Chapitre 32:

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" " Penser à Voldemort...penser à Voldemort...et si cette marque s'illuminait quand je pensais à Voldemort ! Comme si il était encore vivant dans mon esprit. Je dois ne plus penser à Voldemort ou tout simplement détruire la peur que je ressens à son égard."

"Tout simplement", un mot dont il ignorait encore la signification. "


   Comment réagir quand la personne que vous aimez vous est soudain arrachée sans que vous ayez eu le temps de lui montrer à quel point vous l'aimiez ? Et bien, d'après Hermione Granger, cela s'apparente à une profonde douleur. Elle est invisible, les gens faibles d'esprit ne peuvent pas la voire, elle est bien dissimulée derrière un masque de passivité.

Pourtant, cela faisait déjà deux mois, que la pauvre gryffondore essayait de faire libérer le pauvre Drago. Deux mois qu'elle ne dormait plus, ne mangeait plus, faisait des cauchemars. Elle pensait sans cesse au Serpentard, elle l'imaginait subir les pires tortures à Azkaban. Harry et Ron étaient là pour la soutenir, ils avaient été profondément surpris bien sûr de l'attachement de cette dernière à leur ennemi, mais jamais ils n'auraient laissé leur meilleure amie dépérir. Jamais. Harry la faisait manger de force, Ron cachait sa jalousie et réconfortait la gyffondore en la prenant dans ses bras ou en essuyant ses larmes. Bien sûr, il avait fait le serment de faire souffrir Drago dès son retour, s'il revenait un jour.

Lorsqu'Hermione était en publique, elle cachait sa tristesse, seul ses deux amis la voyaient s'effondrer. Dès le lendemain de son arrestation elle essayait de le faire libérer, en vain. Elle avait même utiliser son statut d'héroïne de guerre mais rien n'y faisait, le directeur d'Azkaban avait l'air d'avoir une profonde haine envers les Malefoy. Il annonça que temps que Lucius ne sera pas retrouvé, son fils restera dans la prison.

Hermione voulait retrouver Lucius, l'obliger de se rendre, de sauver son fils mais Harry l'avait fortement déconseillé.

- Mais si on ne fait rien, Drago va périr à Azkaban.

« Et alors ? pensa le roux. »

- En effet Hermione c'est horrible mais on ne sait pas où il est et peut être que c'est toi qui risques de mourir dans cette quête insensée. déclara Ron.

- Ron a raison Hermione mais si l'on ne fait rien Drago ne reviendra jamais parmi nous. Je vais moi-même essayer de parler avec le ministère. Si cela ne marche pas, on partira ensemble à la recherche de son père. Tu es d'accord ?

- Oui...

- Va dormir maintenant, tu es assez fatiguée comme ça.

-Merci Harry. Bonne nuit vous deux.

Elle partit laissant Ron et Harry seul dans la salle commune.

- Tu le penses vraiment toi, tu veux partir à sa recherche ?

- Si le ministère n'accepte pas, oui.

- Mais c'est Malefoy Harry ! Il a dû ensorceler Hermione pour qu'elle soit comme ça, et moi sérieux j'ai pas envie de perdre ma vie pour sauver ce salop !

- Malefoy ne mérite pas de mourir.

- Et tu crois que nous on le mérite ?

- Ce n'est pas ce que j'ai dit. De toute façon peut-être que retrouver Malefoy ne sera pas une tâche compliquée.

- Et c'est donc pour ça que personne ne l'a trouvé pour le moment. Mais réveille-toi Harry, les aurors sont meilleurs que nous, c'est leur métier et pourtant ils ne l'ont pas retrouvé ! Lucius Malefoy maîtrise la magie noire, il a été mangemort et a été un des plus fiers partisans ! Tu sais ce que ça veut dire ça ? Qu'on est pas prêt de revenir indemne ici ! Et puis nos études ça te dis quelque chose ? Et Ginny dans tous ça ?

- On réfléchira à ça plus tard. Tu as sans doute raison sur beaucoup de choses Ron et je te répondrai après avoir vu le ministère. Bonne nuit.

- C'est ça bonne nuit.


"Je me trouvais dans un lieu sombre, sale. Un liquide rouge s'échappait d'une pièce fermée. Je hurlais en me rendant compte que c'était du sang. Il ne me fallut pas beaucoup de temps pour réaliser que la pièce était une cellule et que je me trouvais à Azkaban.

- Drago ! hurlais-je. Où es-tu ?

- Hermione ? entendis-je de la cellule où le sang s'était échappé.

Je jetai aussitôt un sort sur la porte pour qu'elle s'ouvre, à mon grand bonheur c'est ce qu'elle fit. A peine eus-je pénétré dans la petite pièce que je hurlais de nouveau. Du sang recouvrait les murs et au milieu de tout ça, Drago maigre, sale, misérable sur le sol froid avec des blessures sur tout le corps.

- Hermione ne me regarde pas dans cet état, s'il te plaît tourne la tête !

Je ne lui obéis pas, je me rapprochai de lui, le pris dans mes bras sans forcer vu son état. Des larmes dégoulinèrent sur mes joues pendant que Drago les essuyaient.

- Qui t'a fait ça ?

Il ne répondit pas.

- Qui ? répétais-je.

- Je...c'est moi.

Je ne bougeais plus, paralysée par la peur. Azkaban l'avait rendu fou au point qu'il se mutile ?

- Ne pleure pas, je n'en vaut pas la peine.

- Je t'aime Drago.

- Moi aussi Hermione, je t'aime plus que tout au monde et pour l'éternité.

Je sortis ma baguette pour soigner ses blessures et je fis apparaître de la nourriture pour qu'il puisse manger.

- S'il te plaît laisse-moi mourir, ne vas pas chercher mon père. Ne fais rien qui puisse te mettre en danger.

- Comment le sais-tu ?

- Parce que le cœur noir que je suis n'est pas réel Hermione et que je sais ce que toi tu sais.

Hermione se réveilla en sueur dans son lit, le visage de Drago la fixant avec un regard mauvais en disant ses paroles l'avait fait sortir de ce cauchemar. Elle essaya pendant le reste de la nuit de se recoucher mais rien n'y faisait, le visage du Serpentard hantait son esprit.

Un coeur noir (Dramione)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant