Chapitre 2

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Assise près de ma mère, je regarde les gens entrer et sortir, j'ai l'impression de m'être perdue au milieu d'une foule. Cela fait maintenant huit jours que mon père nous a quitté, huit jours que l'on s'est installé dans la maison familiale pour les funérailles. Huit jours qui semble être une éternité pour moi où je suis appelé à supporter l'hypocrisie, la fausseté des gens car oui je ne peux utiliser d'autres termes pour les qualifier . Ils sont là à s'occuper de tout et de rien.

À quoi cela sert ?
N'est t-il pas trop tard ?
Où étaient-ils quand on avait besoin d'eux ?
Où étaient-ils ? quand on se décarcassait pour regrouper l'argent !

Tout cette argent qu'ils gaspillent, pour le deuil s'ils l'avaient user pour nous aider à payer l'opération de Papa, ne serait-il pas peut être Parmis nous ?

Pourquoi les gens préfèrent attendre au dernier moment pour apporter leurs aides ?

Pourquoi tant d'hypocrisie ?

De nos jours, assisté à un deuil c'est comme assisté à un petit événement. Après quelques larmes versées au premier jour, les jours qui suivent c'est le désordre total. Des rires par ci par là, des discussions interminables qui n'ont aucun rapport avec le défunt. C'est devenu un lieu de rencontre .

Et pourtant !

Ils sont venus présenter leurs condoléances disent-ils !

Quel ironie !

Ils semblent même oublié le défunt (e).

Qu'en est-il de la famille du défunt ?
Qu'en est-il de leur tristesse, leur souffrance ?

Car perdre quelqu'un a toujours été dur, surtout quand c'est un être qui t'es cher !

-Oumou Khaïry qu'est-ce qui t'as pris vraiment de créer cette scandale là-bas ? Maintenant tout le monde parle de toi, par ta faute ils s'en ont pris à moi en me traitant de tous les noms comme à leurs habitudes.

-Maman, ce n'est pas ce que je voulais mais tout ça était trop pour moi. je ne pouvais pas les regarder se vanter qu'ils nous aidaient alors que tout ça ce ne sont que des mensonges, en plus tu n'as pas entendu ce qu'ils disaient derrière ton dos ! Ils disaient que tu leur empêchait de voir Papa à l'hôpital et que si ça ne tenait qu'à eux, ils l'auront évacuer à l'extérieur pour qu'il bénéficie d'un meilleur soin ! Tu crois que Maman à l'attente de tout cela je pouvais me taire ? Moi je peux comprendre qu'ils ne nous aide pas, ils ne sont pas obligés de le faire mais ils n'ont pas le droit de mentir juste pour leur image. Non maman ! Depuis que papa était entré dans cet hôpital,  aucun d'eux n'a daigné à venir lui rendre visite hormis mon grand père, Tonton Badou est venu qu'une seule fois après on recevait que des appels venant du reste de la famille !

- Oumou Khaïry, je peux comprendre ton ressenti mais il ne fallait pas te laisser aller . Tu vois ,même si c'est toi qui as raison, ils t'ont fait passé pour la fille qui est mal élevée , l'insolente, la menteuse j'en passe.
Il faut apprendre à garder ton calme ma fille tout mérite pas une réaction dans cette vie. S'ils racontent des histoires laisse les faire. N'oublie pas que Dieu voit tout !

-Maman ,je suis tout à fait d'accord avec Oumou, et je pense qu'elle a bien fait, ces gens sont juste fauche ! Il fallait bien quelqu'un pour les remettre à leur place. Si j'étais là-bas, je lui aurais dit pire, tu peux remercier Dieu parce que j'avais accompagné une amie. Déjà, nous étions obligé de les supportais à cause de grand père qui voulait qu'on reste dans la maison familiale pour les funérailles de papa et

- Toi ,tu ferais mieux de te taire Mame Fatim ! C'est à ta soeur que je parle ,pas à toi, au moins elle, elle m'écoute quand je lui parle .

-Ok OK je me tais, de toute façon tout ce que je dis ,vous ne le prendrez point en compte si papa était là, il allait m'écouter ! Dit ma soeur en allant se renfermer dans la chambre

Destin Inéluctable( Tome I )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant