XXIV. Ce qu'on ne dit pas

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Coucou mes petits soleils!

Desolée pour le retard! Je ne m'étais même pas rendu compte de quel jour on était. Je vous le poste donc maintenant!

Et si nos héros parlaient sans rien dire aujourd'hui?

Bonne lecture et à mardi!

Hunt x

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Willow n’avait pas quitté des yeux son fils un seul instant. La douleur lui avait traversé les tripes lorsqu’elle avait dû habiller Ben et qu’elle avait vu toutes les blessures qui couvraient son corps. Son petit bébé avait vécu un calvaire qu’elle s’était toujours promis à elle-même de lui éviter. Elle avait échoué.

Sa première envie avait été de mettre le blâme en entier sur Ezra. Après tout, c'était à cause de ses erreurs si Benjamin allait devoir vivre avec d'énormes cicatrices et des souvenirs atroces jusqu'à la fin de sa vie. Son fils avait été marqué par la douleur sur son âme, aucun retour en arrière possible. 

Cependant, la faute n'était pas qu'à lui. Le chef des Iron Horsemen avait manqué de jugement, il avait fait des erreurs qui auraient pu être évitées, mais le blond n'était pas le réel fautif aux yeux de Will. Pour elle, les Black Pistons étaient les principaux responsables de tout cela. Ils avaient tabassé, enlevé, séquestré et torturé son fils. Ils allaient devoir payer pour ce qu'ils avaient fait. Elle allait venger son fils peu importe ce qui lui en coûterait. Ben était ce qu'elle avait de plus précieux. Sans lui, elle n'était rien. 

Au bout de longues heures, Benjamin ouvrit doucement les yeux pour enfin voir ceux de sa mère. Il était assommé par les antidouleurs que lui avait donné le médecin, mais arrivait tout de même à avoir un éclair de lucidité pour faire un léger sourire à Will.

Cette dernière ne pu s’empêcher de sangloter devant son fils qui reprenait enfin conscience. Elle passa prudemment une main tremblante dans les cheveux d’ébènes comme si le toucher pouvait le briser. Ben ne prit pas la chance de parler pour entendre sa voix le lâcher. Mieux valait ne pas faire vivre cela à sa mère. Au lieu de cela, ses yeux firent passer un message silencieux. Je t’aime, maman.

— Je t’aime aussi, mon bébé. Si tu savais à quel point, lui chuchota-t-elle la voix tremblante.

Le jeune garçon referma ses yeux pour s’endormir à nouveau. La pièce se trouvait dans la pénombre seulement éclairé par la lumière de chevet du côté de Willow. Elle voulait voir le visage de son fils malgré toutes les balafres le parsèment.

Alors qu’elle suivait les lentes respirations de son enfant, la noirâtre entendit quatre légers coups sur la porte de la chambre avant de ne voir Ezra apparaître dans son champ de vision. Il avait les deux mains plongées dans les poches avant de son jean, le dos légèrement voûté et une moue malaisée. Willow le trouvait très mignon ainsi. Il était loin de sa grande assurance habituelle.

Elle pouvait lire sur son visage toute la culpabilité qu'il ressentait. Il osait à peine entrer dans la pièce avec son air piteux. Il avait l'air d'un prisonnier face à l'échafaud. La noirâtre sentit alors que la personne qui le punissait le plus était lui-même. Elle aurait voulu l'abîmer de bêtises, mais elle vit qu'il était déjà assez cruel contre lui. 

Bougeant avec la plus grande douceur pour ne pas déranger son fils, Will se redressa juste assez pour appuyer sa tête sur sa main afin de mieux voir le biker. De son autre main, elle ne cessait de caresser les cheveux en bataille de Ben, mais avait une grande partie de son attention braquée sur le blond. Le reste de son attention lui servait à s’assurer que l’adolescent continuait de respirer correctement.

Blanche NeigeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant