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pour raconte1

Nabil, 30 ans et Safia, 23 ans.

En espérant qu'il te plaise.

Bonne lecture !

***

Safia

Depuis cinq mois, Nabil était marié avec Liza. Une femme géniale et brillante. Le mariage avait été merveilleux. C'était un jour chargé en émotion et en festivité.

Mais depuis cinq mois maintenant, j'essayais de fuir un maximum Nabil.

Lui et moi étions amis depuis très longtemps malgré notre différence d'âge. Quand nous nous sommes rencontrés, ça avait été de suite une évidence. Il me faisait rire, je le faisais rire, il me soutenait, je le soutenais.

J'avais refoulée mes sentiments au plus profond de mon être. Je ne me voyais pas lui avouer mon amour pour lui alors qu'il était marié. C'était trop tard.

J'étais chez moi, assise sur mon canapé, emmitouflée dans mon plaid. La sonnerie retentissait, je me levais en traînant des pieds et ouvrait la porte sur Nabil.

— Salut, disait-il.

Je le laissais entrer et il me faisait la bise. J'allais chercher de quoi boire et il s'installait sur le canapé. Nous échangions quelques banalités.

— Pourquoi tu es venu ? demandais-je.
— J'ai plus l'droit de venir voir ma rœus maintenant ?
— Si, bien sûr.
— Bah voilà.

Je me taisais. Et il observait la pièce.

— C'quoi les cartons ?
— Des affaires à donner.
— Liza aussi va y aller. Vas-y avec elle ?
— Ouais.

Je ne le regardais pas. Je me sentais mal. Il était marié. J'aimais un homme marié.

— Eh ?
— Hum ?
— Tu vas continuer de m'prendre pour un con longtemps ?
Comment ça ? Je fronçais les sourcils.

Tu m'fuis. J'le vois bien. J'suis pas teubé. J'sais qu'il y a un truc mais tu m'dis rien.
— Ah non. Je ne vois pas de quoi tu parles.

Il soufflait. Il avait totalement raison mais je ne me voyais pas lui avouer mes sentiments.

Il se levait, remettait son jean.

— Quand t'arrêteras de me faire la gueule pour R, tu m'diras.

Je n'avais pas le droit de lui en vouloir. Nabil était mon ami, il voulait mon bien. Je penchais la tête en arrière, essayant de ravaler mes larmes alors qu'il était toujours debout, presque face à moi.

— Parle-moi Safia, j'peux pas t'aider si tu me dis pas ce qu'il t'arrive.
— Tu devrais rejoindre Liza.
— Safia...
— C'est mieux pour toi, crois-moi.
— Eh, il saisissait mon visage dans ses mains, regarde moi bien. J'sais pas c'qui t'arrive mais j'te lâcherai pas. Tu m'entends ?
— Arrête de faire ça, tu ne peux pas m'aider.
— Oh vraiment ?
— Oui, Nabil.
— Dis-moi quand même. On sait jamais.

Je secouais la tête négativement. Je ne voulais pas lui avouer.

— Safia.
— S'il te plaît Nabil, laisse-moi.

Et c'est quand il embrassait mon front que je fondais en larme. J'enroulais sa nuque de mes bras, tandis qu'il caressait doucement mon dos. Il me chuchotait des mots rassurants, et j'étais bien consciente que ce qui ce passait là, allait me faire plus de mal qu'autre chose. Je le serrais davantage dans mes bras.

— S'il te plaît Safia, dis-moi c'qui va pas.

Je le regardais dans les yeux, et passais ma main sur sa joue. Dieu qu'il était beau.

— Un petit coup de mou, ça arrive.
— Nan, j'te connais Safia. J'sais que...
— J'en peux plus de te voir avec Liza, je sais que c'est nul, mais Nabil tu as été aveugle tout ce temps, je ressens des choses pour toi et je suis désolée pour ce qui ce passe, mais...
— Putain Safia, respire.

Je le regardais de nouveau et reprenais ma respiration.

— Safia, il murmurait, j'suis désolé d'avoir rien vu. Mais j'suis marié à Liza et...
— Je sais. Je sais bien.
— Et, toi et moi... je ressens rien d'autre que de l'amitié.
— Je sais.

Il se taisait et je me sentais terriblement mal.

— Tu veux qu'on reste amis ? Demandait-il.
— Oui, s'il te plaît.

Il hochait la tête.

— J't'aurais pas lâcher. Et j'sais que tu seras jamais assez conne pour tenter un truc avec moi.
— Je suis désolée Nabil.
— Un jour tu rencontreras quelqu'un de bon, mieux que moi. J'aurais été incapable de te rendre heureuse Safia. J'suis ingérable, j'ai des sauts d'humeurs, j'suis tout l'temps défoncé. Tu mérites mieux que moi.
— Dis pas ça Nabil, t'es quelqu'un de génial. Tout comme ta femme. J'adore Liza, c'est pour ça que je t'ai fuis.
— J'sais. D'ailleurs, j'dois aller la rejoindre.

Il déposait un baiser sur mon front.

— On s'voit plus tard ?
— Bonne soirée Nab.

Il me faisait la bise, me prenais dans ses bras et quittais mon appartement.

Il n'y avait que le temps maintenant qui pouvait faire quelque chose pour moi.

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J'espère qu'il t'as plu.
N'hésitez pas à venir me voir si vous voulez un OS.

one shot rapOù les histoires vivent. Découvrez maintenant