Welcome to the End Times

Pari 1

Cet OS (en deux parties) est largement inspiré des magnifiques dessins de @/asperank sur Instagram ! Vraiment allez voir les fanarts sont trop beaux (il y en a un en média) !

Crowley s'ennuyait ferme. Il avait passé tout le XVIIème siècle à tenter les rois, les reines et les nobles de la cour, mais à force, cela était lassant. On était au tout début du XVIIIème siècle, et Crowley n'en avait pas fini avec la cour. Après avoir été en Hongrie, en Autriche, en Russie et finalement en France, Crowley avait décidé d'aller en Angleterre. La France avait été une mine de tentation, et le démon espérait que l'Angleterre ne le décevrait pas.

Il se faisait appeler seigneur Crowley, et s'était arrangé pour posséder des terres dans le sud – une sombre affaire de parricide/suicide. Il se montrait en public dès qu'il en avait l'occasion, c'est-à-dire tous les soirs, lors des bals exceptionnels que le roi donnait.

Il ne s'attendait pas du tout à croiser Aziraphale à la cour. Aziraphale était occupé ailleurs ces temps-ci, à s'occuper des pauvres, des ouvriers et des paysans – déguisé en homme d'église. Crowley s'amusait à un bal, quand une de ses connaissances – qu'il avait tenté plusieurs fois à l'adultère – lui avait dit qu'une Mademoiselle Azira Fell joignait la cour, sur invitation personnelle du roi.

Crowley avait tiqué sur le nom. Azira Fell... Aziraphale était toujours aussi créatif, à ce que Crowley pouvait voir. Ainsi, trop occupé à sourire derrière son verre en songeant à la nouvelle identité de son ami, le « Mademoiselle » passa à la trappe.

Le soir suivant, Crowley était un peu à l'écart de l'agitation habituelle des bals. Il sirotait en silence un des meilleurs champagnes de l'époque, une main posée tranquillement sur sa canne sombre et observait son œuvre. Le roi et les reines regardaient aussi. Dans la foule des nobles de la cour – le cercle personnelle du roi – il devait y avoir une centaine qui avaient été corrompus par Crowley. Vols, adultères, luxure... Des péchés bien simples à provoquer, pour Crowley, du moins.

Il ne remarqua pas une des reines venir à lui. Il ne réagit que lorsqu'elle glissa sa main sous son bras et posa sa tête sur son épaule.

- Madame, votre mari le Roi peut nous voir.

- Qu'il nous regarde donc. J'en ai fini avec vous, et ce charmant seigneur que vous voyez là-bas semble libre. J'aimerai juste vous présenter quelqu'un.

Crowley sourit tandis que la reine relevait la tête.

- Je connais tout le monde à la cour, Madame, et aussi, je crains que... Oh.

La reine sourit à son tour et retira son bras pour subtiliser la flûte de champagne de Crowley, qui venait de réaliser qui allait arriver. Alors qu'elle buvait une gorgée, une nouvelle personne apparut, comme sortie de nulle part. La jeune femme, car s'en était une, eut un sourire timide. Elle ne devait pas avoir plus de trente ans. Ses cheveux étaient blancs, longs et détachés. Elle portait une robe couleur crème. De visage, elle ressemblait à Aziraphale, un peu comme si elle était sa fille – c'est ce qu'un humain aurait pensé. Toujours les mêmes yeux bleus, les mêmes joues légèrement roses, les mêmes lèvres pleines promptes à sourire, le visage avenant et aimable. Sa voix, en revanche, était complètement différente :

-Bonsoir, Madame.

- Ma chère Mademoiselle Fell, je voulais vous présenter le seigneur...

- Crowley, la coupa la jeune femme.

Aziraphale se tenait là, souriante, et la reine fit un clin d'œil à Crowley avant de s'éclipser. Crowley eut une moue sarcastique :

- Eh bien, bonsoir, Aziraphale. Je vois que tu es une femme.