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Zedd s'assit sur son lit en tenant son portable dans sa main. Mark était debout face à lui à l'observer avec sérieux. Soudain le téléphone émit une vibration qui attira l'attention de son propriétaire.

Gaïa :
Zedd au secours !!!!!!!

Il ne comprit pas vraiment la raison de ce message et décida de répondre sous le regard de son camarade qui semble s'impatienter.

Zedd :
Qu'est-ce qu'il y a ?

Gaïa :
IL m'a invitée à sortir !

Zedd :
C'est qui "IL" ?

Gaïa :
Oh mais t'es trop con bordel... Laisse tomber

Gaïa rangea son portable dans sa poche. Cet échange avait été des plus inutile, elle avait complément oublié qu'elle n'avait jamais parlé de ça avec Zedd, il ne pouvait donc pas comprendre la raison de son agitation.
Elle soupira silencieusement. Elle était un peu stressée en s'approchant du lieu de rendez-vous. Elle était heureuse de le voir, pas de doute là-dessus, simplement elle commençait à en avoir marre de sentir son cœur s'emballer autant à la simple idée de le revoir lui.

Elle entra finalement dans le parc qui était leur lieu de rencontre pour ce petit rendez-vous improvisé. Gaïa, habillée d'un pantalon basique bleu clair, d'un pull blanc bien chaud et de son écharpe de toujours, trouva facilement l'homme qui la rendait toute chose. Il se dirigeait vers elle avec ce grand et timide sourire qui la faisait tant fondre. Il portait des vêtements tout aussi basiques que les siens, soit un jean noir délavé et un sweat-shirt d'un noir profond, preuve qu'il ne comptait pas non plus sortir aujourd'hui.

Ils se retrouvèrent enfin face à face et s'échangèrent plusieurs sourires sans un mot. Ils ne s'en rendaient pas compte, mais leurs cœurs battaient à l'unisson dans leur poitrine respective.
Et finalement Cédric Thomas fit le premier pas, prenant avec douceur la main de la jeune femme dans les siennes pour la serrer avec douceur. Il avait les doigts froids alors que les siens étaient chauds, ce qui la fit frissonner et rougir légèrement au niveau des joues.

— Que dirais-tu... d'aller boire un café..? finit par dire Cédric avec sa timidité habituelle.

Gaïa acquiesça d'un simple signe de la tête en souriant, heureuse de pouvoir partager du temps avec celui qu'elle aimait depuis quelques années déjà.
Main dans la main, malgré leur manque d'aisance, ils arrivèrent dans un Coffee Shop non loin du parc et ils s'installèrent face à face dans un coin libre.

Tranquillement, ils discutèrent de banalités, utilisant le langage des signes pour communiquer. Ils faisaient toujours comme ça, malgré que Cédric ait la possibilité de parler. Ça leur donnait l'impression d'avoir comme un langage secret, que personne à part eux pourrait comprendre. Ils discutèrent donc ainsi jusqu'à ce qu'un serveur vienne à leur table pour savoir ce qu'ils souhaitaient boire. Le pauvre serveur paniqua en les voyant parler avec leurs mains, ne sachant pas s'il avait affaire à des personnes sourdes qui ne comprendraient pas ce qu'il dirait. En voyant son air embarrassé, Cédric, incité par Gaïa, prit la parole en premier pour faire comprendre au serveur qu'il n'y avait aucun problème.

— Bonjour, on voudrait deux capuccinos s'il vous plaît !

— Oh euh... Oui, d'accord, je vous ramène ça tout de suite.

Le serveur repartit dans la foulée sans ajouter un mot, gêné d'être resté plusieurs secondes à les regarder comme un imbécile.

L'après-midi se passa bien pour les deux tourtereaux, même s'ils n'étaient pas encore tout à fait conscients d'en être. Ils avaient cependant tous les deux remarqué l'attirance qu'avaient leur main l'une pour l'autre, n'arrêtant pas de se frôler lorsqu'ils marchaient en ville tout en discutant, et même avant ça dans le café, lorsqu'ils avaient tous les deux une main posée sur la table quand l'autre tenait leur boisson respective. Et ils avaient également remarqué les rougeurs sur le visage de l'autre quand ce genre de phénomène se produisait. Ils comprenaient donc qu'ils s'attiraient autant l'un que l'autre, mais n'étaient pour autant pas capable de l'exprimer. Ils n'avaient pas le courage de le dire à l'autre, d'avouer leurs sentiments, même en les sachant réciproques, parce qu'il y avait toujours un risque, toujours une chance pour que les choses se finissent mal.

Le soleil commençait à se coucher. Gaïa le savait, elle devait rentrer. Cédric proposa de la raccompagner, et ils prirent le chemin de la maison de la jeune femme, en silence. Ils ne savaient plus quoi dire simplement parce que la seule chose qui leur restait à exprimer était leur amour.
Puis, arrivé devant sa maison, Gaïa ne pu se retenir. Elle fit face à l'homme qu'elle aimait et déposa avec timidité ses lèvres sur les siennes, le prenant par surprise.

Un raclement de gorge interrompit bien trop rapidement ce baiser, Mark était là, juste derrière eux.

Le NouveauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant