━ 𝑐𝘩𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 𝑠𝑒𝑝𝑡.

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「« 𝔠𝔥𝔞𝔭𝔦𝔱𝔯𝔢 𝔰𝔢𝔭𝔱, 𝔞𝔲𝔯𝔬𝔯𝔢𝔰 𝔭𝔬𝔩𝔞𝔦𝔯𝔢𝔰. »」

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▸𝐍𝐨𝐮𝐯𝐞𝐚𝐮-𝐌𝐞𝐱𝐢𝐪𝐮𝐞, 𝐌𝐢𝐝𝐠𝐚𝐫𝐝, 𝟐𝟎𝟏𝟏.

❝ Tu ne crois pas à un orage magnétique ? 

━ La diffraction, sur le pourtour, est typique d'un pont d'Einstein-Rosen, affirma la Foster.

━ Un quoi ? questionna Darcy.

━ Je te croyais diplômée en science, répondit le professeur Selvig.

━ En science politique.

━ C'était la seule candidate et c'est une amie d'enfance, ❞ expliqua Jane.

   La plus jeune cessa d'écouter à ce moment-là. Elle ne comprenait pas ce qu'ils se disaient: elle s'était spécialisée en art et en lettres, pas en science. Lana avait bien conscience qu'ils parlaient de la mystérieuse tempête mais, elle se disait qu'il y avait mieux à comprendre, comme par exemple: l'homme qui était tombé de cette tempête, ou encore, le marteau qui a percuté la terre proche de là où elle s'était déclenchée. Cette dernière information lui était parvenue de sa mère, qui avait reçu un coup de fil de sa grand-mère, qui elle-même l'avait su grâce à un ami. Un réseau de commères. Elle soupira. 

   Elle songea alors à Phil, il était au Nouveau-Mexique mais, pour quelles raisons ? Était-ce pour elle ou pour le marteau ? Était-il au courant de cette histoire ? Lana se saisit de son téléphone et lui envoya un petit message où elle le prévint de l'attroupement qu'il risquait d'y avoir près du cratère au marteau. Elle ajouta que ce dernier semblait provenir d'une autre planète. C'était en tout cas ce que le blondinet avait dit.

   Le S.H.I.E.L.D s'était parfaitement bien occupé d'elle, bien qu'ils aient été quelque peu insistants avec leur proposition d'intégration à leur agence. Proposition que la petite brune avait refusée d'ailleurs. Elle n'était pas prête à aider à protéger le fonctionnement du monde, elle était trop faible encore ; elle n'était pas capable de supporter le regard des autres. Cette pensée lui arracha un gloussement aigre peu discret qui attira le regard amusé de sa grande sœur. Cette dernière lui indiqua l'ombre de la salle.

   Darcy s'était, un jour, ramenée avec un grand piano à queue en bois noir à son lieu de travail. Sûrement un autre passe-temps passager. Selon elle, le meilleur moyen d'apprendre était de pratiquer et la plupart des recherches de Jane et Erik étaient inintéressantes, donc Darcy jouait parfois lorsque les discussions se faisaient trop longues. Bien sûr ce n'était pas fameux, elle le savait. C'était même agaçant et elle s'en réjouissait. Elle ne savait pas en jouer, elle n'avait aucune base et ne faisait que tapoter les touches au hasard en priant pour que ce soit harmonieux. Comme sa petit sœur. 

   Lana se plaça sur le petit tabouret et fit craquer son dos et ses longs doigts fins. Comme dans les films. Étant donné qu'elle connaissait plus les paroles de la chanson qu'elle avait choisi que sa mélodie, elle décida de fredonner pour camoufler légèrement le son que produisait l'instrument. La pulpe de ses doigts frôlait hasardeusement les noires et les blanches tandis que ses épaules se décrispaient peu à peu. Ses lèvres roses semi-pulpeuses s'entrouvrirent et laissèrent s'échapper des couplets doux et romantiques.

   Lorsque les dernières notes résonnèrent dans le presque silence de la pièce, Lana se tourna vers son unique public attentif, Jane Foster. Cette dernière avait laissé la charge d'expliquer à Darcy ce qu'était un trou de ver à Erik et l'écoutait paisiblement chantonnée. Celle au regard brun lui adressa une révérence d'une grâce digne d'une reine et écouta sagement ses conseils. 

𝖆𝖚𝖗𝖔𝖗𝖊𝖘 𝖕𝖔𝖑𝖆𝖎𝖗𝖊𝖘. » ᵐᵃʳᵛᵉˡOù les histoires vivent. Découvrez maintenant