𝟢𝟩:𝟦𝟦 𝖺𝗆

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ᴺᴼᵂ ᴼᴺ ᵀᴴᴱ ᴿᴬᴰᴵᴼ: ᴺᴼ ᴸᴼᴺᴳᴱᴿ; ᴺᶜᵀ¹²⁷

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ᴺᴼᵂ ᴼᴺ ᵀᴴᴱ ᴿᴬᴰᴵᴼ: ᴺᴼ ᴸᴼᴺᴳᴱᴿ; ᴺᶜᵀ¹²⁷



Mes paupières s'entrouvrent, et j'ai la nette sensation qu'il est encore bien trop tôt pour moi. Pourtant, un parfum m'enivre, comme un doux rêve qui persiste, et quand je tourne lentement la tête, je tombe nez à nez avec le visage encore endormi de Thaïs, d'un coup, boum, mon coeur lâche. J'ai encore le bras dans le creux de son cou, sa joue appuyée contre ma peau nue. Elle est si près de moi que nos souffles s'effleurent, mais au même moment, je réalise que nous sommes pourtant si loin l'un de l'autre... Mon regard quitte son visage paisible. Mon appart' sent la clope et l'alcool. Le parfum trop fort de Soojin, aussi. Soojin qui est partie après avoir failli tuer Sulli, elle-même partie sans un mot, dans un torrent de larmes. Zadig l'a suivie, Hongjoong a suivi Soojin, la fête était terminée. Et nous nous sommes endormis peu de temps après, ceux qui restaient, Thaïs dans mes bras, l'ambiguïté nous consumant petit à petit.

Déjà levé ?

Je tourne la tête vers Wooyoung, affalé sur le canapé, entre Hugo et Dina qui dorment encore à poing fermés. Son regard est cerné, ses lèvres sèches. Ce type ressemble fortement, trop, à celui que j'ai poursuivi l'autre jour, quand il s'est enfui du lycée. Une ambiance étrange plane au dessus de nos têtes.

J'ai mal dormi, fis-je.

Et moi donc, soupire le plus jeune en s'étirant.

Mon meilleur ami finit par se lever, je le suis des yeux sans bouger. Il enjambe Seulgi, allongée sur une couverture. Les clayettes diffusent une lumière dorée, le soleil se lève déjà.

Tu sais que des gens tueraient pour avoir ce point de vue, chuchote Wooyoung en s'asseyant sur la chaise près de la petite table en plastique.

Je hausse simplement les épaules. J'ai déjà chaud, pourtant, j'ai dormi torse nu. La respiration calme de Thaïs me berce, j'ai encore sommeil. Des fois, je suis encore un enfant, vous savez.

Et cet appart' a le loyer le plus bas de l'île, je pouffe en observant la fenêtre abîmée.

Les gens ne savent pas apprécier les bonnes choses.

Tu veux dire les belles choses.

Non, les bonnes.

Cette phrase n'a pas de sens. Et puis, lentement, elle tourne et se retourne dans ma tête, alors que je scanne la pièce en désordre. Et prend tout son sens, Wooyoung a toujours vécu en décaler par rapport aux autres, c'est pour cela qu'il m'est si proche. Mes yeux s'arrêtent sur le cadre photo, posé sur la seule étagère du mur. Oui, les bonnes choses. Thaïs est resplendissante sur cette photo. Le cadre neuf est un peu poussiéreux, le verre qui recouvre la photo aussi, mais nos sourires béats restent intactes.

𝟬𝟱:𝟮𝟯 𝘼𝙈Où les histoires vivent. Découvrez maintenant