chapitre 71

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Quand ils passèrent près d'un des restaurants, Angie vit Melisa attablée à une terrasse. Elle se dirigea vers elle avec Maria et layne dans son landau.
Angie: Salut!
Melisa: Salut les filles!
Elles se firent la bise.
Melisa: Venez, asseyez vous.
Angie s'exécuta et Maria monta sur ses genoux.
Melisa: Alors? Comment elle va la petite?
Angie, jetant un coup d'œil sur le berceau: Bien, elle  dort. Je la garde, ses parents sont à une soirée. Et German est en réunion.
Melisa: Euh...tu es sûre?
Angie: Oui, pourquoi?
Melisa: Parce que je suis passée il y a cinq minutes devant le cinéma et il était adossé au mur à côté des caisses.
Angie: Il devait attendre Ramallo.
Melisa: Tu dois avoir raison.
Angie: Et toi, pourquoi tu es toute seule?
Melisa: J'attends Matias, on doit aller à un concert.
Elles parlèrent cinq minute et une voiture klaxonna.
Melisa: C'est Mathias.
Angie: Vas-y, je paye.
Melisa: Mais non...
Angie: Vas-y je te dis.
Melisa: Je t'adore.
Elles se firent la bise et elle partit.
Maria: Maman? On peut aller au parc avec le grand toboggan?
Angie: Mais c'est de l'autre côté par rapport à la maison.
Maria: S'il te plaît!
Angie: Bon d'accord.
Elle paya et elles partirent. Maria poussait le landau de Layne avec l'aide d'Angie. Quand elles passèrent devant le cinéma, Maria fixa son regard sur l'entrée.
Maria: Papa!
Angie se tourna et vit German parler et rire avec...
Angie: Jade?!
Ils se tournèrent vers eux.
German: Angie!
Elle partit, tirant Maria par une main et poussant le landau avec l'autre. German lui courut après.
German: Angie, s'il te plaît, écoute moi...
Angie: Non. Que tu veuille voir ton ex, ok, même après ce qu'elle nous a fait. Tu fais comme tu veux. Mais que tu me mente, que tu me dise que t'es en réunion tout ça pour voir cette folle, non. Là je dis non. Tu me l'aurais dit, je l'aurais sûrement mal prit mais j'aurais compris. Mais là ça dépasse les bornes!
German: Angie, elle vient de sortir de prison, je voulais juste mettre les choses au clair.
Angie: Et tu la fait passer avant ta famille? Tu sais quoi, laisse moi.
Sur ce, elle partit, clouant German sur place. Maria pleurait, elle l'assit sur le guidon du landau et la consola.
Angie: Chhuut... Ne pleures pas mon cœur...
De voir sa fille dans cet état lui fit monter les larmes aux yeux.
Maria: J'aime pas quand tu cris sur papa.
Angie: Je suis désolée ma chérie...
Elle fondit en larmes. Maria, surprise, ne savais pas quoi faire.
Maria: Maman... J'aime pas quand tu pleures...
Angie sourit et Maria lui fit un bisou sur la joue.
Angie: On rentre mon poussin.
Elles prirent le chemin de la maison. Angie monta dans sa chambre et fit sa valise, puis elle prit quelques affaires à Maria et les glissa dedans. Elles sortirent. Quand elles tournèrent au coin de la rue, Angie aperçu German se précipiter dans la maison. Il ne la vit pas et elle continua son chemin.
Maria: On va où maman?
Angie: Tu verras.
Elles arrivèrent dix minutes plus tard devant un petit immeuble.
Maria: C'est chez Mamie!
Angie: Elle m'a donné le double des clefs.
Elles rentrèrent et Maria s'assit sur le canapé. Angie détacha la nacelle du landau et déposa layne devant la télé qu'elle alluma. Elle appela sa mère.
Angie: Allô? Maman?
Angelica: Ça va?
Angie: Je voulais savoir si je pouvais utiliser ton appartement pendant un moment.
Angelica: Oui mais...pourquoi?
Angie: Je...je suis partit de la maison.
Elle lui raconta.
Angelica: Reste autant que tu veux mon ange, tu es la bienvenue.
Angie: Merci maman. Et si German appel, ne lui dit pas que je suis là.
Angelica: Je t'aime.
Elle raccrocha.
Maria: Maman, j'ai faim.
Angie: Encore? Mais je t'ai donné des gâteaux tout à l'heure...
Elle regarda dans le placard de la cuisine et trouva des cookies aux pépites de chocolat. Elle lui tendit le paquet et elles s'assirent sur le canapé, Angie en tailleur et Maria sur ses genoux. Le portable d'Angie sonna. Elle regarda l'écran et raccrocha.
Maria: C'est papa?
Angie ne répondit pas. Le téléphone re-sonna deux heures plus tard. Elle regarda l'écran et décrocha.
Angie: Allô?
Vilu: Angie, c'est moi, je suis à la maison mais papa m'a dit que tu n'étais pas là, que tu avais fait tes affaires et que tu étais partit.
Angie: Euh...oui.
Vilu: Pourquoi?
Angie: Rendez-vous chez toi, je t'expliquerai.
Vilu: Ok.
Elle raccrocha et partit avec les deux petits. Quand elle arriva, Vilu l'attendait.
Vilu: Tu veux rentrer?
Angie: Euh...non.
Vilu: Dis-moi ce qu'il s'est passé. J'ai la version de papa, je veux la tienne maintenant.
Angie: Je suis passé devant le cinéma pour emmener ta sœur au grand parc et je l'ai vu rire avec Jade alors qu'il m'avait laissé un mot disant qu'il était en réunion.
Vilu: Donc il t'a menti.
Angie: C'est ça que je ne supporte pas! Il m'a menti. Il aurait pût dire la vérité! Je me serais énervée mais j'aurais peut-être compris. Mais là je ne veux même plus entendre parler de lui.
Vilu: Il voulais juste dire à Jade de ne plus s'approcher de nous.
Angie: Devant un cinéma, entrain de rire avec elle?
Vilu: Apparemment elle aurait changé. Vraiment.
Angie: Je ne sais pas, j'ai besoin de temps.
Vilu: Papa est désespéré, il s'en veut énormément.
Angie: Il peut. Je me sens...trahie.
Vilu: Angie, laisse le s'expliquer.
Angie: Je préfère réfléchir un peu avant.
Vilu: Et tu vis où en attendant?
Angie: Je préfère ne pas te le dire. C'est pas que je n'ai pas confiance en toi, mais je sais que tu adore ton père et que tu serais prête à tout pour le rendre heureux.
Vilu: Pour vous rendre heureux. Même Maria.
Angie: Disons que si ton père demande, dis lui qu'on n'est pas à la rue. On a un endroit où dormir.
Vilu: Tu veux vraiment pas me le dire.
Angie: Non, on verra demain.
Vilu: On sait de toute façon qu'il viendra au Studio. Il ferait tout pour toi.
Angie: Alors je ne viendrais pas.
Vilu: Angie, s'il te plaît.
Angie, au bord des larmes: Je verrais.
Elles se firent la bise et Vilu rentra avec Layne . Angie et Maria repartirent, ne voyant pas l'ombre derrière l'arbre les observer et partir à leur suite. Lorsqu'elles arrivèrent, Angie sentit qu'on l'observait. Elle se retourna mais ne détecta aucune présence. Elles montèrent.
Maria: Maman? Pourquoi on rentre pas à la maison?
Angie: Par ce que... Par ce que la dame qui parlait avec papa tout à l'heure est très méchante et nous a fait beaucoup de mal.
Maria: Comment elle s'appelle?
Angie: Jade.
Le visage de Maria se décomposa.
Maria: C'est elle qui a tué la maman de Vilu?
Angie: Non, pourquoi?
Maria: Vilu m'a dit que la dame qui a forcé sa maman à mourir s'appelle Jade.
Angie, comprenant: Euh...non, c'est une autre, mais elle lui ressemblait beaucoup.
Maria: Si elle l'a pas tué, pourquoi tu la déteste?
Angie: C'est compliqué.
Elles rentrèrent et Angie prépara à manger avec ce qu'elle trouva dans les placards. Maria partit se mettre en pyjama.
On sonna à la porte.
Angie, à elle même: Qui ça peut être? Personne ne sait que je suis là.
Elle alla ouvrir.
Angie: German?!
German: Angie, s'il te plaît, écoute moi.
Angie: Pourquoi tu nous a fait ça?
German: Elle a changé.
Angie: Il y a des choses qui ne s'oublient pas.
German: Et toi alors? Il y a aussi des choses sur toi qu'on oublie pas et que pourtant je m'efforce d'enfouir au fond de ma mémoire! Tu crois que ça ne m'arrive jamais de penser à Maria? Que tu es la seule à laquelle elle manque?
Angie crut se prendre un coup de couteau dans le cœur tant cette phrase lui fit mal. Elle referma la porte sans un mot et se laissa glisser par-terre, dos contre la porte. Des larmes roulèrent sur ses joues.
German, derrière la porte: Angie... Angie ouvre moi, je sais que tu es là. Je suis désolé, je ne pensais pas ce que je viens de dire. Angie...
Il s'assit à son tour contre la porte et enfouit son visage dans ses mains. Maria sortit de la chambre et vit sa mère effondrée en pleures. Elle arriva et s'assit à côté d'elle, posant sa tête sur son épaule.
Maria: C'était papa?
Angie hocha la tête et prit sa fille dans ses bras, la câlinant et la berçant. Elle se calma peu à peu. Puis elle se leva dix minutes plus tard et finit de préparer à manger.
À la fin du repas.
Maria baillât et manqua de s'endormir sur la table. Angie se leva et la prit dans ses bras, puis elle l'emmena dans la chambre et la coucha. Elle se mît en pyjama et alla s'assoir sur le canapé. Elle alluma la télé et tomba sur "Titanic". Elle se souvint de la fois où elle l'avait regardé avec German. Elle se remit à pleurer mais ne changea pas de chaîne pour autant. German, qui n'était pas parti, entendait tout, même les sanglots d'Angie. Il se sentit mal.
German, à lui même: J'aurais dû lui dire la vérité. On en serait pas là. C'est entièrement de ma faute, elle a raison de réagir comme ça, j'aurais fait pareil à sa place. Je suis un idiot.
Il se leva et rentra chez lui, Angie obsédant ses pensées.
Le lendemain matin.
Quand Angie se réveilla, elle était allongée sur le canapé.
Angie: J'ai dormi ici? Qu'elle heure il est?
Le cadran de l'horloge affichait neuf heures.
Angie: Oh non, on est en retard...
Elle regarda son portable. Elle avait deux appels manqués de Pablo et un de Vilu. Elle rappela Pablo mais tomba sur sa messagerie. Elle laissa un SMS.
------SMS------
Angie: Je suis désolée mais je ne viendrais pas ce matin et Maria non plus. Je t'expliquerais.
--FIN DU SMS--
Elle posa son portable et se fit un thé. Maria se leva quelques minutes plus tard.
Angie: Je t'ai réveillé ma puce?
Maria: Non, j'arrivais plus à dormir et je t'ai entendu.
Angie: On ira pas au Studio ce matin. Assied-toi, je te fais ton petit déjeuner.
À la maison.
German n'avais pas dormi de la nuit et écoutait à peine ce que Ramallo lui disait.
Ramallo: German? German!
German, sortant de sa torpeur: Quoi?
Ramallo: J'ai l'impression de parler tout seul. Tu m'écoutes où tu es sur la planète Angie?
German: Là en l'occurrence je suis perdu dans le néant.
Ramallo: Ressaisit toi, va la voir.
German: Non, elle ne me mérite pas.
Ramallo: German, parfois tu me fais peur. Tu veux récupérer ta femme oui ou non?
German: Oui, mais elle ne veut plus me voir.
Ramallo: Tu sais comment est Angie, elle est impulsive. Si ça se trouve, elle regrette.
German: Non, cette fois c'est différent. J'ai pas assuré. C'est entièrement de ma faute.
Ramallo: N'attends pas trop quand même, sinon quelqu'un va prendre ta place.
Cette phrase fut comme un électrochoc pour German. Il se leva et partit pour le Studio.
Ramallo, à lui même: J'étais sûr que ça marcherait.
Au Studio.
Quand Pablo vit German arriver, il se dirigea vers lui.
Pablo: Tu tombe bien je viens de recevoir un message d'Angie et elle me dit qu'elle vient pas ce matin et Maria non plus...
German: Ah... Tu es sûr?
Pablo lui montra le message.
German: Bon, je vais aller lui parler.
Chez Angie.
Les deux filles se préparaient. Angie se coiffait quand l'interphone sonna. Elle alla répondre.
Angie: Oui?
German: Angie c'est moi.
Elle ne répondit pas.
German: Angie, je sais que tu es là. J'ai besoin de te parler.
Il entendait la respiration d'Angie. Il continua.
German: Angie, si je n'ai pas voulu te dire la vérité, c'est pour te préserver. Je t'aime et je ne veux pas te faire de mal. Le problème, c'est que je ne sais pas comment m'y prendre. Je m'efforce de faire tout bien, de ne faire aucun faux-pas...
Angie écoutait attentivement ce qu'il disait. Des larmes coulaient en silence sur ses joues.
German: ...Les moments où je suis loin de toi, je me sens triste. J'ai essayé de faire comme si rien ne s'était passé, comme si tu allais passer la pas de la porte d'une seconde à l'autre. Je crois que je ne peux vivre sans toi. Tu me comble, je suis heureux quand tu es auprès de moi. Je n'ai pas dormi de la nuit car tu n'étais pas dans mes bras, car je ne sentait pas ta présence. Tu me manque Angie. Tu te souviens de quand j'ai appris que tu étais la sœur de Maria? Je t'ai chassé de la maison car je ne voulais pas tomber amoureux de ma belle sœur. Mais c'était trop tard, je l'ai sût car tu me manquais. Rien que de ne plus entendre le son de ta voix me rendais triste. Et aujourd'hui l'histoire se répète. Mais en pire. Angie, je t'en prit, reviens. Je regrette mes paroles d'hier, je regrette mes actes. Je sais que tu auras du mal à me pardonner mais réfléchis-y.
L'interphone se coupa. Il attendit quelques secondes, puis partit. Il se mît à pleuvoir.
Angie: German! Attends...
Il se retourna. Elle était là, sous le hall, pieds nus. Elle courut vers lui et lui sauta au cou. Elle l'embrassa passionnément. Il la fit tourner. Ils étaient trempés, mais peu importe.
German: Tu m'as tellement manqué...
Angie: Je ne pourrait jamais vivre sans toi, c'est trop dur.
Il l'embrassa tendrement, puis ils montèrent rejoindre leur fille.

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 18, 2020 ⏰

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