Chapitre V: Pour le bien commun

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Note: Bonjour à tous! Bonne rentrée à tous nos lecteurs, on n'éspère que ça s'est bien passé et que vous êtes au top! Dans le cas contraire, nous vous offrons la suite des aventures de Blanche pour vous consoler... d'une certaine façon x').  Bonne lecture!

Chapitre V: Pour le bien commun

Incroyable. Je regarde Liam impassible tandis que j’oscille entre l’horreur et la joie avant de sonder à nouveau mon environnement. Il m’avait fallut un moment avant de pouvoir apercevoir la moindre forme. L’obscurité étant différente de celle dans laquelle nous étions confinés quelques secondes plus tôt, mes yeux avaient eu du mal à s’adapter. Pas de néons ici, seules des taches de lumière apparaissent de ci de là avec anarchie. Je m’étais demandée un instant si nous avions vraiment retrouvé l’air libre, mais une brise fraîche avait levé mes doutes. Tout comme la lune blafarde qui était apparue de derrière un épais voile nuageux, inondant de sa lumière pâle et froide notre arène, ou plutôt ce qu’il en restait.

- Dis-moi que c’est une blague…” Je murmure.

J’avance de quelques pas et mon pied bute sur un morceau de béton. Lentement, je m’accroupis et le prends entre mes mains, j’effleure de mes doigts les entailles profondes qui ont fait exploser la roche. Il n’y a pas de doute, c’est la même pierre qui, il y a à peine quelques jours, retenaient les frondaisons de jolies maisons. De nos maisons. Aujourd’hui, ce n’est plus que ruine.

Je me relève et tourne sur moi-même le coeur battant, je reconnais ces rues, et ces bâtiments explosés en mille fragments. Il me semble qu’un peu plus loin se trouve le grand cirque, son dôme a sauté et l’a laissé tel un petit chauve malsain, abandonnant son crâne décharné aux intempéries. Un peu plus à gauche alors, devrait se trouver la résidence de ma famille. Et elle est là, à demi intacte. Un pan de mur est tombé dévoilant des couloirs sombres et des plantes grimpantes sortent des nombreuses fissures. D’ici, elles ressemblent à de fines lignes sombres qui s’entrelacent. Je frissonne. Ces juges ont un drôle sens de l’humour, ils ont fait de notre foyer, notre tombeau. Je devrai penser à les remercier pour leurs touchantes intentions. Cependant je ne peux m'empêcher de douter de ce que je vois, s'agit-il seulement d'une réplique ou de ma ville mise à feu et à sang?

Une lumière derrière une fenêtre attire soudain mon regard. Elle semble vaciller et changer d’intensité. Je réalise que ce phénomène étrange est dû à l'une des premières lumières que ma vue avait pu discernée. Plusieurs autres sont dispersées ainsi dans la ville et brillent de la même façon, tantôt forte, tantôt aussi pâle que la lune. On dirait de petites flammes sautillantes et pleines de vie qui jouent à cache cache avec les ombres. Elles ne sont pas là par hasard, j’en suis persuadée. Peut-être est-ce un moyen pour les juges de nous maintenir un peu en vie, ou bien le contraire. Brusquement, une des lumières s’éteint complètement pour se rallumer une fraction de seconde après. Suspicieuse, je fixe la plus proche intensément. Le silence m’entoure, mon environnement s’efface, j’en viens même à douter de ma respiration. Plus rien d’autre n’a d'existence que cette étrange lumière qui me fait face. Je suis tellement tendue que je ne peux m’empêcher de sursauter quand une silhouette floue passe devant la fenêtre. Je sens tous mes poils se dresser sur ma nuque et je jette un regard angoissé à mon voisin qui m’en retourne un identique.

- Tu crois qu’il s’agit réellement de notre...

- C’est impossible.” m‘interrompt-il.

- En quoi?” Je rétorque brusquement. “Mon grand père a rasé des villes, pourquoi n’auraient-ils pas fait de même avec le Capitole en laissant quelques survivants et en en faisant notre arène. Plus réel, on ne fait pas!”

Les Enfants du CapitoleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant