|Prologue|

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Au moment où commence cette histoire, le soleil venait tout juste de se lever.  Et doucement, petit à petit, les animaux nocturnes retournaient à leurs tanières pour se reposer et se protéger des prédateurs du jour, tous aussi beau que redoutable. Les fleurs s'ouvraient et les insectes qui préféraient la chaleur du soleil aux lumières des étoiles se ruaient déjà vers les fruits et les plantes aux couleurs multiples. 

Alors que de partout dans la forêt une multitude d'espèces animal vivaient, chassaient et chantaient, un troupeau de Talioangs s'approchait d'un fleuve afin de se désaltérer.
(NDA: Voir chapitre |Les animaux|)

Mesurant 6 mètres de haut et de long, les Talioangs étaient des herbivores massifs à 6 pattes et au dos couvert d'une épaisse carapace. Leur excroissance massive entre leurs deux yeux leur assurait une arme efficace si le besoin de charger se présentait. 

Il y en avait une dizaine au bord de cette rivière. Les petits, qui devaient faire 2 mètres de hauteur, s'amusaient dans l'eau, se dressant fébrilement sur leurs pattes arrière avant de se laisser tomber, éclaboussant les femelles qui buvaient à grandes gorgées. 

Au milieu, le mâle. Plus grand et plus gros que les autres, il gardait un œil attentif sur les alentours, prêt à ordonner la fuite du troupeau ou à en protéger les membres. De temps à autre, il levait la tête vers le ciel, laissant échapper un hurlement grave qui s'étendait à plusieurs centaines de mètres autour d'eux, conseillant ainsi aux prédateurs de ne pas l'affronter. 

Pourtant, non loin, une silhouette les observait avec attention, abaissée dans les hautes plantes.

Deux jambes pliées, des pieds nus faisant corps à corps avec la terre, une queue redressée comme celle d'un lion et lui assurant une équilibre parfaite. De grands yeux verts et des oreilles semblable à ceux d'un chat, bougeant à l'affût du moindre bruit. Une peau bleuâtre aux multiples rayures plus foncées et de fines mèches noires, tressées, lui tombant sur les épaules. 

Une na'vi. 

Les na'vis étaient une autre espèce de cette planète. Et la plus évoluée dirions nous. Ils vivaient en clan pouvant contenir des centaines de membres et vivaient de la chasse, de la récolte et de leur croyance pour Eywa, la déesse de tous les êtres vivants. La na'vi dont nous parlons actuellement faisait partit des Omaticayas. Si chaque clan avait une spécialité, les Omaticayas était un peuple de la forêt reconnu pour leurs talentueux chasseurs et leur artisanat, devenus notamment maitres dans l'art de la confection de bijoux.  

La jeune Omaticaya, visiblement seule, observait le troupeau avec intérêt à travers les longues feuilles parmi lesquelles elle était cachée.

Elle n'était là que dans un seul but. Les Talioangs étaient recherchés pour leur viande et leur peau épaisse. 

Pour cela, comme tous les na'vis, elle était sortie avec son propre arc et quelques flèches qu'elle tenait d'une main. A sa taille, un couteau taillé dans un os était accroché, lui même rangé dans un étuis de cuir. 

Le mâle Talioang émit un second cris féroce et les oreilles de la na'vi se dressèrent en sa direction, attentives. 

Avec lenteur, sans quitter les animaux des yeux, elle redressa son arc, armant l'une de ses flèches dotées de plumes vertes. 

Ses mouvements, précis et maîtrisés, ne produisaient aucun sons. Comme la plus part des animaux, les na'vis avaient apprit à ne faire aucun bruits, que ce soit en marchant, en courant ou en chassant. 

Elle regarda avec plus de précision une femelle Talioang un peu à l'écart des autres. Elle plissa légèrement les yeux, visualisant le point fatal: des trous au niveau de leur cou, reflet d'un appareil respiratoire complexe. 

Sans plus aucune hésitation, la chasseuse redressa son corps, relevant d'avantage l'arc et tendant la corde. Celle ci émit un léger grincement qui titilla ses oreilles de félin. Sa queue forma une légère boucle pour assurer son équilibre et elle prit soin d'aligner son regard avec la pointe de sa flèche.

Quand tout fut bon pour elle, elle relâcha sa corde et la flèche s'élança vers la proie. Bien que celle-ci fut à une bonne vingtaine de mètre de la na'vi, la flèche à la pointe recouverte d'un puissant poison, se logea dans le système respiratoire. 

La femelle Talioang sembla hurler et tomba sur le coup. 

La chasseuse émit un léger grognement, ravie, retroussant le temps d'une demi seconde son nez plat comme celui d'un chat. 

Le mâle du troupeau émit un cris en se relevant légèrement et le sol se mit à trembler. Le troupeau en entier s'éloigna de l'eau à la vue de la femelle qui venait d'être attaquée, s'enfonçant dans la forêt et abandonnant la pauvre victime à son sort. 

La na'vi les suivit des yeux avant de se concentrer sur l'animal blessé.

Elle abaissa son arc puis sortit de sa cachette afin de s'approcher le plus rapidement de l'animal.

Du haut de ses 2 mètres 8, la chasseuse semblait cependant beaucoup plus petite que la Talioang. L'animal, incapable de se lever, suffoquait et ses yeux étaient remplit de terreur. 

Le visage adoucit, la na'vi s'approcha de sa tête et s'accroupie. Elle posa arc et flèche au sol et caressa doucement la tête de la femelle mourante. 

Elle se mit alors à murmurer d'une voix douce tout en sortant son couteau:

-Je te vois...et je te remercie.

Elle plaça sa lame contre la peau de l'animal, à quelques centimètres de l'endroit où la flèche s'était logée. 

-Ton esprit rejoint Eywa. Et ton corps, reste ici, pour faire partie du peuple...

A ces dernières paroles, elle enfonça sa lame et l'animal laissa échapper son dernier souffle. 

La na'vi rangea alors son couteau après avoir essuyé le sang sur sa cuisse nue, puis retira la flèche pour la récupérer. Elle se releva ensuite pour passer son arc autour de ses épaules et à cet instant, des cris aiguës et rapide, presque animal, retentirent dans les airs. Relevant la tête, la chasseuse vit alors des ombres venant du ciel s'approcher d'elle. Elle leva alors un bras, ravie de son exploit. 


I see you |AVATAR|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant