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m’avait purgé du mal, vidé d’espoir, devant cette nuit
chargée de signes et d’étoiles, je m’ouvrais pour la
première fois à la tendre indifférence du monde. De
l’éprouver si pareil à moi, si fraternel enfin, j’ai senti que
j’avais été heureux, et que je l’étais encore. Pour que tout
soit consommé, pour que je me sente moins seul, il me
restait à souhaiter qu’il y ait beaucoup de spectateurs le
jour de mon exécution et qu’ils m’accueillent avec des cris
de haine.

camusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant