Wolf

Projets d'avenir, la fin de l'histoire

Point de vue de Silana : 

Moi qui ai juré je ne sais combien de fois que j'irai jusqu'en enfer pour chercher quelques couillon par la peau du cul, voilà que le roi des enfers en personne est mon parrain. Même pas le temps de m'expliquer ce qu'il se passe que j'apprend que j'ai un petit frère et que des ailes me poussent dans le dos. 

Satan se révèle être un chic type... Enfin pas pire que la plupart des psychopathes de la pulpe. Il m'a apprit à ranger mes ailes et je dois dire que ce n'étais pas super facile sur le moment. Quand Étrak est arrivé, j'ai réussi à me calmer et à les faire disparaître. Nous avons parlé avec mon parrain et il m'a dit qu'il avait un boulot pour moi aux enfer le jour de ma mort. Charmant !

La guerre est finie depuis quelques moi maintenant. Nous avons brûlé les corps, récupéré les cendres des nôtres, et nous sommes rentrés dans nos meutes respectives. Mon grand-père a été déçu de ne pas pouvoir rencontrer les petits, mais ma mère lui a promis de lui rendre visite à la fin de sa peine aux enfers pour lui montrer des souvenirs d'eux. Il est repartit sans broncher. 

De retour à la pulpe, nous avons commencé à détruire les murs centenaires qui ont autant été nos geôliers que nos protecteurs. Au bout d'un mois, nous avions déjà déblayé une bonne partie des grava et nous avons commencé à sortir de la ville pour construire d'autres habitations. Je restais en contacte avec Étrak via notre lien, mais il me manquait terriblement, encore plus que la dernière fois que nous avions été séparé. 

Deux semaines plus tard, une délégation officielle de la meute Whitemoon est venue pour nous convoquer moi et Étienne. Étant une invitation de l'alpha monde en personne, je ne pouvais pas me permettre de refuser alors j'y suis allée, accompagnée de la famille de mon homme et des petits. 

Ce qui  ressortit de cette rencontre fut la fusion de nos deux meutes et une demande en mariage que j'ai bien sûre accepté... En Chialant. Les hormones ne me réussissent pas. 

Enfin bref, me voilà enceinte de huit mois, en train de discuter avec mon petit frère, Yaël, dans la maison de fonction de l'alpha monde. C'est grand, convivial, et ça ressemble à une fourmilière à longueur de journée. 

Yaël est un ange, sans mauvais jeu de mot, un jeune garçon de bientôt treize ans qui connaît toute l'histoire des cieux et des loups sur le bout des doigts. Il m'a été d'une grande aide avant mon entre-vue avec l'alpha-monde pour éviter d'être encore plus paumée que la dernière fois que je l'avais vu. Ce dernier est retourné au paradis, je cite, "faire chier Michel". Je plaint mon arrière-grand-oncle, il va en entendre parler pour le restant de l'éternité. 

Yaël pose sa tête sur mon énorme ventre et me demande : 

"Tu crois qu'il y aura combien de garçon et combien de fille ? 

- Je n'en ai aucune idée. Mais j'espère qu'il y aura au moins une fille pour que Mia ne se sente pas trop seule. 

- Je ne pense pas que ça la dérange. Elle a l'air de beaucoup s'amuser avec ses frères et ils adorent faire des blagues à papa. 

- Ils ont encore créé et envoyé un cauchemar grotesque à notre pauvre père pendant son sommeil ? 

- Cette fois-ci c'était un brocoli zombi rose. 

- Mes enfants sont de vrais petits monstres. 

- Ils tiennent surement de notre côté de la famille sur ce point-là ! 

- Tu as surement raison ! Souris-je. 

- Racontes-moi comment toi et mon futur beau-frère vous êtes rencontrés !