- C'est bon ? Ok... 1,2...3 !
Je me suis appuyée sur l'épaule de Nolan et j'ai posé mon pied droit sur son genou gauche. Je me suis agrippée sur la bordure de la fenêtre et j'ai utilisé la force de mes bras pour tenter de m'asseoir. Après quelques secondes de tractions, j'ai finalement réussi à m'asseoir sur le rebord.
- Ca va ? - a chuchoté Nolan.
J'ai levé le pouce en l'air en guise de "oui", pour éviter de me faire remarquer. Dès le moment où je suis entrée dans la pièce, une pression dans l'atmosphère s'est installée, et j'ai senti l'angoisse m'envahir. J'étais chez des inconnus. J'avais pénétré chez eux de façon illégale. Ils étaient là.
Je me suis rapidement aperçue que j'étais dans la chambre d'un enfant, par les jouets mais aussi par la décoration. J'ai longé les murs telle une voleuse, et je me suis rendue vers la porte. J'ai inspecté discrètement les alentours. A gauche, il y avait une porte. A droite, j'ai compris qu'il s'agissait du salon, de par la lumière de la pièce, bleue, comme celle d'une télévision, mais aussi par le canapé, sur lequel était assise toute la famille : deux enfants et deux adultes. On pouvait les voir du couloir. Un homme, j'imagine le père dormait, en ronflant de façon peu discrète. Les deux enfants étaient couchés aux extrémités du canapé. Et une femme, que je devinais être la mère, était assise en tailleur au centre de celui-ci.
Je ne pouvais donc pas aller à droite. Il fallait que j'essaie par la gauche, mais je savais pertinemment qu'il y avait une forte chance que la famille me repère. Si ne serait-ce que l'un d'eux tournait le regard une fraction de secondes, il n'y aurait plus aucun espoir.
Je me suis avancée discrètement vers le couloir. Chaque pas que je faisais était un risque de plus de se faire repérer.
Je suis passée de l'autre côté de la porte de façon rapide mais discrète. J'étais désormais dans le couloir. Je me suis collée au mur telle une aventurière, et j'ai longé doucement celui-ci, en vérifiant à chaque pas que la famille ne me regarde pas.
Je suis finalement arrivée à la porte qui menait à l'épicerie. Je sentais mon coeur battre fort, mélange d'adrénaline et d'angoisse. Je me suis avancée vers le seuil de celle-ci, et j'ai lentement appuyé sur la poignée. La porte s'est entrouverte suffisamment pour que mon corps puisse passer.Je me suis glissée à l'intérieur sans regarder derrière moi, comme si la chose que je désirais le plus actuellement était d'atteindre cette stupide épicerie.
J'ai veillé à fermer la porte lentement derrière moi. En faisant cela, j'ai senti un léger regard se poser sur moi, puis disparaître, comme si quelqu'un m'avait remarqué, puis avait fait semblant de n'avoir rien vu.
J'ai allumé la lumière et j'ai descendu les escaliers. J'ai foncé directement vers la porte d'entrée de la boutique. La clé était dessus. Je l'ai tourné, elle s'est ouverte et Nolan est entrée.
- Super. Maintenant, on passe à la phase 2.
- Il va falloir qu'on se dépêche.
On s'est dirigé vers le genre de bureau, derrière la caisse, sur lequel étaient disposés tous les papiers importants ainsi que l'ordinateur. Nolan s'est assis sur la petite chaise de bureau et a allumé l'ordinateur.
- Bon, voyons voir... Où est ce qu'ils pourraient bien avoir accès à toutes les caméras ?
Il y avait des centaines de fichiers dans lesquels étaient répertoriés des milliers de documents. Cela nous aurait pris une éternité à tout fouiller.
- Essaye de voir si la marque figure sur les caméras.
Je me suis exécutée. Je suis montée sur le rebord d'un rayon et j'ai regardé sur le rebord de l'une des trois caméras qui surveillaient la salle.
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ALONE
General FictionIl y a maintenant six ans, Eli habitait 6 Baden-Powell Street dans un petit quartier de Londres, avec sa mère et son père qui s'aimaient plus que tout au monde. Mais, comme la vie ne fait souvent pas de cadeaux, ce dernier est décédé, alors qu'elle...