Un coeur noir (Dramione)

Chapitre 50:

"- C'était quoi ça ? s'effraya-t-il.

- Tes souvenirs...ils sont enfermés.

Hermione lui tendit sa baguette.

- Tu vois désormais que tu peux me faire confiance.

Drago la fixa intensément. Il acquiesça. Oui, il pouvait avoir confiance en elle. Après tout, ne détenait-elle pas son cœur ?"

- Tiens Granger, lui donna le Serpentard, il te faut reprendre des forces.

Il lui tendit une assiette. Celle-ci se précipita sur le plat. Elle avait terriblement faim. Le vert et argent esquissa un sourire en la voyant manger ainsi.

- Tu risques de t'étouffer. rigola-t-il.

Hermione ne l'entendit pas. Elle était concentrée sur le plat. Lorsqu'elle eut fini, elle s'exclama :

- Il n'y a rien d'autre ? J'ai faim !

- Pour une prisonnière tu es déjà assez bien nourri.

Hermione lui adressa un regard noir. Ne pouvait-il pas voir qu'elle mourrait de faim ? Voyant son regard, il lui tendit sa propre assiette.

- Je n'ai pas faim de toute façon. se justifia-t-il.

Hermione ne se fit pas prier, elle continua à manger.

- Que comptes-tu faire ? demanda-t-elle finalement.

- J'attends que tes amis viennent te libérer.

Elle arqua un sourcil.

- J'ai laissé des indices dans la forêt, ils finiront par découvrir où tu te trouves.

- Pourquoi fais-tu tout ça ? Tu as changé d'avis finalement ?

- Je veux que rien ne t'arrive....même si c'est surprenant. Avec tes amis, tu seras en sûreté.

Il était lui-même étonné de ses paroles. Mais elle détenait le médaillon et elle lui avait en plus rendu sa baguette. Elle l'avait écouté, n'avait rien tenté. Mais cela pouvait très bien être une ruse. Oui peut-être mais ce qu'il a vu dans son esprit ne pouvait être une illusion de la Gryffondor. Elle était certes une très bonne sorcière mais elle ne pouvait être capable de faire ce genre de chose. Il devait avoir confiance en elle. Il sentait que c'était ce qu'il devait faire même s'il continuait à vouloir la tuer. Il devait l'éloigner de lui pour éviter qu'il lui fasse du mal, la rendre à ses amis pour qu'elle soit en sûreté. 

- Et toi ?

Un faux sourire se dessina sur ses lèvres.

- J'aviserai.

- Malefoy, crois-moi, tant que tu ne leur diras pas où se trouve la chose, ils voudront te tuer...

- Je le sais Granger, je le sais.

- Tu me crois enfin ? se réjouie-t-elle.

Il acquiesça légèrement.

- Pars avec moi.

- Non Granger, j'ai encore des choses à régler ici.

- Mourir, c'est ça ! Pourquoi es-tu si têtu ?

- Qui se ressemble s'assemble, prononça-t-il comme seule réponse.

Il quitta alors la pièce.

- Malefoy ! l'appela-t-elle.

Trop tard, il avait disparu.

***

- Comment va ma mère ? interrogea Drago à son père.

- Elle va bien. Elle est au manoir. Elle est très fière de toi. répondit-il. Elle aimerait évidemment que tu te souviennes de l'emplacement de la chose mais elle ne perd pas espoir.

- Vraiment ?

- Oui Drago, c'est ce qu'elle m'envoie.

- Je peux voir la lettre ?

- Elle ne t'ai pas adressée.

- Pourquoi ne m'a-t-elle pas écrit ?

- Je l'ignore, elle ne m'a rien dit.

Drago plissa des yeux.

- C'est étonnant tout de même, non ?

Lucius le regarda fixement. Pourquoi son fils lui posait-il toutes ses questions ? C'était-il souvenu de quelque chose ?

- As-tu eu des souvenirs qui te sont revenus ?

- A vous de me le dire père.

Sa phrase le décontenança. Que lui prenait-il ?

- Ce sont des inferius, c'est cela ? C'est ce que vous cherchez avec...

Lucius le coupa. Son visage venait de s'illuminer.

- Tu te souviens de leur emplacement ?

Drago ne répondit pas.

- Mais c'est merveilleux !

Lucius le prit dans ses bras.

- Je savais que tu ferais honneur à ta famille, mon digne fils.

- Je n'ai pas dit que je me souvenais de l'endroit.

Le sourire du mangemort disparut.

- Mais as-tu des indices ?

- Non.

- Concentre-toi !

Lucius le secoua.

Il est impératif que tu te souviennes leur emplacement. Sont-ils en Russie ?

- Dans un pays froid...je crois.

- Et ? l'incita à continuer son père.

Et c'est tout.

- Ne peux-tu pas faire plus d'effort ?

- J'essaye mon bien cher père mais rien ne me revient.

Sa dernière phrase sonna creuse.

- Mais tu as eu des visions ? Des éléments te sont réapparus ?

- Il me semble en effet...

- Alors ? s'impatienta son père.

- De la neige à perte d'horizon.

- Etait-ce dans une grotte, à l'air libre ? Etaient-ils sous terre ?

- De la neige blanche, continua Drago, il y en avait partout.

- Tu l'as déjà dit, quoi d'autre ?

- Il y avait du sang.

- Du sang ?

Lucius ne comprit pas.

- Il y avait du sang qui tâchait cette neige si pure.

- Pourquoi y avait-il du sang ?

- La question est plutôt à qui appartenait ce sang. rectifia Drago.

Lucius arqua un sourcil. Pourquoi faisait-il tant de mystère ? Allait-il enfin cracher le morceau ?

- C'était le sang d'un traître, d'un assassin. acheva Drago.