X. Première fois

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Coucou mes soleils ! Un autre beau mardi et je suis particulièrement de bonne humeur!

Un nouveau joli petit chapitre tout neuf – ou dix – pour vous! Bah oui, j'ai un humour un peu bâteau et je fais de mauvais jeux de mots, mais je m'assume!

Je vous laisse donc à votre lecture et je vous dis à la prochaine.

Hunt x

→ ☼ ←

Lorsque Willow sortie de la salle des employés, elle sentit la majorité des regards du bar sur elle. Elle savait être belle. Elle ne manquait pas de modestie, au contraire. Elle était une personne très humble, mais il fallait avouer qu'elle attirait beaucoup les regards. Surtout ceux lubriques.

La serveuse avait la chance de ne pas avoir besoin de maquillage. Une très bonne chose, car ça coûtait bien trop cher. Pas besoin de fond de teint ou de mascara, elle avait une peau parfaite de porcelaine et de longs cils très foncés. Sa bouche pas trop pulpeuse était d'un très beau rouge-rosé naturel, un simple baume pour ne pas avoir de lèvres gercées faisait l'affaire. Encore une fois, c'était son fils qui les lui achetait.

Elle n'avait pas non plus les allures d'une Kardashian, mais elle ne manquait pas de formes. Elle avait juste ce qu'il fallait aux bons endroits. Elle se maintenait en forme avec tous ses emplois qui lui demandent d'être constamment en mouvement et ne perdait pas son temps à se bourrer dans les cochonneries.

Oh! oui, Willow était une belle femme et son corps ne laissait pas paraître une ancienne grossesse. Elle était tombée enceinte très jeune et sa peau avait encore toute son élasticité. Elle avait des vergetures, bien sûr, mais bien moins que si elle avait eu son gros ventre à l'âge adulte.

Elle poussa la porte du Guns'N'roses et alla rejoindre Ezra qui l'attendait assis nonchalamment sur sa moto. C'était la première fois qu'il la voyait dans autre chose que son uniforme de serveuse au Carol's et avec sas fidèle queue de cheval. Il prit son temps pour bien profiter de la vue. Willow lui avait tapé dans l'oeil à la seconde où il était entré dans le bar la veille et n'avait pas encore pu détacher son regard d'elle.

Elle était d'une beauté d'ange et en avait les allures. Son visage respirait la naïveté et la pureté. Pourtant, sa façon d'être et ses yeux disaient tout autre chose. Ses prunelles de glace et d'orage criaient une trop grande souffrance pour un si petit corps. Ezra non plus n'avait jamais eu de cuillère en argent dans la bouche malgré ce que plusieurs pouvaient croire et il compatissait avec elle d'une certainement façon. Silencieusement.

Est-ce qu'elle sait à quel point ses yeux parlent pour elle? se demanda-t-il. Probablement pas, sinon elle ne lui ferait pas front à ce point en le perçant de son regard gris. Cette femme était le plus grand mystère de sa vie et il comptait bien découvrir chaque couche la recouvrant. Pas trop vite, par contre. Il voulait savourer doucement sa conquête d'un ange déchu. Le biker était tout de même confiant, il savait que la route de l'histoire de Willow allait être sinueuse. Parfait pour ce grand fan des longues balades.

Il regarda ensuite son corps si bien moulé dans ses vêtements. Il se passa sensuellement la langue sur la lèvre inférieure à l'idée d'un jour pouvoir les lui retirer. Pour sûr, il prendrait son temps pour tout goûter.

— Attention, tu vas baver.

— Je ne savais pas que tu étais du style biker.

— C'est pas moi qui choisit, répondit-elle avec une nonchalance feinte.

— C'est ton fils?

— Oui, mais c'est pas parce qu'il est attiré par les garçons qu'il le fait, s'empressa-t-elle d'ajouter comme un avertissement, une ligne à ne pas franchir.

Jamais Ezra ne franchira cette ligne, il avait bien trop de respect pour ces gens qui s'assumaient. Ils étaient dans le Sud des États-Unis quand même, la tolérance de la différence était aussi inexistante que l'intelligence de leur président actuel aux allures de carottes. Le biker avait toujours détesté la mentalité des plus faibles d'esprit.

Il comprit sans qu'elle ne lui dise le sous-entendu de sa phrase : si Ben ne le faisait pas pour elle, elle n'aurait aucun vêtement à se mettre sur le dos. Il n'avait encore jamais rencontré une personne aussi rempli d'altruisme et du don de soi.

Il le constata davantage lorsque ses yeux tombèrent sur les souliers à la veille de leurs funérailles dans la poubelle qu'elle tenait dans ses mains. De vieilles chaussures noires antidérapantes qui n'adhèrent plus à grand chose aujourd'hui. Même ses bottes avaient l'air bien usées alors qu'il se souvenait avoir vu Ben habillé que de neuf.

— Tu chausses du combien?

— Pourquoi?

— Parce que je porte du 44 et toi?

— Du 38.

Elle se plia à la règle une question pour une question tant qu'il s'agissait de chose qu'elle voulait bien dire. Willow savait déjà qu'il y aurait un grand nombre de questions à laquelle elle refusera de répondre.

— Je veux être revenue ici avant 3h00 du matin sans faute.

— On ne va pas très loin de toute façon.

La serveuse hocha du chef avant de tourner les talons et de se diriger vers sa voiture. Elle attendit une protestation de la part du biker qui ne vint pas et qu'elle n'aurait pas écouté de toute façon. Il devait avoir compris ce qu'elle faisait. Comme s'il arrivait à te comprendre, ma biche.

Elle ouvrit la portière côté passager et déposa ses chaussures sur le tapis de plastique. Après avoir verrouillé sa voiture, elle rangea ses clés dans la même petite poche de son sac à dos qu'à chaque fois en marchant vers la moto.

— Je ne monte pas sans casque.

— J'avais prévu le coup, lui avoua-t-il en lui tendant un casque noir reluisant de propreté.

— Il est à qui?

— C'est important?

Elle serra les ganses des ses bretelles de sac à dos avant de prendre le casque devant son nez. Willow l'enfile avec toute la grâce qui lui a été donné, mais commença bien vite à batailler avec l'attache constituée de deux petits anneaux de métal.

— Première fois?

— Jamais eu l'occasions avant.

Will ne put voir naître le petit sourire tendre qui fit apparaître une fossette sur le visage de l'homme le plus dangereux de l'État. Les yeux levés au ciel et un petit bout de langue faisant son timide au coin de sa bouche l'empêchaient de le voir. Elle avait beaucoup de fierté, mais savait quand s'avouer vaincue. Attacher ce vulgaire casque de moto dépassait ses compétences. Elle laissa donc tomber ses bras le long de son corps, capitulant, et regarda Ezra en lui demandant de l'aide sans les mots.

— Besoin d'aide?

— Oui.

— Première fois également? demanda-t-il rieur.

— La ferme.

Blanche NeigeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant