8 - Nekfeu

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Abigaël

Je claquais la porte de l'appartement en pleure. Une énième dispute qui a, comme toujours, finit dans les larmes. Il était certainement l'homme le plus blessant que j'avais pu connaitre jusqu'ici.

Je me dirigeais chez Ken. Je ne savais pas où aller et puis de toute façon il était le seul à pouvoir me réconforter.

Alors, je toquais, séchant une énième fois mais larmes qui ne cessaient de couler. Il venait ouvrir et semblait étonné.

— Abi ?

Je me jetais dans ses bras, il me serrait et me faisait entrée.

Je prenais place sur son canapé, à force il avait l'habitude.

— Encore lui ? je hochais la tête et il soupirait. Quand est-ce que tu vas te rendre compte que tu n'es pas heureuse avec lui ?
— Je l'aime tellement.
— L'amour ne fait pas tout. Tu es la première à me le dire.
— Je sais.
— Tu mérites quelqu'un de bien.

Je posais ma tête sur son épaule.

— Mais il l'est. C'est juste qu'il ne pèse pas ses mots.
— Ça je le sais Abi. Mais tu n'es pas heureuse. Et, te voir pleurée tous les jours parce quil est con, ça me pèse à moi aussi. Je suis pas heureux de te voir pleurée.
— Je suis désolée.
— T'excuse pas.

Je le regardais et il faisait de même.

— Tu te fais du mal à toi-même Abi.
— Je sais. Je suis désolée.
— Arrete de t'excuser.

Je savais que Ken n'était pas bien. Je le savais parce qu'il me le disait, mais aussi parce que il me le montrait. Mais j'étais reconnaissante car, comme à chaque fois, il me ramassait à la petite cuillère.

— Ken, je soupirais.
— Hm ?
— Serre moi plus fort.

Il me serrait plus fort dans ses bras. J'avais vraiment l'impression qu'il était avec moi et c'est ce que je voulais ressentir. Être dans ses bras me procurait beaucoup de bien.

— Je veux que tu t'en ailles. Je veux pas que tu restes avec lui.
— Je l'aime Ken.
— Et ? Putain, regarde comme tu viens chez moi. Je te vois même plus sourire. L'autre est trop débile. Tout ce qu'il sait faire c'est te faire pleurer.
— Je sais. Je suis désolée de venir chez toi à chaque fois. Je sais que c'est pesant.
— Ce qui est pesant c'est de savoir que tu es malheureuse.

Il me repoussait, doucement et saisissait mon visage en coupe dans ses mains.

— Tu t'rends pas compte qu'il y en a qui pourrait te rendre heureuse.
— Oui mais...
— Abi, je pourrais tellement te rendre heureuse. Je pourrais tellement te faire sentir bien.
— Qu'est-ce que tu racontes Ken ?
— J'te ferais jamais pleurée. Je te ferais sourire. On s'engueulera mais je serais capable de me faire pardonner comme il se doit.
— Arrête, je murmurais.
— Laisse-moi te le prouver.
— Je ne peux pas lui faire ça.
— Bien sûr que si tu le peux.

Je plongeais mes yeux dans les siens.

— Je ne suis pas sûre d'arriver à le quitter. Je l'aime.
— Tu en es sûre ?

Je réfléchissais. Ma relation tournait au fiasco, c'est vrai. Je ne souriais plus, je pleurais. Je dînais toujours seule. Il ne me regardait plus. Ne prenais plus le temps de discuter avec moi mais en prenait pour me critiquer. Il ne me traitais plus aussi bien qu'avant. Est-ce que je l'aimais encore ? Je ne sais pas vraiment. Mais Ken, était avec moi. J'étais dans ses bras. Lui qui me faisais rire, sourire. Nous discutions, il me soutenait et vice-versa.

— Laisse-moi essayer quelque chose. Ça réveillera peut-être tes sentiments enfouie.
— Ken...
— Au lycée tu étais amoureuse de moi, tu te souviens ?

Je hochais la tête. Il venait, doucement mais sûrement, poser ses lèvres sur les miennes. J'avais oublié toutes les sensations qu'un simple baiser procurait. Les papillons étaient de nouveau là. Mon cœur qui tambourinait dans ma poitrine à une vitesse folle. Mes mains moite. Je passais mes mains dans ses cheveux et il prolongeait notre baiser.

Mes sentiments avaient évolués. Ma relation avec Ken allait certainement le faire aussi.

one shot rapOù les histoires vivent. Découvrez maintenant