Après cette courte visite à Mariste chez mon grand-père , je prends un taxi pour rentrer à Almadie. Comme d'habitude , à chaque fois que je suis là-bas, je suis toujours pressée de rentrer. Les mauvais souvenirs que j'ai de cette maison me hantent toujours. Je me sens toujours mal à l'aise ici, heureusement qu'aujourd'hui qu'il n'était pas là ce démon du passé, de même que Mame Awa ; c'était tant mieux. C'étaient les dernières personnes que je voulais voir, elle et son démon de frère.
Je jette un coup d'oeil sur mon téléphone qui affiche dix-neuf heures . Bientôt la crépuscule, Tata Rokhaya va sûrement me reprocher de rentrer à cette heure.
Quand je repense aux discussions que j'ai eu à avoir avec mon Grand-père je ne peux m'empêcher de sourire un peu. Il m'a fait part de la maison qu'il a construit pour nous à Mamelle ouakam, j'étais heureuse pour ma mère car elle pourra déménager de son petit appartement pour une maison, elle méritait tout, ma reine.
Il m'a dit avant de partir ,qu'il voulait m'amener au pays de mes choix pour continuer mes études. Pour cette dernière chose, je n'étais pas trop partante .L'idée de m'éloigner de ma mère et des jumeaux me chagrinait un peu , néanmoins je lui ai répondu que je vais y réfléchir, et Il semblait heureux. Ce fut des rares fois où on a discuté longuement Papis et moi ,avec Mame Awa dans les parages c'était quasi impossible. J'ai rencontré là-bas le grand-père de Kiné ,apparemment il était le meilleur ami de mon grand-père. Je ne m'étais pas trompé quand je disais l'avoir reconnu quelques parts quand je l'ai vu au baptême . Comme mon papis, il est très ouvert d'esprit ,et très gentil d'après ce que j'ai pu remarqué.
- Sokhnasi (jeune fille) on est arrivé me dit le taximan
Je le paye et le remercie avant d'entrer dans la maison où je trouvais toute la famille entrer de prier Timis.
- Oumou, la prochaine fois évite de marcher à cette heure. On est en Afrique, on a nos réalités. Quand on interdit certains choses, c'est parce-que ce n'est vraiment pas bien.Je le dis souvent à Djamil, il ne faut pas badiner avec ces choses.
Ce dernier me regarde avec un sourire moqueur. Gamin qu'il peut être ! Depuis le baptême, il s'était bizarrement éloigné de moi. D'après Djeyna il serait sûrement jaloux quand il m'a vu parler avec Ass Malick, je ne lui ai pas cru mais ces comportements de ces temps-ci me font douter. Depuis une semaine maintenant, il amène une fille à la maison pour réviser avec elle. Je comprenais plus tard qu'il voulait me rendre jaloux. Malgré que ceci ne me plût pas, je ne laissai rien apparaître et je voyais que ça l'énerver.
Après avoir un peu discuter avec Tata Rokhaya, je montre prendre un bain, faire mes ablutions pour prier avant de changer mon djellaba pour une robe en fleurette . N'ayant jamais supporté la chaleur, je m'habillais souvent ainsi à la maison.
Le dîné fût servi , on mangea tous de bonne humeur. J'avais bébé Rokhaya Amira dans mes bras , quand Tonton Alioune Badara nous appela moi et Ahmada. Papa Alioune, comme il m'a demandé de l'appeler , est comment vous dire incroyablement gentil. J'ai appris à le connaître,et il était d'une bienveillance, d'un calme énorme. En lui, je voyais un peu mon père. Il fut d'une grande aide avec mes révisions. Je me sens juste chanceuse d'avoir rencontré, ou d'avoir ces gens dans ma vie. Son amour pour la lecture nous a beaucoup rapproché aussi . Physiquement ,Djamil lui ressemblait beaucoup mais il était plus clair de teint, sûrement à cause de sa mère, Tata Rokhaya était maure et toucouleur ( ethnie au Sénégal)
Après avoir discuté longuement avec lui, une discussion où il nous donna de bons conseils. On rejoint les autres sur la terrasse. Fadel est venu en vacance il y'a quelques jours maintenant ,avec lui à la maison, on ne s'ennuie jamais. Et le voir m'aider beaucoup à oublier le stress du baccalauréat.
VOUS LISEZ
Destin Inéluctable( Tome I )
RomanceUne jeunesse morose, Oumou Khaïry Gaye en a vécu des choses. Une vie qui n'a pas toujours été rose. Entre difficultés, perte d'un être cher, chagrin d'amour, elle en a vécu d'autres. Les caprices du destin ? C'est l'histoire d'une vie ! Oumou k...