Germangie

chapitre 50

Un mois plus tard, le jour du départ.
A l'aéroport.
Vilu: J'arrive pas à croire qu'on va voyager en jet-privé!
Angie était toute blanche.
German: Angie? Tu es sûre que ça va?
Angie: J'ai... J'ai peur de l'avion. J'ai peur que l'avion s'écrase...
German la serra dans ses bras.
German: Ne t'inquiète pas. Tu n'avais pas peur quand on est partis à Paris...
Angie: Parce que j'étais avec toi!
Maria, glissant sa main dans celle de sa mère: Ne t'inquiète pas maman je suis là. Je vais rester avec toi tout le long du trajet.
Vilu: Oui Angie, ne t'en fais pas, on sera avec toi.
Angie: Merci les filles.
Ils retrouvèrent peu à peu les élèves au point de rendez-vous.
Pablo: Angie!
Angie: Salut Pablo. Salut Jackie.
Ils se firent la bise.
Cami: Pablo? Ma mère voudrait savoir si elle peut avoir votre numéro ou celui d'Angie au cas où.
Pablo: Bien sûr.
Il nota son numéro sur un bout de papier.
Pablo, à Angie: Je met aussi le tiens?
Elle acquiesça.
Pablo, à Cami: Tiens.
Cami: Merci.
Elle s'éloigna.
Vilu prit Maria dans ses bras et alla discuter avec Leon et ses parents. Pablo fut assaillit de questions par les autres parents.
Mike: Notre avion va bientôt décoller, nous devons embarquer.
Tout le monde s'embrassa et se fit ses au revoir.
Pablo embrassa Jackie et Jorge. German enlaça Angie.
German: Tu m'appelle quand vous êtes arrivés?
Angie: On va arriver en pleine nuit.
German: De toute façon, je ne pourrais pas fermer l'œil tant que je ne vous saurais pas en sécurité sur la terre ferme.
Il prit le visage d'Angie entre ses mains et l'embrassa langoureusement.
Puis Vilu et Maria arrivèrent et ils se firent un câlin à quatre.
Pablo: Bon, on doit y aller.
Les élèves commencèrent à se diriger vers la porte d'embarquement.
Angie embrassa German.
Angie: Je t'aime.
German: Moi aussi je t'aime mon Ange.
Elle rejoint les autres et ils montèrent dans l'avion. Angie s'installa à côté de Pablo.
Maria: Maman?
Angie: Ma chérie, tu n'es pas encore assise?
Maria: Je voulais rester à côté de toi parce que je t'ai promis.
Angie, désignant le siège à côté d'elle: Viens.
Elle s'assit.
Angie: Ça va? Tu es bien installée?
Maria: Oui, c'est bon.
L'avion décolla. Le voyant pour les ceinture de sécurité s'éteint.
Maria: Maman? Je peux chanter une chanson?
Pablo: C'est une bonne idée! [aux élèves] Ça vous dis qu'on chante un peu?
Maxi: On peut chanter "Hoy somos mas"?
Fran: Et "Ser mejor"?
Pablo: On a tout le temps, on a onze heures de vol.
Quatre heures plus tard.
Maria se mît à bailler et à se frotter les yeux.
Angie, cherchant dans son sac, à Maria: Je dois avoir ton chiffon avec moi, comme ça tu pourras dormir. Le voilà.
Elle lui tendit.
Angie: Allonge ta tête sur mes genoux.
Maria lui fit un bisou et s'allongea. Angie lui caressa les cheveux.
Pablo: J'ai demandé à Mike si on pouvait faire une journée sortie et il m'a dit que les trois derniers jours on pourrait faire ce qu'on veut. On pourrait faire deux jours de visite où les élèves restent avec nous et un jour où les élèves se débrouillent. Ils sont tous majeurs. Enfin, sauf Maria.
Angie: Elle restera avec moi. Oui, c'est une bonne idée.
Ils restèrent là à parler et à tout planifier.
Angie, regardant Maria: Je crois qu'elle s'est endormie.
Pablo: Elle me fait vraiment penser à toi c'est incroyable comme elle te ressemble, surtout quand elle dort, vous avez la même bouille.
Angie: Tu m'as jamais vu dormir...
Pablo: Si, un jour, au Studio, tu t'étais endormie dans la salle des profs et quand je suis rentré, je t'ai vu, et c'est là que j'ai craqué sur toi.
Angie: C'est vrai? Je m'en souviens même plus.
Pablo: C'était je crois quelques mois après que tu sois arrivée au Studio.
Angie: Ça faisait tellement longtemps que ça que tu m'aimais? Et j'ai jamais rien remarqué.
Pablo: Une fois, un peu après que Vilu soit arrivée à Buenos Aires, tu es venu me voir pour me demander quoi faire, si tu devais encore mentir. Et là, j'étais sur le point de te révéler mes sentiments et tu as embrayé sur autre chose. À chaque fois, c'était pareil.
Angie: Je sais, je suis trop impulsive!
Pablo: En plus, c'est exactement ce que tu m'as dit ce jour là.
Angie: Oui, je m'en souviens, c'était juste avant qu'ils découvrent que je n'étais pas un prof de l'agence. C'était ça que tu voulais me dire?
Pablo: Oui.
Angie: Il faut que j'apprenne à écouter les gens.
Ils rirent. Maria se retourna sur elle même.
Angie: Il faudrait qu'on parle un peu moins fort, sinon on va la réveiller.
Pablo: J'aime pas me sentir loin de Jackie et du petit...
Angie: Moi, séparée de German, c'est...enfin tu vois.
Pablo: Oui, je ressens exactement la même chose.
Angie: Il est qu'elle heure?
Pablo: 20h50. On arrive dans un peu moins de cinq heures.
Angie: Ça fait déjà six heures qu'on est dans l'avion?
Pablo: Oui, ça passe vite.
Angie: J'ai tellement hâte qu'on survole les grandes villes! Tout doit être illuminée. Là, on survole l'océan, non?
Pablo: Je pense, oui.
Vilu: Angie, tu...Maria dors?
Angie: Oui, elle était fatiguée. Qu'es ce qu'il y a?
Vilu: Je voulais savoir qui dormais avec Maria à l'hôtel.
Angie: Moi, pourquoi? Tu veux dormir avec elle?
Vilu: Non, juste comme ça.
Angie: Vous prévoyez pas de faire de grandes fêtes clandestines quand même!
Vilu: Non, non...
Elle partit se rasseoir.
Pablo: Tu as déjà fait une fête clandestine?
Angie: Oui, en colonie de vacances. Une fête mémorable, je n'avait jamais fait autant de conneries en si peu de temps.
Pablo: Ça m'étonne, je te voyais plus calme.
Angie: J'avais mon caractère.
Pablo: Tu l'as toujours, mais je crois qu'il a mal tourné.
Ils rirent.
Angie: Je crois que je vais un peu dormir moi aussi.
Pablo: Je vais surveiller les élèves, je te réveille si j'ai besoin de toi.
Angie: Ok, merci.
Elle ferma les yeux et s'endormit très vite.
Pablo la réveilla quelques heures plus tard.
Pablo: Angie...Angie...
Angie, encore un peu endormie: Quoi...
Elle ouvrit les yeux. Tout le monde dormait à part Maxi et Andres qui faisaient une partie de carte.
Pablo: Tu ne voulais pas voir les lumières de la ville?
Elle regarda le paysage par le hublot.
Angie, émerveillée: C'est magnifique!...Il est quelle heure?
Pablo: Une heure du mat'. On va bientôt arriver.
Angie: Tu n'as pas dormi?
Pablo: Je dormirais à l'hôtel.
Angie jeta un coup d'œil à côté d'elle.
Angie: Où est Maria?
Pablo lui fit signe de regarder quelques sièges plus loin. Maria dormait, affalée sur Vilu et Leon, eux aussi endormis.
Angie: Ils sont trop mignons!
Elle sortit sont portable et pris une photo.
Pablo: Elles s'est réveillée mais tu dormais alors elle a été voir sa grande sœur.
Angie: Elles s'adorent! [gros blanc] C'est comme si l'histoire se répétait...
Pablo: Quelle histoire?
Angie: Imaginons que Vilu soit Maria et Leon German...
Pablo: Ah...
Angie: Maria est encore petite, fragile, innocente. Elle comprend à peine l'histoire de la famille!
Pablo: Mais le plus important ce n'est pas le passé, c'est l'avenir.
Angie: L'avenir me fais peur...
Pablo prit Angie dans ses bras et lui fit un câlin.
Pablo: Ne t'inquiète pas. Occupons nous du présent.
Angie lui fit un bisou sur la joue.
Angie: Merci.
Mike, arrivant: Nous atterrissons dans un quart d'heure, vous devriez réveiller les élèves.
Pablo: Ok.
Ils réveillèrent tout les élèves uns par uns. Angie embrassa Maria sur le front et la prit dans ses bras, puis elle réveilla Vilu et Leon. Elle alla se rasseoir avec la petite.
Maria: Maman...suis fatiguée...
Angie la prit sur ses genoux. Maria enfouit son visage dans les cheveux de sa mère.
À l'aéroport.
Lorsqu'ils sortirent dans la rue, ils restèrent tous bouche bée. De gigantesques gratte-ciel se dressaient devant eux, et les rues, malgré l'heure tardive, étaient en mouvement.
Mike les accompagna jusqu'à un car où ils montèrent.
Cami: Il y a combien de temps de trajet?
Mike: Dix minutes.
Une fois que tous les élèves furent installés, le car démarra.
Angie regardait le paysage par la fenêtre. Ses yeux brillaient comme ceux d'un enfant.
A l'hôtel, dans le hall.
Mike: Voici vos clés. Vous avez un étage pour vous tous, chacun sa chambre.
Les élèves reçurent leurs clés et montèrent petits groupes par petits groupes.
Angie fit la bise à Pablo et entra dans sa chambre avec Maria qu'elle déposa délicatement sur le lit, puis elle sortit sur le balcon. Elle prit son portable et appela German.
German: Allô?
Angie: Coucou mon chéri.
German: Angie... Ça va?
Angie: Oui, et toi? Tu dormais?
German: Non, je classais des papiers. Alors? C'est comment New York?
Angie: C'est magnifique! Tu aurais vu comme c'était beau les lumières de la ville vu de l'avion! Oh, attends, je vais t'envoyer une photo. [elle lui envoya la photo de Maria, Vilu et Leon] Tu l'as?
German: Euh... Oui, c'est bon. Ils sont vraiment trop mignons.
Angie: Oui.
German: Les filles dorment?
Angie: Maria oui, Vilu je sais pas... Elle vient d'aller dans sa chambre.
German: Toute seule?
Angie: Oui, toute seule. German...
German: Désolé.
Angie: Tu me manque. Ça va me faire bizarre de dormir sans toi.
German: Tu as Maria pour te tenir compagnie, alors que moi je suis tous seul.
Angie: Mon pauvre... Bon, je vais me coucher, je t'aime.
German: Moi aussi je t'aime.
Elle raccrocha et alla se coucher.