Welcome to the End Times

Violence

Donc grâce à vous j'ai pu rejoindre le Discord, et ils sont tous barrés et trop sympas bref du coup c'est cool.

TW : Insulte homophobe et violence

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C'était une belle soirée. Toutes les soirées, depuis la Non-Apocalypse, avaient été belles, et il y en avait eu bien plus que sept. Aziraphale et Crowley ne s'étaient plus séparés. Ils passaient leurs journées et leurs soirées ensemble. Quand Crowley se réveillait le matin, il avait toujours quelqu'un à saluer avec un petit « Bonjour, mon ange ». Quand Aziraphale avait un client un peu coriace, il y avait toujours un effrayant serpent pour le repousser.

Ils étaient allés dîner au Ritz, ce soir-là. Aziraphale avait beaucoup parlé, comme d'habitude, à grand renfort de gestes et de mimiques que Crowley trouvait tout simplement adorables. Celui-ci répondait toujours au bon moment, toujours avec un petit sourire en coin et des yeux rivés sur Aziraphale, derrière leurs lunettes. Tout était bien.

Puis ils avaient décidé de faire une promenade nocturne. La ville endormie étendait son ombre sur eux, et, seulement éclairés par les étoiles et la lune, ils marchaient sur le trottoir. Aziraphale avait passé son bras sous celui de Crowley et ils parlaient de tout et de rien. Ils croisèrent un groupe de jeunes qui riaient aux éclats. Crowley en profita pour leur voler une bouteille sous le regard amusé d'Aziraphale.

Quelques minutes plus tard, ils aperçurent une jeune fille seule, qui marchait rapidement, resserrant les pans de son manteau contre elle. Crowley regarda Aziraphale. Celui-ci acquiesça, comprenant ce que Crowley lui demandait, et allait miraculer la jeune fille pour qu'elle rentre saine et sauve chez elle, quand ils entendirent une voix masculine.

Crowley se précipita vers la jeune fille, qui se faisait aborder par un homme au moins deux fois plus âgé. Elle était en train de refuser poliment la proposition de l'homme, qui insistait lourdement, quand Crowley intervint :

- Laissez-la tranquille. Elle a dit non, c'est pourtant clair.

Aziraphale arriva quelques secondes après, juste assez de temps pour voir l'homme le regarder, ricaner et répondre :

- J'obéis pas aux pédés, moi.

Aziraphale ne suivit pas très bien la situation, car cela alla très vite. La jeune fille partit en courant, alors que l'homme se retrouvait à terre. Crowley posa un genou à terre, de chaque côté du buste de l'homme pour le frapper au visage. Aziraphale resta paralysé devant la violence dont Crowley faisait preuve. Au bout de ce qui lui sembla être une éternité, Aziraphale finit par réagir et secoua l'épaule de Crowley en disant :

- Crowley, ça suffit, maintenant. Arrête. Tu vas le tuer.

Sans se relever, laissant un répit à l'homme qui avait à présent le visage en sang, Crowley tourna la tête vers Aziraphale et répondit :

- Je devrais ! Il allait...

- Je sais, le coupa Aziraphale d'une voix dure.

Le ton de la voix d'Aziraphale, bas et empli de menace, réveilla Crowley. Sans jeter un regard à l'homme, Crowley se releva. L'homme s'enfuit dans la nuit sombre. Crowley, évitant le regard d'Aziraphale, se remit à marcher en enfonçant ses mains dans ses poches. L'ange le suivit, sans un mot. Ils marchèrent peut-être dix minutes ainsi dans le silence, dans la nuit.

Etait-ce Aziraphale, où la nuit était plus sombre ? Il n'aurait pu le dire. Crowley marchait d'un pas fébrile, à l'opposé de sa démarche habituelle. Il n'avait plus rien de sinueux ou cool, il était tendu et droit. Aziraphale, lui, avait les mains qui pendaient de la manière la moins naturelle possible le long de son corps. Finalement, l'ange s'arrêta, et sans regarder Crowley dans les yeux, il lui dit d'une voix vide et froide :