Je suis arrivée à la maison, essoufflée. J'avais couru à toute vitesse. J'ai posé rapidement ma veste sur le porte manteau avant de me diriger vers la table de salle à manger. C'était devenu l'endroit où je déposais tous les objets que je pensais suspects, ou qui pouvaient m'aider à prouver la disparition de ma mère. En bref, toutes les preuves, et tous les indices qui pourraient m'aider à la retrouver.
Je me suis assise sur la chaise à l'extrémité de la table, pour reprendre mon souffle. J'ai regardé méticuleusement toutes les preuves que j'avais. Des dizaines de post-it, sur lesquels étaient écris des choses qui avaient disparues en même temps que maman, comme par exemple son collier préféré, ses clés de voiture, ou encore plusieurs sac-à-mains à elle, étaient étalés sur la table. Des morceaux de papiers, avec des questions qui pourraient m'aider à avancer dans les recherches, mais que, malheureusement je m'étais déjà posée des milliers de fois... Des carnets remplis de ratures et de pages arrachées étaient également éparpillés ça-et-là.
Mes yeux se sont finalement arrêtés sur un post-it en particulier. Il était écrit : "Fouiller toute la maison". Cette phrase, pourtant si banale, à résonner dans mon esprit. Comme si je ne l'avais pas fait... J'avais regardé chaque recoin.
Pour être certaine, j'ai fais un nouveau tour dans la maison, pièce par pièce, détail par détail. Je ne voulais rien oublier. J'étais comme un policier sur une scène de crime, examinant les moindres preuves qui pourraient l'aider à résoudre le mystère.
Après avoir regardé tout dans chaque détail, je suis finalement retournée vers la salle à manger. Mais, en empruntant le couloir pour m'y rendre, je me suis aperçu que j'avais oublié un endroit. Il n'était probablement pas important, mais c'était le seul dans lequel je n'avais pas cherché... le sous-sol.
A côté du garage, il y avait une pièce, dans laquelle maman stockait toutes ses vieilles affaires. Elle l'appelait "sous-sol". Bref, c'était une simple petite salle. Mais j'avais tout de même oublié d'y regarder.
Il est vrai qu'avec le temps, je m'étais habitué à voir cette porte fermée. La dernière fois que j'y étais allée devait être il y a 2 ans. Je n'y allais jamais, car ce n'était au final qu'un genre d'entrepôt sans importance. Au fil du temps, elle était devenu une porte parmi tant d'autres, toujours close. Comme une peinture encrée dans le mur, je ne la voyais quasiment jamais ouverte. Même maman n'y allait pas.
C'était idiot de ne pas y avoir pensé.
J'ai tenté d'appuyer sur la poignée, mais comme je m'en doutais, la porte était fermée à clé. Je me suis alors rendu dans la chambre de ma mère. Si mes souvenirs sont bons, elle rangeait toujours cette clé dans sa commode. J'ai fouillé dedans, et après avoir retiré quelques vêtements, je l'ai finalement trouvé. Je suis repartie en courant vers la porte qui menait au sous-sol.
J'ai passé la clé dans le verrou, et après avoir un peu forcé, elle s'est ouverte. J'ai descendu doucement les escaliers, puis je suis arrivé dans la pièce. Le sol était poussiéreux, il y avait comme une odeur d'ancienneté dans l'air. Le sous-sol était uniquement éclairé par une petite fenêtre, recouverte de toile d'araignées. C'était donc assez sombre, si bien que j'ai fini par sortir mon téléphone pour utiliser sa lampe-torche.
Rien n'avait changé, les mêmes boites et les mêmes sacs étaient entreposés les uns sur les autres. Malgré tout, je me suis décidée à les fouiller. Même si il était plus que probable qu'il s'agisse uniquement de vieilles affaires, peut-être que certaines seraient des indices de plus.
Après trente minutes de recherches intensives, il ne me restait plus qu'un petit tas d'objets à examiner. Il y avait une petite boîte à chaussures, une plus grosse fermée à clé, un gros sac ainsi qu'un album photo. J'ai d'abord regardé ce dernier, et j'ai automatiquement su ce que c'était.
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ALONE
General FictionIl y a maintenant six ans, Eli habitait 6 Baden-Powell Street dans un petit quartier de Londres, avec sa mère et son père qui s'aimaient plus que tout au monde. Mais, comme la vie ne fait souvent pas de cadeaux, ce dernier est décédé, alors qu'elle...