minutes plus tard : Vous venez ?. Étonnée mais rassurée, elle se dit que Louis avait dû recevoir les mêmes messages et l'avait rejoint, elle et Florent dans la maison voisine. N'ayant pas l'envie de les retrouver, elle se blottit dans les draps, triste, en pensant à son couple. Elle n'avait jamais été autant amoureuse d'un garçon et ça avait l'air réciproque jusqu'à maintenant alors qu'aujourd'hui il était toujours occupé physiquement et mentalement. C'était pas facile à supporter...

Les minutes s'écoulèrent et elle s'endormit, l'oreiller mouillé par ses larmes. 

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