Il fait bon vivre à Jeanrozé ! (Driller_Killer)

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Driller_Killer

THÈME : Sanguinaire

MOTS IMPOSÉS : gorge-tranchée--scie--morgues--psychopathe--jambon--acide--champignon--scalpel---médecins légiste--pelle (merci Rachida B.)

— Des saucisses ! Des bonnes saucisses !

La femme qui venait de gueuler ça était l'épouse d'un des boucher de la ville de Jeanrozé. Une ville étrange dans laquelle il se passait des choses très étranges. Le tourisme était florissant, les gens allaient et venaient, séjournaient dans l'auberge-boucherie des Ménardiers. Le parc des médecins-légistes était LA merveille à ne pas manquer : y étaient exposés des cadavres tous aussi exquis les uns que les autres et des vieux parchemins-guides pour expliquer quelle était la meilleure façon de tuer, dépecer et empailler une personne. Cela ressemblait à une morgue géante ludique. Passer par Jeanrozé sans visiter le parc-musée était une hérésie. La femme aux saucisses, Herta Ménardier de son joli nom, slalomait entre les touristes du parc et les expositions en proposant sa charcuterie en guise de friandise. Les gens se les arrachait, ravis, et payaient plus que nécessaire pour ça !

C'est qu'elles étaient fameuses les saucisse d'Herta. Son mari les fabriquait au jour le jour, selon les arrivages de viande. Pour se fournir au mieux, monsieur son mari, JeanCaby Ménardier de son nom de jeune fille partait au petit matin tard le soir pour capturer des gens dans les forêts environnantes. Il attendait, caché derrière des fleurs qu'une malheureuse victime fasse son apparition. Une fois la cible ciblée, Jeancaby courait en hurlant comme un dingue et sautait sur elle. Homme, femme, peu importait, c'était à chaque fois trois kilos de saucisse et le reste de pâtés pour le lendemain !

Après la capture, le boucher ramenait sa victime dans son atelier et commençait sa besogne. Il suspendait la personne par les pieds sur un crochet pointu, et il lui donnait un coup de scalpel sur le cou. Une fois la gorge coupée, le sang s'écoulait dans un baquet en dessous, de quoi faire de délicieux boudins. Après quoi, avec une scie, il découpait minutieusement avec amour les bras et jambes pour utiliser la chair pour ses fameuses saucisses et son jambon fumé. Vider les entrailles était la tâche qu'il aimait par dessus tout. Il donnait un coup sec dans le ventre de la victime et faisait tout tomber dans un bac plus grand que celui qui récoltait le sang et il attendait que toutes les viscères tombent. Ensuite il creusait dans le tas avec une petite pelle conçue pour prendre la quantité exacte d'ingrédients, et il jetait le contenu de la pelle dans une marmite bouillonnante d'eau, de champignons et d'herbes aromatiques, pour faire ses petites bouchées qu'on servait en entrée dans les meilleurs restaurants de la ville.

Le plus dur était de faire disparaître le squelette, car si des gens extérieurs voyaient tout ça, sûr qu'il finirait à l'asile le psychopathe et sieur Jeancaby ! Alors avec de l'acide, il faisait fondre les restes inutilisés et hop, ni vu ni connu mon pote. Telle était la méthode des Ménardiers pour faire vivre la ville et cela se passait merveilleusement bien ! Un guide de tourisme faisait d'ailleurs les éloges de Jeanrozé, et chaque année, elle gagnait une étoile. Même les stars maintenant accouraient pour visiter ce drôle de patelin, certains parfois n'en ressortaient pas, mais le lendemain on pouvait goûter les pâtés VIP, un luxe délicieux.

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