Chapitre V

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Kyanite arriva à l'orée de la forêt et redoubla de prudence. Elle resta en retraite et écouta. Elle ne percevait aucun bruit alentour trahissant la présence d'un quelconque humain. Mais cela ne signifiait rien. Ils savaient très bien être discrets s'ils le souhaitaient. Elle se concentra et laissa son ouïe d'elfe l'aider à identifier une respiration.

Rien.

Il n'y avait rien que le bruissement du vent à travers les feuilles lui donnant le sentiment qu'elles chuchotaient entre elles.

Alors la jeune elfe pénétra au coeur de la forêt doucement. Le bruit de ses pas était imperceptible, personne ne pouvait savoir qu'elle se trouvait ici.

Kyanite continuait d'avancer et regardait aux alentours. Il semblait qu'aucun humain ne l'attendait dans le désir de la capturer. Elle était persuadée que si les humains avaient voulu la capturer, ils seraient là depuis longtemps et ils seraient passé à l'action depuis qu'elle était entrée dans la forêt. Elle resta malgré tout sur ses gardes mais il n'y avait plus grand chose à craindre.

Elle s'assit sur une souche d'arbre. Elle resta un bon moment ainsi, dans cette position à penser à ces humains qui l'avaient laissée partir.

Son ventre se mit à gargouiller la tirant de ses rêveries. Elle n'avait pas manger depuis hier soir où elle avait seulement avalé un bout de pain avec du fromage. Elle commençait à se demander si un plat chaud et consistant lui ferait du bien lorsqu'elle entendit des cris. En temps normaux elle se serait précipitée dans la direction inverse d'où provenaient les cris au cas où les humains attaqués tenteraient de s'enfuir vers elle. Mais cette fois-ci quelque chose la retint, malgré elle, elle reconnut la voix du garçon aux yeux sombres et de son ami aux cheveux roux qu'elle avait entendu rire la veille. Elle se dirigea vers eux mais se stoppa net. Peut-être y-avait-il d'autres humains avec eux. Peut-être que tout cela était un piège. Après tout avaient-ils vraiment besoin de son aide ? Que pouvait-elle faire ? Mais alors qu'elle hésitait un cris effroyable suivi d'un mugissement bestiale lui glaça le sang.

Elle courut aussi vite qu'elle le pouvait dans leur direction. Ils étaient en danger, face à un fauve. Au mieux ils étaient tombés sur un lynx au pire... Mais elle préféra ne pas penser au pire.

Il était toujours étrange de constater que cette forêt, en apparence assez petite, abritait de nombreux fauves et prédateurs, tous redoutables.

Elle vit soudain le côté d'un gigantesque félin lui barrer la route et ses craintes se révélèrent fondées.

Un Erkam.

Ils quittaient très peu leur caverne d'ordinaire fort heureusement pour toutes les personnes qui visitaient fréquemment cette forêt. Elle avait déjà eu affaire à un Erkam dans le passé. Une fois, dont sa jambe gauche se souvenait encore. Mais jamais elle n'avait vu d'Erkam aussi grand, ou peut-être s'étonnait-elle toujours de leur taille qui lui semblait gigantesque.

L'Erkam faisait environ un mètres et quelques de hauteur (la taille d'un elfe) et trois mètres de longueur, elle devait lever la tête pour croiser ses yeux oranges vifs qui s'animaient d'une lueur féroce.

Elle recula précipitamment lorsque l'une des pattes du fauve se dirigea vers elle.

L'animal était l'un des félins les plus sauvages de la forêt. En plus d'être particulièrement grand, il était mortel. Ses pattes couvertes de longs poils blancs étaient arquées de griffes titanesques qui pouvait déchiqueter n'importe qui en un instant. Sans parler des crocs qui dépassaient de sa gueule et arrivaient jusqu'à son menton.

Kyanite réprima un frisson. Sa seule vue la dégoûtait. Comment cette énorme créature velue avait-elle pu exister ? Pourquoi la nature ne pouvait-elle pas se contenter de simples tigres ?

Au Nord d'AùrilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant