Des vacances dont on se souviendra ! (Driller_Killer)

8 0 0
                                    

THÈME : Esprit-Fantôme

MOTS IMPOSES : Petite fille, écrivain, exorcisme, hématome, manoir, dîner, mauvais esprit, cri, couteau, possession.


On est arrivé dans ce petit appartement pour les vacances d'été. On avait mis longtemps à trouver cette annonce de fou. Mireille était folle de joie quand on a enfin eu les clés et fait l'état des lieux, on aurait dit une petite fille prise de possession, elle se secouait dans tous les sens, elle chantonnait dans une drôle de langue, du latin je crois. L'appartement était coquet, pas forcément le manoir dont on rêvait, mais agréable tout de même. Il y avait une petite chambre où voletaient les rideaux sur la fenêtre fermée, c'était charmant, une salle de bain où la buée régnait en permanence, pratique pour les soins de peau, un petit séjour où il faisait glacial, en pleine canicule, c'était agréable ! On n'aurait pas pu trouver mieux, surtout pour moi qui tentait désespérément de percer en temps qu'écrivain.

Cela devait bien faire deux jours que nous y étions quand ça a commencé. Pas grand chose, ça non... Mais de quoi nous foutre les jetons quand même. La première fois qu'un événement paranormal est arrivé, on rentrait de la plage qui était à cinq minutes. Ma femme a allumé la télévision, et il est apparu. Patrick Sébastien. En chair et en os, il faisait son show comme s'il était adulé. J'ai eu peur, très peur. Au point de devoir demander à Mireille d'éteindre le téléviseur. J'ai dû me réfugier dans la salle de bain hantée pour me requinquer, en passant je me suis cognée contre la porte, j'aurai un bel hématome demain ! Les brosses à dents cognaient entre elles et ça m'apaisait. La lumière qui clignotaient ont achevé de me calmer, le stress était totalement parti. Mireille a toqué à la porte doucement.

— Chéri ? Tu te sens mieux ? chuchota t-elle

— Heu... Oui oui ! ai-je répondu en ouvrant la porte.

Une ombre noire est passée furtivement derrière elle, même dans la pénombre du couloir je l'avais vue et ma soirée recommençait sous les meilleurs hospices. Avoir un mauvais esprit chez soi est de bon augure. Nous sommes allés au lit et nous nous sommes endormis sous les chuchotements des entités qui stagnaient dans notre univers.

Le lendemain, ça recommençait. Un autre événement nous a fait peur, et cette fois même à Mireille. C'est surtout elle qui a eu peur en ouvrant le frigo. Nous ne l'avions pas remarqué auparavant, alors ça a dû arriver entre deux. Quand elle a crié j'ai couru et elle tenait un objet à la main, elle tremblait la pauvre. J'ai cru que c'était un couteau mais non, c'était une bouteille rouge, ma vision laissait à désirer.

— Du... Du vin dans le frigo ! C'est affreux... Je ne vais pas pouvoir rester ici plus longtemps ! pleura t-elle en me montrant la bouteille.

Je n'ai rien pu répondre, je commençais à flipper aussi. Je l'ai enlacée et câlinée. Ensuite nous sommes sortis et une fois dehors ça allait déjà beaucoup mieux. Une petite balade sur la plage et nos esprits étaient ragaillardis. Nous avons mangé au restaurant avant de rentrer, un petit dîner en amoureux et heureusement car une surprise de taille nous attendait encore une fois.

Nous avons ouvert la boîte aux lettres et on a eu l'horreur de constater qu'un concert avait lieu le soir même. Un concert gratuit sur la grand place de Jul... C'en était trop. J'ai hurlé de toutes mes tripes en m'enfermant dans la chambre. J'étais tellement paniqué que j'ai oublié Mireille dans le séjour. La pauvre hurlait et je sais qu'elle tenait encore le prospectus du concert. J'entendais le papier se froisser. Un esprit hurlait avec elle et je crois que ça l'a aidée à se calmer. Les lumières se sont éteintes soudainement et une atmosphère glaciale avait gelé toute vie dans l'appartement. Les cris avaient cessés pour de bon, ça soulageait autant qu'un exorcisme.

Le lendemain, nous errions dans le logement, regardant nos corps par terre dans les deux pièces. Par bonheur le prospectus n'était plus dans les mains de Mireille. Enfin, nous étions en paix et des locataires viendraient bientôt nous tenir compagnie. 

VIENS LÀ! N'AIE PAS PEUROù les histoires vivent. Découvrez maintenant