Chapitre 48:

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"- On a un avantage sur eux désormais.

- Lequel Harry ?

- Les mangemorts ne savent pas que vous êtes là. Nous sommes désormais plus nombreux qu'eux. "


   Hermione ouvrit peu à peu les yeux. Elle avait terriblement mal à la tête et ses muscles la faisaient souffrir. Elle mit quelques instants à s'acclimater de la luminosité. Elle observa les draps. Ils étaient vert. L'odeur qui s'y échappa était celle de Drago. Elle était dans le lit du Serpentard. Pourquoi lui avait-il donné son lit ? Elle observa ses poignées, les menottes n'y étaient plus. Comment était-ce possible ? Que s'était-il passé ? Elle se retourna alors vivement vers la présence qui se trouvait à côté d'elle. Il la fixait, patiemment. Le rouge lui monta aux joues. Aucun des deux ne parla.

- Va prendre une douche, lui dit-il enfin, tu pues Granger.

Elle sentit alors un pincement au coeur. Normal qu'elle puait, elle était prisonnère, c'était pas de sa faute à elle ! Elle se sentait vraiment honteuse et sa dignité avait volé en éclat.

- La salle de bain est à côté, lui montra-t-il du doigt, n'essaye même pas de t'échapper, tout est fermé, verrouillé et ta baguette est bien loin.

Il allait partir mais Hermione l'interpella :

- Je n'ai pas de quoi me changer...

Elle était rouge de honte. Le Serpentard soupira. Il lui désigna l'armoire.

- Prend ce que tu veux. dit-il sèchement.

Et il partit en claquant la porte.

Hermione se leva du lit et ouvrit l'armoire. Elle n'y avait pas de tee-shirt, seulement des chemises blanches ou noires. Elle prit alors une chemise blanche et alla dans la salle de bain. La sensation de l'eau sur sa peau lui fit le plus grand bien. Lorsqu'elle sortit, elle prit plusieurs verres d'eau. Elle avait eu terriblement soif.

Elle retourna ensuite dans la chambre. Si le Serpentard lui avait donné sa chambre, où avait-il lui-même dormi ? Ses yeux se posèrent sur la chaise et elle comprit. Pourquoi était-il si horrible et si généreux en même temps ? Etait-il bipolaire ? Ou ses souvenirs lui revenaient-il ? Elle espérait du plus profond de son être que ce fut la deuxième option.


Le Serpentard entra à nouveau. Il se stoppa net et observa de bas en haut la Gryffondor. La voire habillée avec un de ses vêtements le troubla profondément mais il se troubla encore plus lorsqu'il vit le médaillon qu'elle portait autour du cou.

- Ce n'est pas possible...co...comment l'as-tu eu ?

Hermione posa son regard sur le médaillon. Il est vrai que jusque là, il n'avait pas pu le voir car il était caché sous ses chauds vêtements. 

- Comment l'as-tu eu ? interrogea-t-il épris d'une soudaine rage.

- Je...

Elle n'arriva pas à parler tellement la voix du Serpentard lui faisait peur.

- C'est toi qui me l'a donné, finit-elle par dire.

- Ce n'est pas possible. Tu mens ! cria-t-il. 

Il s'était rapproché dangereusement d'elle. 

- Comment expliques-tu que je l'ai alors ? dit-elle en criant elle aussi.

Il ne parla pas pendant plusieurs minutes.

- Il était à ma mère, commença-t-il, il est impossible que j'ai pu te le donner à toi.

Son regard exprimait une grande incompréhension. 

Hermione soupira. Que devait-elle dire pour qu'il la croit enfin ?

- Tu me l'as offert pour que je le porte le jour du bal de Noël. J'ai voulu te le rendre mais tu as refusé. C'est toi même qui me l'a mis.

Le Serpent ne bougea plus, comme figé. Que lui disait-elle là ? Etait-ce vrai ? Mais alors, cela voudrait dire que...

- Est-ce que je t'aime Granger ? finit-il par dire.

Hermione s'étouffa. Etait-il sérieux ? Etait-il véritablement en train de lui demander ça ?

- Je...je crois...balbutia-t-elle.

Le Serpentard la fixa alors, tristement.

- Pourquoi je ne me souviens de rien alors ?

Il était vraiment désemparé.

- Pourquoi mon cœur bat-il pour toi alors que je te hais ?

Hermione ne répondit pas. Il devait effectivement être perdu. Elle-même l'aurait été si elle ne s'était souvenue de rien et qu'elle sentait son cœur battre pour l'ancien mangemort alors qu'elle l'avait toujours détesté.

- Je te hais aussi Malefoy, mais je crois que l'on s'aime plus.

Le visage de Drago était assombri. On sentait qu'il y avait à l'intérieur de lui une lutte. 

- Ce n'est pas possible...tu mens ! 

Il avait repris sa froideur. 

- Ce que je dis est vrai. Crois-tu que je te le dirais si ce n'était pas le cas ? Tu crois que nous sommes ennemis, oui, nous l'étions...mais nous ne le sommes plus...

Le Serpentard se rapprocha d'elle et prit vivement son visage dans ses mains. Il l'embrassa passionnément. Elle lui rendit son baiser, tout en l'approfondissant. Les lèvres du Serpentard était douce mais son baiser était violent. Il y avait énormément de rage en lui. Puis soudain, il se stoppa net et frappa sur le mur derrière la rouge et or. Le coeur de s'être dernière se mit à battre très fort. 

- Mais qu'est-ce que je suis en train de faire ! cria-t-il. Que m'arrive-t-il ? 

Il était vraiment perdu. Son coeur battait pour cette Gryffondor d'une manière étrange, il était envoûté par son regard, ses lèvres...Il voulait la protéger, veiller sur elle, la rendre heureuse. Mais en même temps, il la haïssait, il voulait la tuer, la faire souffrir. Comment pouvait-il ressentir des sentiments si contradictoire. Il voulait l'embrasser tout en lui disant un endoloris. Etait-il fou ? 

Hermione ne savait que faire. Qu'était-il convenu de faire dans ce genre de cas ? Y avait-il même des livres à la bibliothèque à ce sujet ? 

Il s'approcha à nouveau de la rouge et or. Elle fit un pas en arrière. 

- Je te fais peur ? se désola-t-il. 

- Je n'ai pas peur de toi, j'ai peur pour toi. répondit-elle. 

Une larme roula le long de la joue du mangemort. Il approcha une main vers Hermione. Cette dernière ne savait comment réagir. A qui avait-elle à faire à ce moment là ? L'homme qui voulait la faire souffrir ou l'homme qui voulait la chérir ? 

Il toucha d'une main fébrile le médaillon. 

- Sais-tu ce qu'il signifie ? lui demanda-t-il. 

Elle bougea la tête de droite à gauche. 

- Ma mère me l'avait donné en me disant que je devais l'offrir à la femme que j'aimerais. Si tu le détiens, cela veut dire que je t'ai choisi. Cela veut dire que je t'appartiens Hermione Granger. 

Un coeur noir (Dramione)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant