La forteresse des Loups

1K 92 5
                                    

Je suis devenu une chasseuse de démon professionnelle en un an et même pas foutu de repérer si je suis suivie ? Mon odorat aurait du me donner l'alerte il y a longtemps. Je deviens vielle. Heureusement nous sommes a quelques mètres du mur qui délimite la zone sûre. J'aurais été seule j'aurais pu gérer ce petit groupe de six à moi seule mais ce n'est pas le cas, je devais protéger un  autre groupe de quinze personnes. Je lance une fusée de détresse pour annoncer notre venue aux sentinelles perchées à quinze mètres au-dessus de nous. 

Ils ouvre la porte pour laisser passer le groupe, mais je n'entre pas. J'attire les ombres dans les bois et je m'en débarrasse une par une. Elles sont terriblement faibles, je n'ai même pas besoins de leurs trancher la tête pour les tuer, il suffit de toucher le coeurs pour qu'elles arrêtent de bouger à tout jamais. Soudain je sens un coup puissant dans mon dos qui me propulse sur les murs de la zone sûre. Je sens mes côtes se briser et mon dos en prend un sacré coup de même que ma tête. Le démon sort des bois, il est plutôt petit par rapport à ce que j'ai vu jusque-là, mais très fort. "Petit mais puissant" ça me fait penser à une publicité pour lessive et je ne peut m'empêcher de glousser pendant que je me relève. Ne prenant pas ça bien il me fonce dessus pour m'achever à une vitesse fulgurante. Dommage pour lui, par rapport à ses congénère il est beaucoup trop lent. Je lui tranche la tête en un coup avec une de mes dagues. 

Evidemment qui dit mal de crâne, dit trauma crânien, et dit évanouissement probable si ce n'est assuré vu la violence du choc. Ma vision de trouble et je tombe dans les pommes. 

Je me réveille avec des bandages partout, sous une tente avec un type que je sens être un loup qui me demande de rester calme. Cette situation me rappelle ma rencontre avec Frank, il ne manquerait plus que ce loup veuille m'adopter. 

Ma tête me fait un mal de chien, mais j'ai besoins d'exercice pour ne pas perdre le rythme alors je sors malgré les remontrances de mon geôlier. Je retrouve les membres du groupe que je viens d'escorter en train de monter des tentes et d'installer un campement. Au moins ils vont bien, pour le moment. Je respire un bon coup, retourne dans la tente, prend une boîte de cachet, mes armes qu'ils n'ont pas prit le temps de dissimuler, mon pull et je me dirige vers la grande porte. 

Je demande à un garde d'ouvrir la porte pour me laisser passer quand j'entend une vois que je connais trop venir de derrière moi : 

"Sila ! 

- Annie. Dis-je sans me retourner. 

- J'ai appris que tu avais franchi le mur. Ça fait plaisir de te revoir. Dit-elle d'une voix gênée et timide

- À contre-coeur soeurette et je repart bientôt de l'autre côté comme tu peux le voir. 

- Ce n'est pas raisonnable dans ton état, tu tiens à peine debout ! 

- J'ai survécu à pire que quelques côtes cassée et un mal de crâne tu peux me croire. 

- Essais au moins de me regarder quand je te parle ! Ça va faire six mois qu'on ne s'est pas vu. 

-  Si tu y tiens, mais tu ne veux pas voir la tête que je fais en ce moment. Ai-je dit en me retournant avec la colère dessiné sur la face. 

- Pourquoi tu me regardes comme ça ? Dit-elle, naïvement.

- Parce que ça fais justement six mois que je fréquente ces murs en espérant qu'une sentinelle me fasse passer un mot de ta part, mais rien du tout. Pas de fusée de détresse, pas de message, que dalle. Au moins tu as l'air en bonne santé, c'est déjà ça. Soufflais-je sur ma dernière phrase.

- ...Reste un peu à la forteresse, au moins pour faire connaissance avec les gens d'ici, tu repart toujours trop vite. Dit-elle après un silence de réflexion.

WolfOù les histoires vivent. Découvrez maintenant