Chapitre 44

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La perte d'un être cher , est toujours dure à surmonter. Faire son deuil , l'est encore plus . Parfois se demande t-on si on arriverait à oublier , puis on se rend compte que la douleur ne disparaît jamais, on apprend juste à vivre avec .

Parfois je me demande qu'aurait pu être nos vies si tu étais toujours là , serais-tu fier de nous , de moi , ta fille aînée, tu as toujours voulu que j'excelle dans mes études. J'aurais aimé que tu sois là , que tu assistes à mes réussites malheureusement, rien de cela n'arrivera. Et ça me rend triste , tu me manques tellement mon cher papa, Ibrahima Djibril Gaye , quand je pense à toi mes pleurs montent avec les souvenirs . Je souffre toujours de ton absence papa , ça fait trois ans aujourd'hui, depuis que tu nous a quitté, et j'ai l'impression de ne jamais m'en remettre , j'ai l'impression que ce vide que j'ai ressenti ce jour ne se comblera jamais et quoi que je puisse faire je ne me ferai jamais à l'idée que tu nous a quitté pour de bon




- Si vous agissez ainsi , que dois-je faire moi ? Exclama ma mère devant la porte

- Ah maman, tu es là dis-je en effaçant furtivement les larmes qui commençaient à perler sur mon visage .




Elle dépose le plat de Lakh ( bouillie fait à base de mil, et du lait caillé) sur la table de chevet, avant de venir s'assoir sur le tapis de prières sur lequel j'étais assises

- Tu sais que ton père n'aurait pas aimé vous voir ainsi , si triste , prions pour lui comme nous le faisons toujours . Et sache que là où il est , il veille sur vous , et il est fière de vous

- Maman ? l'interpelais-je comment tu es fais pour être si forte ?

- Tu sais Oumou , tout comme vous , c'est difficile pour moi aussi . j'ai partagé dix-huit longue années avec ton père, les plus beaux moment de ma vie je l'ai vécu avec lui , ton père fut le premier homme de ma vie , non seulement il était mon mari , mais c'était mon meilleur ami, mon confident , mon tout alors le perdre était plus que dure pour moi . Je souffre toujours de son absence, j'apprends juste à vivre avec . Comme on dit , il y'a des larmes qui ne cessent jamais de couler, des vides qui ne se comblent pas , des souvenirs qui ne s'effacent pas , et des personnes qu'on ne remplacera jamais , certes les sourires reviennent mais c'est pour masquer les peines . Et pour vous je me devais d'être forte , je me dois d'être forte , si moi je baisse les bras qui sera là pour vous épauler , vous soutenir ?

- Et tu nous as soutenu comme tu pouvais maman , on ne sait comment te remercier Maman

- Je ne fais que mon devoir ma fille , quand tu seras mère un jour , tu sauras qu'une mère fera tout pour le bonheur de ses enfants , pour les voir heureux . Bon maintenant mange ton «lakh» avant que cela ne se refroidisse

- D'accord , et grand-père ?

- Il est rentré accompagné de ses hommes ( ceux qui étaient venus pour le récital du coran organisé pour mon père ) , j'ai beau le retenir pour qu'il attend le repas mais tu connais ton grand-père, il m'a dis qu'il a un rendez-vous

- Sacré grand-père il ne se repose donc jamais !

- Je ne te le fais pas dire , bon à plus , j'y vais m'occuper du repas

- Laisse-moi m'en occuper maman

- Non , tu viens d'un voyage reposes-toi

- Je ne suis pas fatiguée tu sais et je me suis assez reposé hier

- Oumou Khaïry , fais ce que je te dis !

- D'accord ! Je vais déjeuner après je viendrai t'aider

Destin Inéluctable( Tome I )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant