𝟣𝟣:𝟧𝟨 𝖺𝗆

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ᴺᴼᵂ ᴼᴺ ᵀᴴᴱ ᴿᴬᴰᴵᴼ: ᴵᶠ ʸᴼᵁ ᴰᴼ; ᴳᴼᵀ⁷

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ᴺᴼᵂ ᴼᴺ ᵀᴴᴱ ᴿᴬᴰᴵᴼ: ᴵᶠ ʸᴼᵁ ᴰᴼ; ᴳᴼᵀ⁷



Soojin, s'il te plaît.

Je ne veux pas le regarder, alors je porte mon attention sur la jardinière accrochée à mon petit balcon. De belles fleurs roses et rouges colorent le métal rouillé par la pluie, et le soleil fait briller les feuilles pleines de santé. Du bout des doigts, j'effleure la plante, des années qu'elle est là, des années qu'elle resplendit chaque été. Derrière moi, Hongjoong soupire, frustré. J'entends le tintement de la fourchette qu'il repose durement contre le rebord de l'assiette encore pleine.

Tu ne peux pas continuer comme ça. Ça fait déjà quatre semaines.

Dans ma tête, je pense qu'il est inutile de me rappeler le temps qui s'est écoulé depuis la mort de cette stupide Sulli. Je le compte chaque jour, comme si mentalement je creusais un trait contre le mur abîmé de mon cerveau. Je ne réponds rien, pourtant, je reste muette, et je m'assois sur mon balcon, à même le sol. La robe fleurie que je porte laisse voir mes jambes, elles restent pâles, comme en plein été quand la plupart de mes amis prennent quelques couleurs. Je suis un cadavre, un magnifique cadavre aux lèvres toujours maquillées.

Alors quoi, tu m'ignores maintenant ?

Hongjoong est continuellement blessé quand il est avec moi, c'est un fait. Je suis l'une des pires putes de l'histoire, et je le sais. Mes doigts tremblent quand j'attrape mon petit miroir toujours dans ma poche. Mes yeux sont cernés quand je croise mon reflet, mais mes lèvres restent intactes, parfaites, comme je les aime.

Parle-moi bordel de merde, Soojin.

Je tourne la tête pour la première fois. Hongjoong est appuyé contre l'encadrement de la baie vitrée, une clope coincée entre ses lèvres pincées par la frustration. Ses avant bras un peu bronzés sont mis en avant dans cette chemise blanche aux manches retroussées. Il est parfait. Il s'est fait les cheveux roux, un peu rosés, et c'est comme si un blush permanent habillait ses pommettes depuis. Il rayonne. Il rayonne mais il est mort à l'intérieur, et c'est à cause de moi. Mais moi, je l'observe, et je me rends compte que je l'aime à en crever, et qu'il n'y a rien de plus sexy chez lui que quand il parle mal, qu'il a mal. Psychopathe.

Pourquoi tu ne m'as jamais dit ce qui s'était passé avec Sulli ? demande t-il en chuchotant presque.

Je hausse les épaules.

Ça n'en valait pas la peine.

Mais tu es restée bloquer sur ça pendant des années, tu la haïssais. Tu ne peux pas dire que ce n'était rien et que ça ne t'a rien fait.

Qu'est-ce que j'aurais dû dire ? fis-je en le regardant droit dans les yeux. « Oh, chéri, tu sais un jour, Sulli a essayé de me violer en me shootant aux médocs' » ?

𝟬𝟱:𝟮𝟯 𝘼𝙈Où les histoires vivent. Découvrez maintenant