Je te Détaime

[Chap.30]

- On va faire court, classe, rapide et...bref plus vite on parlera, plus vite les problèmes s'évaporeront.

Lorsque j'arrive devant le portail du parc, la nuit qu'on avait passé ici me revint en mémoire. L'hystérique que j'étais, essayait d'échapper une nuit avec Eden tout en étant excitée. C'était une première donc j'avais toutes mes raisons pour être nerveuse. Ces petits souvenirs me font sourire alors que je marche vers le banc où l'on est censé se rencontrer.

Toutefois, même si on crée de bons souvenirs, il y a toujours ce petit quelque chose, ce petit hic qui gâche les choses mais tout finit ensuite par se restituer. Il y a deux semaines, cela nous est arrivé, et ce n'était pas un moindre hic, je dirais plutôt le grand tsunami provoqué par Eden. Quoi qu'il ait à me dire maintenant, je l'écouterai. Je ne sais toujours pas quel espèce de mouche lui a piqué pour s'envoler, et j'espère qu'il a de bonnes raisons parce que ce gamin est majeur pour comprendre que s'enfuir d'un restaurant au moment d'une annonce fatidique ne se termine pas comme dans les films. J'ai pu le retrouver mais le lendemain, il nous a encore fait piqué une de ces crises. Tout ça pour dire qu'on s'inquiétait et qu'il est temps qu'il revienne chez lui! Au pire, je lui tire par les cheveux.

Je m'assois près de lui, enfin pas trop près hein! Mais pas trop loin non plus sinon je vais rien n'entendre! Enfin vous saisissez quoi!

- Salut.

Il a toujours cette voix qui fait vibrer les filles puis les attirer à lui comme un aimant. Mais cette fois, elle tremblote, signe qu'il est nerveux. Je prend le temps de le reluquer un peu. Il porte un sweat à capuche ainsi qu'un jeans et des paires de converses noires. Ses cheveux ont pris quelques centimètres de plus. Il fixe un point imaginaire à l'horizon pour éviter de me regarder.

- Salut. Ça fait longtemps.

Je ne peux m'empêcher de réprimer un sourire en coin. Le passé, c'est le passé. Et mieux vaut en rire qu'en pleurer. Il ne dit rien alors je poursuis:

- Tu nous manquais.

Il me regarde enfin et affiche un demi-sourire. Ce qu'il est mignon! Ma conscience s'évanouit en s'éventant par terre. Je lui rend son sourire puis me rapproche un peu de lui mais il me surprend en me prenant dans ses bras. Oh mon dieu. Je me fige complètement. Miss conscience est en mode hyper ventilation!

- Je suis désolé.

Il sent tellement bon! Son parfum est si doux et masculin en même temps. Je me repose sur son épaule et profite de cette agréable sensation en lui rendant son étreinte.

- Tu m'as manqué, espèce de cochon !

Il rit et met fin à mes agréables secondes de bonheur. Normalement, je devrais lui en vouloir jusqu'à la fin de mes jours pour m'avoir imposer de telle supplice mais...comment résister à cet énergumène aussi chou?! Je divague là.

- Ma petite Vidia, qu'est-ce que tu deviens?

- Une princesse?

- C'est un titre assez lourd pour toi!

- Et toi, où étais tu tout ce temps?

Là on ne rigole plus. J'ai l'impression d'avoir éclaté notre petite bulle imaginaire mais comme je l'ai dis: plus vite on en parlera, plus vite les problème s'en iront.

- C'est une super cool histoire.

- Abrège.

- Le principale est que je voulais prendre du temps. Crois-moi c'est dur de voir tes parents divorcés et faire comme si de rien n' était. Même ma présence ne leur a pas suffit pour rester ensemble. Puis comme ça, on part en vacances, on me dit qu'il va se marier et sans m'avoir consulté en plus! Je pensais être son meilleur ami. On l'était avant. Crois-moi ça fait mal Vidia.

Je ne sais pas quel effet ça fait mais je suis certaine qu'il a quand même eu raison. En plus, même sa mère le lui avait caché, c'est frustrant.

- Ne t'en vas plus s'il te plaît.

Je suis consciente que je suis à moitié de le supplier pour revenir mais je m'en fiche. Deux semaines c'est assez suffisant, non?

- J'aimerais bien.

- Tu ne vas quand même pas errer les rues de Londres sans rien faire!

-...

- On s'inquiétait tous pour toi et tu me demande de te retrouver puis tu repars? Non mais ça ne va pas bien dans ta tête !

- Et si tu me laissais un peu finir ma phrase? -s'énerva t-il. J'ai assez réfléchi et il faut que j'aie une grande discussion super minable avec mes parents!

- Cool.

- Ouais cool.

On continue à fixer un point imaginaire quelque part dans un silence profond mais réconfortant. J'ai vraiment cru qu'il lui ait arrivé quelque chose, cependant je ne sais pas comment ses parents se comportent maintenant. Il y a son père qui s'occupe de son mariage et sa mère...je lui soupçonne d'être repartie pour les États-Unis.

Il pose sa main sur mon épaule puis d'un geste sec, fait tomber ma tête sur celui-ci. Aïe.

- C'est bizarre d'être ami.

- Aussi bizarre que ce que tu viens de faire.

Et là voilà notre petite bulle. Lui près de moi, moi près de lui, les oiseaux heureux.

- On devrait peut-être rentrer? Je propose.

D'ailleurs, le monsieur d'hier connait donc sa situation? Il faudra parler de ça en chemin. Ou pas.

- Euh. Oui.

- Tu veux venir chez moi pour l'instant?

- Je n'aimerais pas vous déranger.

- Tu mettras de l'ambiance.

La rencontre s'est bien passée, mieux que je l'imaginais. En prenant ma douche ce matin, je pensais à ''Comment convaincre Eden de rentrer chez lui'' mais là, les mots parlent encore. Si ça n'avait été que moi, je l'aurais tiré par les cheveux ou les oreilles, l'étrangler jusqu'à ses parents, lui menacer de castrer ses bijoux de famille avec un sécateur. Bref, des idées pas si nettes que ça.

- Oh mon dieu, c'est toi.

Ma mère n'en croyait pas ses yeux, j'ai l'impression qu'elle avait vraiment cru à l'hypothèse du meurtre au Tower Bridge. Le bouclé est si nerveux qu'il arrive à peine à sourire.

- Il en a pris du temps mais il est là maintenant -soutenais-je.

***

Avant ce chapitre, j'ai relu les autres chapitres et il y en a qui sont vraiment bizarres et pleines de fautes. Pour cela, JTDTM va passer en correction afin de faire quelques retouches et donner une bonne image au chapitre. Merci pour votre patience.