Chapitre VII: Meurtre en coulisses

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Note: Bonsoir à tous ! Finalement, ce chapitre ne sera pas forcément venu plus tôt mais nous espérons qu'il vous plaira quand même. A noter égalemment qu'une légère modification a été faite dans le chapitre précédent pour expliquer par où elles sortaient de la maison. Je vous souhaite une bonne lecture et de belles fêtes de Noël !


Chapitre VII: Meurtre en coulisses

A peine avons-nous franchis les immenses portes du cirque qu'un point de coté vient s'ajouter au premier qui me vrille déjà l'estomac, coupant ma respiration et ralentissant ma course déjà mise à mal par ma blessure à nu. Ma jambe me fait tant souffrir qu'il m'est difficile de comprendre comment je peux encore tenir debout et pourtant je cours derrière Eris car ma vie en dépend. Il n'y a qu'une fois arrivées dans la salle de spectacle au milieu des gradins aux sièges saccagés par les rebelles que nous nous autorisons à reprendre notre souffle. Ici plus de cocon ni de matière verte et visqueuse. Le silence reprend ses droits dans un lieu des plus emblématiques. C'est à cet endroit que Caesar Flickerman est mort un jour plus tôt, devant une foule estomaquée et les yeux horrifiés de sa propre fille. C'est ici que notre enfer a commencé alors que nous faisions notre dernière apparition vivants sur scène. Je n'oublierai jamais ces lieux symboliques ni le regard de Katniss lorsqu'elle m'a crié de ne jamais oublier qui j'étais. J'ai peur, aujourd'hui, que les jeux me changent pour toujours. Je préfère me répéter que je suis le numéro 24 plutôt que d'admettre que Blanche Snow a laissé mourir Agamous, entraîné la fin d'Hélios et de Falamate. Pourtant, je sais que je n'oublierai jamais leur nom, eux pour qui ma vie avait soudain tant d'importance.

Des éclats de voix résonnent dans la salle de spectacle en provenance de l'extérieur. Nous nous regardons avec anxiété. D'une minute à l'autre, un groupe de tributs menace de nous surprendre dans ce qu'il reste des gradins. Nous n'avons plus le temps de regagner un autre refuge, il faut nous cacher, et vite ! Sans plus hésiter et à peine une seconde avant que le premier tribut ne débarque par la porte principale, nous nous jetons à plat ventre entre les rangées de sièges.

-Tu portes vraiment la poisse numéro 24, chuchote Eris en me foudroyant du regard. Même avec Marcellus, je n'ai jamais eu autant de fois l'occasion de mourir !

Je hausse les épaules autant que ma position précaire me le permet alors que quatre voix distinctes résonnent dans l'amphithéâtre à ciel ouvert.

-... n'était pas elle ?

-Non, ce coup de canon là, ça devait encore être un imbécile qui a voulu retourner dans les souterrains pour chercher de l'eau. La Snow n'aurait pas fait une chose aussi débile, crois moi !

-Et comment tu comptes l'attirer dans un piège si elle est aussi intelligente que tu le crois, Cléopatre ?

-Voyons mon doux Néron, pour attirer un rat il faut un appât. Quoi de mieux que le môme chialeur qui lui collait tout le temps au basque ?

Je devine qu'ils parlent de Marcellus et un frisson me parcours l'échine alors qu'Eris se crispe à coté de moi. Si nous avons bien une chose en commun, c'est de ne pas souhaiter la mort du petit garçon. Je mets un doigt sur mes lèvres pour lui intimer le silence avant de me redresser sur mes coudes avec précaution pour tenter de distinguer le visage des tributs.

Je reconnais immédiatement Néron et Cléopatre qui se tiennent face à nous sans nous voir, mais impossible d'apercevoir le visage des deux autres garçons car ils nous tournent le dos. Bien que plus âgé que la fille du présentateur, Néron est plus chétif. Ses cheveux noirs et fins sont encore imprégnés de gel et lui confèrent une touche d'élégance qui contraste avec le décor apocalyptique que les rebelles nous ont confectionné. Néanmoins, il garde dans le regard l'assurance que possédait son père le Haut Juge Seneca Crane et une touche impérieuse dans ses gestes lorsqu'il s'exprime. Pour avoir passé une petite semaine à ses côtés, je sais qu'il est capable de très bien cacher son jeu et qu'il est plus dangereux qu'il n'y paraît. Quant aux deux autres, je n'ai absolument aucune idée de leur identité mais à en juger par la couleur de leurs cheveux, je pencherai pour un styliste et un pacificateur.

Les Enfants du CapitoleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant