[Chap.20]

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On se releva puis commença à reprendre la route vers l'entrée du parc. Je prie fortement pour que le portail puisse encore être ouvert, je n'ai jamais passé une nuit dehors sans mes parents.

Être avec Eden me plaît mais j'ai peur en même temps. Si par malheur on rencontrait des assassins ou tueurs en série, Eden pourrait-il me protéger? voire risquer sa vie pour moi? C'est égoïste je sais mais je veux revoir mes parents. Je me demande s'il a de gros bras musclés. On en a besoin, non? Je veux rire en imaginant les muscles d'Eden.

On marcha en silence, aucun de nous n'ayant envie de démarrer une discussion. Dès qu'on se rapproche encore un peu plus de l'entrée, je me mis à fermer les yeux. Je veux bien voir le résultat mais je sais que je suis toujours aussi bonne en pari.

- Et voilà, t'as vu? dis-je en ouvrant maintenant les yeux et les posant vers lui.

- Oui... et c'est fermé. Quoi? Non impossible.

- Non, ce n'est pas vrai! on l'a peut-être juste fermé comme ça mais il n'y a même pas de cadenas.

- Pas de cadenas mais regarde-moi ça. Je m'avance vers lui en examinant le portail. Tu vois ce grand métal avec du genre de fer à cheval là? Ça s'appelle un "cadenas". La honte. Comment n'ai-je pas pu voir cela? Je ne veux pas rester ici, il faut que je me trouve un moyen pour sortir.

- Félicitations, tu vas avoir droit à une nuit avec moi! Estime-toi chanceuse me sourit-il mais je roule des yeux. Oh mais ne t'inquiète pas tu vas passer une merveilleuse nuit. Là, ça craint.

- Alors...comment vas tu? commença t-il. Quelle question! On prit le chemin vers la droite en marchant doucement. La nuit va être longue.

- Bien, quelle question! riai-je sarcastiquement.

- Tu ne crois pas que ça devient une habitude de dire "bien" même quand tout va mal?! Je sais qu'il réessaye de penser à cette mauvaise soirée, il en souffre mais s'il veut s'en sortir et passer une agréable soirée avec moi, il devrait essayer de ne pas trop réfléchir.

- Si tu tiens à te souvenir de cette petite nuit, ne me balance plus ce genre de truc en plein visage, tu crois que ça me fait du bien de savoir qu'on est de la même famille ? le forçai-je.

- Oui tu as raison. Il baisse sa tête, mal à l'aise mais je sais qu'il peut faire mieux que ça. Si un jour j'aimerais te draguer, je n'aurai pas une chance avec ce putain de... Il machouilla sa joue et je pense qu'il se gifle mentalement après ce qu'il vient de dire.

- Tu sais que je pourrais te regifler encore un peu plus fort? Ou pire encore, tu te souviens de ce que Aude a fait dans le couloir du collège?! Il ria nerveusement face à ce joli souvenir. Ce jour-là, même si j'aurais bien voulu me moquer de lui, je ne l'ai pas fait. J'ai quand même de la bonté en moi hein.

- Pour une fois, tu t'en étais sorti ma petite. Il toucha le bout de mon nez avec son index ce qui me procura une drôle de sensation. Brr. Là je sens que j'ai froid. Je vais plutôt dire que tu n'avais pas assez de couilles ce jour, attendre qu'Aude le fasse à ta place, c'est intelligent mais...tu manques assez de courage dit-il en se remémorant l'année passée.

- D'ailleurs...pourquoi étais-tu venu me voir? Tu avais vraiment cru que c'était moi? Plus on marche, plus je sens qu'on se met à l'aise l'un l'autre. Je vais justement en profiter pour lui poser quelques questions.

- Je pensais que si Aude savait la vérité, ce serait toi qui le lui ai soufflé. Cette fois-ci je baissa la tête, il a vraiment cru que j'aurais fait ça. Quelques jours plus tard, j'ai su que c'était ce merdeux de Jason reprena t-il. Comment as-tu pu prétendre d'être amusée avec lui dans ta propre chambre?! Oh, oh. Mes joues virent au rouge, heureusement qu'il fait nuit, je n'aimerais pas qu'il voit la tomate que je fais.

Je te DétaimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant