Luna

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Quelques jours ont passé depuis mon arrivés. J'aide beaucoup Étrak dans son travail d'alpha, il m'a confié l'entraînement de ses troupes et la gestion des gardes dans la partie résidentielle de la forteresse. 

La forteresse est composée d'une partie résidentielle, d'une zone industrielle, d'une station d'épuration, d'une centrale électrique, d'un laboratoire de recherche, de quelques écoles dont des écoles supérieurs, de champs, de fermes, et d'une place réservée aux loups pour les cérémonies. Étrak avait jugé que mon expérience de combat contre les démons pouvais enrichir les troupes, qui sont constituées majoritairement d'humains normaux à quelques exceptions prêt. 

Périm assiste bien volontiers à mes leçons et est très curieux de mes techniques de combat qu'il qualifie de "désorganisée". C'est une façon sympa de dire que je n'ai aucune formation dans aucune technique, mais il ne dit pas ça à mal. 

Annie est souvent occupée avec la reprise de ses études, mais quand elle a du temps libre elle vient me voir. Elle me fait part de son excitation d'être bientôt maman, de la trouille qu'elle a de devoir élever six enfants et de ses cours de droits. La vie n'a jamais été si paisible pour moi, mais un détail fait tâche sur le tableau. 

La mère d'Étrak n'est toujours pas sortie de sa chambre. Cela fait un moment que personne ne l'avait vu et aucun des frère n'osent aller la voir. Je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas alors je ne dis rien, mais je commence à m'inquiéter pour elle.

Mon travail du jour est terminé et je rentre à la maison. Je vais voir Étrak dans son bureau, et il a une mine sombre. Je m'approche de lui et dis : 

" Salut chéri, ça va ? 

- Chérie ! Je ne t'ai pas entendue entrer. Comment s'est passée ta journée ? demanda-t-il.

- Très bien, mes élèves font de gros progrès. Et toi ? Tu as la tête ailleurs ! 

- Comme d'habitude, j'ai fait de la paperasse et quelques réunions avec les anciens. Répondit-il.

- Et laquelle de ces réunions t'a donné un air aussi sombre ? Demandais-je.

- Aucune... Je suis allé voir ma mère. Elle refuse toujours de sortir de sa chambre. Elle a tellement maigri, elle ne mange plus, ne se lave plus. Je ne sais plus quoi faire. Dit-il en commençant à pleurer. 

- Chéri, ne te met pas dans des états pareils s'il-te-plaît, ça me fend le coeur... Dis-je, le coeur brûlant de le voir si triste.

- Je voulais tellement te la présenter. "

Il pleure. Je veux bien qu'elle soit sa mère, mais il n'y a qu'un seul truc que je ne pardonnerai pas sur cette terre : personne.. Ne fait... Pleurer... Étrak. Ça va chier. 

Je sors du bureau et me dirige énervée, vers la chambre de la mère d'Étrak. J'ouvre la porte en fracas et je la découvre, maigre, faible allongée sur son lit en bataille dans une chambre avec les volets fermés. Je la sort de force du lit et je la tire à la douche. Je met sur l'eau froide pour la réveiller, la déshabille, la rhabille, et la descend de force à la cuisine. Je lui sert un bol de soupe de la veille et attend qu'elle commence à manger. J'attend dix secondes, mais dix secondes de trop et je pète un câble. Elle n'avait même pas essayé de résister quand je l'ai trainé d'un bout à l'autre de la maison. Je lui dit : 

" Mangez. Ordonnais-je.

- Je n'ai pas faim. Mentit-elle d'une voix misérable. 

- J'ai dit !... Mangez! En montant la voix. "

Elle commence à prendre une cuillère de soupe, puis elle fait tomber la cuillère. Elle est tellement faible que je ne le supporte pas. Je prend un verre et un couteau et je me coupe la main pour faire couler mon sang dans le verre. Je lui saisis la tête, et lui force à boire le liquide rouge. Elle résiste autant qu'elle peut mais elle n'a pas la force de me repousser donc elle fini par avaler quelques gorgée tout en continuant de me repousser, jusqu'à me projeter contre le mur par accident ayant reprit assez de force pour le faire. Je me relève et dit d'un ton sévère: 

WolfOù les histoires vivent. Découvrez maintenant