L'Académie de Flavor City est une école où sont formés des êtres hors du commun possédant un talent particulier qu'ils s'auto-transmettent à chaque génération en se clonant. Néanmoins, seulement une minorité d'étudiants brillants accèdent à la riche...
« Le modèle numéro huit est une réussite, monsieur Lime. Néanmoins nous n'avons capté aucune onde signifiante dans son corps, comme dans celui des précédents clones. J'ai bien peur que ce modèle-ci n'ait pas de talent particulier. Est-ce que l'on doit adopter une autre méthode ? »
Je le sentais m'observer à travers la vitre. Je les entendais d'ici tellement elle était fine et me concentrais pour faire tenir ma tour de kapla alors que plusieurs chercheurs notaient chacune de mes réactions.
On se ressemblait trait pour trait et d'après lui, j'étais destiné à devenir un clone bien meilleur que lui.
— Aucune onde ? Rien du tout ?
— Non du tout.
— Il ne me reste pas assez de temps pour créer un autre clone. Il va falloir augmenter les doses.
— Bien monsieur....
— Un problème ?
— Non euh... Eh bien j'ai peur que notre activité ne soit découverte par les services spéciaux. Il faudra bien déclarer numéro huit à l'État. Il va avoir 8 ans. Nous ne pouvons pas le garder en laboratoire jusqu'à son entrée à l'Académie.
— Il est encore trop faible pour y rentrer.
Je ne comprenais pas ce qu'ils disaient. De quoi parlaient-ils ? Une Académie ?
Soudain, je fis l'erreur de mal placer un kapla à cause de mon inattention, ce qui fit s'écrouler la tour. « Il » jura avant d'entrer dans la salle et de me crier dessus mais je ne ressentais rien.
Je commençais à m'habituer à son caractère. Il me détestait alors que j'étais son clone.
Le responsable du laboratoire arriva juste derrière lui et m'observa avant de noter quelque chose sur sa tablette... lorsque la canne de mon double me frappa le dos.
Je ne pouvais pas retenir mes cris, la douleur étant insupportable à chaque nouveau coup. Tous me regardaient d'un air gêné alors que j'étais en train de me faire frapper par cet homme. Ce monstre.
Est-ce que ce calvaire s'arrêterait un jour ?
... Et si c'était à moi de l'arrêter ?
Alors que les bleus commençaient à apparaitre sur mon corps, ma main attrapa soudainement sa canne avant de l'envoyer valser contre un mur. Je passais mon avant-bras contre ma joue pour essuyer mes larmes avant de le foudroyer du regard et de lui sauter dessus.
Le temps était comme au ralenti alors que je frappais son corps sans retenue de mes petits poings. Je voulais qu'il souffre, qu'il sache ce que ça faisait et qu'il pleure comme moi.
Malheureusement, les chercheurs autour de nous m'ont attrapé par la taille et m'ont séparé de lui. Je me débattais comme une bête enragée, mais alors qu'ils allaient me ramener dans ma « chambre », il leur fit signe de rester.
Il avait la lèvre fendue, une paupière encore close et du mal à se relever mais il me fit face et me regarda de bas en haut d'un air mauvais.
« Il avait envie de me tuer... C'est fabuleux. Se prendre des coups réveille en lui une grande envie de violence. Notez tous parce que l'on va orienter nos recherches dans ce sens : en plus des tests et traitements, nous infligerons des dommages physiques pendant deux heures au numéro 8 afin d'analyser ses réactions face à la douleur.
Son sourire après ces mots me fit perdre tout espoir de m'en sortir.
Pourquoi est-ce qu'il me faisait subir tout ça ? Pourquoi cherchait-il à repousser mes limites de jour en jour ? N'avait-il donc aucune empathie face à son propre clone encore enfant ?
Je connaissais déjà la réponse depuis bien longtemps :
« Je veux que ce Citrus développe un « talent » pour avoir des chances d'intégrer les Jelly Beans. Je suis prêt à dépasser les limites de la science et de l'éthique s'il le faut. »
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Bonjour et bienvenue dans The Jelly Beans. Un prologue court mais nécessaire pour la suite de l'histoire et surtout comprendre le passé du personnage principal, j'ai nommé Citrus. Ici, vous avez pu lire ses pensées à l'âge de (presque) 8 ans, enfermé dans un laboratoire et subissant les expériences dicté par Citrus Lime, son "ancien lui".
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