Germangie

chapitre 33

Une demi heure plus tard.
Policier: Mr Castillo? Vous pouvez venir.
Il entra dans une pièce sombre, faiblement éclairée. Assis derrière la table, Diego, tout sourire.
German: Je peux savoir pourquoi tu es si heureux?
Diego: Tu m'as roulé! Toi, mon propre frère, alors que personne n'avait encore réussi! Et puis, ici, tu ne peux pas me frapper!
German: Crois moi, si tu dépasse les bornes, je me gênerais pas.
Diego: Tu voulais donc me parler ou s'était du pipo?
German: Les deux. Mais je voulais quand-même te donner des nouvelles d'Angie...
Diego: Angie... Qui est Angie?
German: Te fou pas de ma gueule Diego!
Diego:... Mais oui, Angie... Ta femme! Comment elle va?
German, contrôlant sa colère: Elle est traumatisée! Comment t'as pût croire qu'elle t'aime?! Elle est avec moi! Elle te trouve écœurant, c'est exactement ce qu'elle a dit, écœurant.
Diego: Ça me fais beaucoup de peine. Je ne pensait pas qu'elle était capable de ça... Je veux dire de te mentir éperdument! Car c'est ce qu'elle fait depuis le début, mentir...
German: T'es vraiment un...
Diego: Calme toi, voyons, il y a une dame dans la pièce.
Il adressa un clin d'œil à la policière qui les surveillaient. Elle leva les yeux au ciel.
German: Arrête, ça suffit! Tu t'en prends à ma femme, c'est déjà impardonnable, mais Violetta aussi tu t'es...rapproché d'elle! Et c'est un raison suffisante pour t'en foutre une!
Diego: Tu crois que tes beignes de toute à l'heure n'ont pas suffies?
German: Non, non, non, tu mélange tout là! J'ai défendu Angie car tu était en train de l'agresser!
Diego: Qui te dit que je l'ai agressée? Peut être qu'elle était pour! Peut être même qu'elle a aimé!
S'en fut trop. Le poing de German partit tout seul et rencontra le nez de Diego avec un grand craquement.
La policière intervint et sépara les deux frères. Elle fit sortir German.
Devant la salle d'interrogatoire.
German, voyant le commissaire arriver: Je suis désolé... Je ne pouvais pas laisser passer...
Commissaire: Ne vous inquiétez pas. Il a quasiment avoué. Il faudrait qu'on le confronte à votre femme...
German: Impossible!
Commissaire: C'est le seul moyen. Et votre fille aussi. On va le confronter à toutes ses victimes. Elles sont toutes à Buenos Aires ou dans la région.
German: Je... Je rentre et je lui dit. Pour quand?
Commissaire: Demain, à 18h30, ici.
German: Bien. Je sais que ma fille viendra. Mais Angie... Je vous garantie rien.
Ils se serrèrent la main.
Commissaire: A demain.
German rentra chez lui.
A la maison, dans le salon.
German, claquant la porte: Vilu?
Vilu: Oui?
German: Demain, il faudrait que tu viennes te confronter à Diego et témoigner.
Vilu: Avec Angie?
German: Oui, si j'arrive à la convaincre, ainsi que toutes ses autres victimes.
Vilu: Toutes les autres?
German: Il était déjà recherché de la police.
Vilu: Quel salaud!
German: Je sais. Elle est en haut?
Vilu: Elle a pas bougé.
Il monta et toqua à la porte.
German: Chérie? Je peux entrer?
Pas de réponse. Il entra.
Elle était toujours allongée sur le lit, endormie.
Il s'approcha et se coucha à côté d'elle.
German, à elle même: Elle est si belle... [chuchotant] Je t'aime.
Il l'embrassa.
Angie: Moi aussi...
German: Tu dors pas?
Angie: Non.
Elle se releva et bascula sur lui.
German: Ça va mieux?
Angie, s'allongeant sur son torse: Oui...
Elle resta comme ça, juste à écouter les battements du cœur de German.
German: Ils ont retrouvé Diego. Il était recherché pour viols et autres choses du genre. Le commissaire veut que tu viennes témoigner demain avec Vilu...
Angie: Je me sens pas prête.
German: Vous serez plusieurs, tu sais. Il m'a dit qu'il y avait vingt-trois autres victimes et qu'il en ferait venir le plus possible.
Angie: Demain?
German l'embrassa.
German: Demain.
Angie: Je verrais.
German: On descends? C'est l'heure de manger...
Angie: Ok.
Ils se levèrent et descendirent, main dans la main.
Vilu: Angie!
Elle alla vers sa tante qui la prit dans ses bras.
Vilu: Tu vas mieux?
Angie, déposant un baiser sur le crâne de sa nièce: Oui, merci m'a chérie.
German: On passe à table?
Ils s'assirent.
Après manger.
Maria se mît à pleurer.
Vilu: J'y vais, je vous l'amène!
Elle monta.
German et Angie s'assirent dans le canapé, l'un contre l'autre.
Vilu redescendit quelques minutes plus tard et donna sa petite sœur à Angie.
Angie: Ça va ma belle?
German: Pourquoi tu pleures?
Vilu: Tu veux que je lui donne à manger?
Angie: Si tu veux.
Elle lui tendit Maria et Vilu partit à la cuisine.
Angie se blottit contre German.
German: Je t'aime.
Angie: Tu sais, cet aprèm, quand tu es arrivé, j'ai crut que c'était...
German: Que c'était...
Angie: Pablo.
German: Pourquoi?
Angie: Je sais pas, je ne m'attendais pas à ce que tu sois là!
German: J'étais pas rassuré à l'idée que tu sois toute seule dans la rue avec Diego dans le quartier...
Elle l'embrassa.
Angie: Tu es mon héros!
German: Ah oui?
Angie: Oui!
Elle s'allongea, le tête sur les genoux de German. Il se mît à lui caresser les cheveux.
German: J'avais jamais remarqué à quel point tes cheveux étaient aussi beau et aussi doux!
Angie, prenant une de ses mèches entre ses doigts: C'est ma couleur naturelle...
German: Je me souviens de ta jolie petite tête blonde courant dans toute la maison!
Angie, rougissant: Tu me trouvais jolie?
German: Mais tu es jolie, non? Même très belle!
Angie: Je sais pas...
German: Si je te le dis!
Il se pencha et l'embrassa.
Angie: Il était comment Diego petit? Je veux dire, il était pas comme ça avant, non?
German: Il était une vrai terreur! Et toutes les filles étaient à ses pieds.
Angie: Pourquoi vous ne vous étiez pas vus depuis aussi longtemps?
German: Il est parti faire le tour du monde dès qu'il a eu 18 ans. Je n'ai reçut que quelques cartes postales de lui. Et puis il est resté longtemps en Espagne. C'est aussi pour ça que je suis allé en Europe avec Vilu, j'espérais le retrouver.
Angie: Heureusement que tu ne l'as pas trouvé!
German: Oui...
Il partit dans ses pensées.
Vilu: Angie? Tu peux m'aider? Elle veut pas manger!
Angie, se relevant: J'arrive! [à German] Le devoir m'appelle!
Elles l'embrassa sur la joue et rejoint Violetta dans la cuisine.
German, à lui même: C'est vrai ça! Si je l'avais rencontré à Madrid, qui sait ce qu'il aurait fait à Vilu...
Le lendemain, au commissariat.
Angie attendait dans les couloir avec Vilu. Elles étaient une quinzaine.
Angie, à elle même: Toutes ces femmes...
Elle serra Violetta contre elle.
Vilu: Angie? Ça va?
Angie: Oui...
Commissaire: Bien mesdames, vous allez toutes entrer en même temps et vous placer dos au mur, face à votre agresseur. Vous pouvez tout lui dire, avec certaines limites quand même, et interdit de le frapper. [il jeta un rapide coup d'œil à Angie] Ok?
Elles acquiescèrent.
Commissaire: Entrez.
Elles entrèrent à la queueleuleu et s'adossèrent au mur. Angie pris la main de Vilu.
Diego parla le premier.
Diego: Ça va les filles?
Elles explosèrent. D'où, après ce qu'il leur avait fait, il leur demandait si ça allait!
Angie: T'es un...
Diego: Hé! Calmez vous! Je voulais vous dire que j'étais très content de vous revoir. [regardant Angie] Surtout toi, Angie.
Elle bouillonna de colère.
German, derrière la vitre sans-teint, manqua de rentrer et de se jeter sur son frère.
Diego, sachant que German les observait: Car, après tout, on est un beau couple tout les deux, non?
Angie se sentit mal. Elle ne sut quoi répondre. Vilu lui malaxa la main pour la destresser.
Diego: Je vois pas pourquoi tu reste avec German alors que je suis l'homme de ta vie!
Angie, rassemblant tout son courage: Tu es l'homme de ma vie, oui. L'homme le plus méprisable que j'ai vu dans ma vie!!! Tu te fais des illusions! Je te déteste comme jamais j'ai détesté quelqu'un! Tu essaye de détruire ma famille, de me séparer de German, de faire du mal à ton propre frère!
Des murmures s'élevèrent.
Angie fondit en larmes. Vilu la prit dans ses bras.
German, s'apprêtant à rejoindre Angie: Il va voir lui...
Le commissaire le retint par le bras, lui faisant signe d'attendre un peu.
Une des femmes pris la parole.
Femme: Tu es horrible, et même pire que ce que je pensait! Même ton frère, tu ne l'épargnes pas. Tu as détruit m'as vie, ainsi qu'à toutes ces femmes! Tu nous a salies. J'espère qu'ils t'oublieront au fond de ton cachot et que tu va crever là-bas.
Diego: J'ai été ravi de vous revoir.
Le commissaire entra à ce moment là et le prit par le dos du tee-shirt.
Commissaire: On a tout ce qu'il nous faut, merci. Il va passer un bon moment derrière les barreaux! Ils sortirent, ainsi que les femmes quelques secondes après. German courut vers Angie et la prit dans ses bras.
German: Ça y est, c'est fini! On ne le reverra plus. Le policier m'a dit qu'il en avait au moins pour 20-25 ans...
Angie enfouit son visage sous ses cheveux, contre le torse de German.
Angie, a elle même: Je ne le verrais plus. Je ne le verrais plus...
German lui releva le menton et l'embrassa langoureusement.
German: On rentre.