Je te Détaime

[Chap.15]

Elle. C'est elle. Je n'entendis plus les paroles de Johanne. Tout mes pensées, mon regard étaient rivés vers elle. Que vais-je faire? Me lever puis venir lui parler? Non. Trop banal. Je vais l'appeler. J'ouvrai ma bouche mais aucun son n'y parvenait. Le simple fait de la voir m'a fait perdre les mots, je fais une tachycardie et d'un coup tout semble disparaitre. Il n'y a plus que elle et moi, on est face à face, l'un devant l'autre. Je la regarde dans les yeux, et elle aussi, ses yeux m'ont manqué, la voir m'a manqué, c'est comme si je l'avais perdu de vue il y longtemps. Elle n'a pas encore changé...sauf ses cheveux. Qu'a t-elle fait de ses cheveux?

Flashback (PDV Normal)

Vive l'hiver à Los Angeles. Il faisait un froid glacial. Le sol, les toits des maisons étaient couverts de neige. A une fête au collège fréquenté par Eden et Vidia, les élèves et leurs parents y participaient, de sorte qu'ils puissent passer une sorte de fête de Noël ensemble avec les professeurs ainsi que le principal. Tout le monde se préparait à y aller, c'est une joie d'assister à ces genres de fête avec l'école. On se sent tous unis et on a l'impression de faire partie que d'une seule famille. La magie de Noël fait ses miracles. Eden ne se préoccupait pas trop de ces festins là, il s'habillait normalement comme tous les jours, dans son habitude, il ajoutait seulement un bonnet et une paire de gants. Tout le contraire de Vidia, elle est surexcitée, cet évènement lui plait, elle peut passer une journée libre avec ses copines. Noël est un jour très important, ce que Vidia laisse faire apparaitre par la couche de maquillage simple qu'elle mis. Elle retoucha aussi ses cheveux, les coupant.

En voyant sa retouche, Eden n'a pas pu s'empêcher de se moquer d'elle. A cet année là, elle ressemblait à Mireille Mathieu, mais plutôt la version bizarre.

Fin du flashback

Elle les a coupé, mais elle est toujours jolie et mignonne, pour une fois que je ne veux pas me moquer d'elle. Je n'arrive plus à détourner mes yeux d'elle, c'est comme si je ne pouvais plus faire aucun mouvement. Je me réveillai de ma pensée lointaine par des mains qui s'agitaient devant moi. Johanne. Je l'ai complètement oublié..

- Quoi? dis je en essayant de savoir ce dont elle me parlait.

- Je l'ai ensuite poussée du 3e étage de l'immeuble...

- A bon? fis-je sans aucune expression derrière ma voix.

- Oh, je vois..elle semble déçue vu que je ne l'écoutais pas vraiment.

- Je...désolé...vraiment, je m'excuse.

- Ne t'inquiète pas, tu semble absorbé par elle, je te conseille d'aller la voir.

- Quoi? Comment ça?

- Ne fais pas semblant avec moi, tu étais parti pour un bout de temps tout à l'heure et je crois bien qu'elle te plait conclut t-elle.

- Non! je ne la connais même pas mentis-je.

- Peu importe. Bon, je vais devoir y aller.

- Déjà? mais pourquoi? Qu'est ce qu'il y a? demandais-je.

- Je te signale que ma copine est entrain de déclarer une guerre mondiale à...celle que tu fixais des yeux. Oups. Merde, c'est vrai. J'ai complètement raté là.

- Euh...alors...est-ce que j'aurais une chance de te revoir un jour? dis-je timidement. Ou tu pourrais peut-être aussi me passer ton numéro et on s'appellera?