Jour 37

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Cela fait maintenant 3 jours que je suis allée manger chez Nolan. J'ai décidé de ne plus retourner en cours. Je n'ai plus de temps à perdre désormais. 

Il fallait que je trouve l'adresse de Ted Windelberg pour mettre ensuite mon plan à exécution. 

Je n'ai pas beaucoup mangé depuis , car tout ce que je pouvais ingurgiter finissait à chaque fois dans les toilettes. Je n'étais pas malade, mais je vomissais quasiment après chaque repas. La raison était restée inconnue, tout comme celle des blessures et cicatrices sur mon corps. 

Ces derniers jours ont été compliqués, car ils n'ont abouti à rien. Aucune nouvelle piste, et surtout aucune trace de l'adresse de Ted. J'avais l'impression de revenir à la case départ. Sans espoir. Rien. Juste un stupide nom, que l'on aurait pu croire inventé, sans aucune page ou information à son sujet. 

J'avais le sentiment de planer. L'impression de voler, vide de pensées et d'espoir. J'avais perdu toute envie d'avancer, de continuer, de vivre. 

Je continuais mes recherches chaque jour, et Nolan venait souvent en fin d'après midi. Mais rien ne semblait avoir avancer depuis samedi dernier. 

Le léger sourire que m'apportais Nolan avait disparu, et il commençait à s'en inquiéter. Il ne cessait de me répéter qu'il fallait qu'on continue, qu'on persévère, mais parfois, après tant d'efforts, n'est-il pas simplement humain de finir par abandonner ? 

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Après avoir pris ma douche et m'être habillée, je me suis allongée dans le canapé et j'ai fixé le plafond, les écouteurs dans mes oreilles. J'ai laissé les dernières notes de "You Are The Reason", de Calum Scott bercer mon esprit tandis qu'une larme coulait sur ma joue, lorsque j'ai entendu toquer à ma porte. Je me suis levée en douceur, j'ai séché mes larmes et je me suis rendue devant celle-ci. Je l'ai ouverte. Un homme était face à moi, en uniforme bleu et jaune. C'était le facteur. 

- Eli Toberson ? 

- C'est moi. 

- Il y a un colis à votre nom. 

J'ai baissé les yeux vers ses mains. Il tenait un petit colis d'une trentaine de centimètres. Il me l'a tendu. Je l'ai pris. J'ignorais totalement ce qu'il pouvait y avoir dedans. 

- C'est quoi ? 

- Alors ça, je ne peux pas savoir. A vous de l'ouvrir. Mais avant il faut que vous signez ceci. 

Il m'a tendu un papier, que j'ai signé. Il est reparti, j'ai fermé la porte et je me suis assise sur la chaise de la table de cuisine. J'ai ouvert délicatement le carton à l'aide d'un couteau. A l'intérieur, était disposé une enveloppe. Une simple enveloppe. Pourquoi l'avoir mise dans un carton ? 

Je l'ai prise et j'ai lu les coordonnées inscrites dessus :

" John Toberson, 6 Baden-Powell Street, BR4, London. "

C'était une enveloppe (avec probablement une lettre à l'intérieur) destinée à mon père. Mon coeur s'est mis à battre rapidement, tandis que je commençais à l'ouvrir lentement. La lettre avait été écrite à l'ordinateur. Tout en haut, à gauche, était dessiné un logo rond, dans lequel était inscrit "Ministy of Justice and Foreign Affairs" (Ministre de la justice et des affaires étrangères). Elle semblait avoir quelques années, mais était tout de même resté en bon état. 

" - lettre destinée à l'intention de Monsieur John Matthiew Edward Toberson.

Le 15 octobre 2014, à Londres.

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