Marinette - Miraculous Ladybug Fanfiction

Chapitre 6

« Il nous faut un plan.

– Ça paraît évident, gamin.

– Plagg, je suis sérieux !

– Parce que j'ai l'air de plaisanter, là ? Sucrette, j'ai la tête de quelqu'un qui plaisante ? Dis ? »

Sucrette – officiellement prénommée Tikki – n'avait pas ouvert la bouche depuis son réveil, se contentant d'observer son silence en haussant parfois les épaules en guise de réponse.

Après le petit-déjeuner, Marinette avait souhaité une bonne journée à Chat Noir en appuyant bien sur le à ce soir, histoire d'être sûre qu'il ne s'aventurerait pas à essayer de disparaître dans la nature sans crier gare, et elle était partie d'un côté, laissant le chat emprunter la direction inverse. Il n'avait pas tardé à grimper sur les toits pour aller se mettre à l'abri des regards au sommet d'un immeuble, là où il était sûr de pouvoir se détransformer en toute sérénité pour tenir conférence avec ses acolytes miniatures.

Si Plagg était attentif et débordait d'énergie – sans doute grâce au camembert qu'il était en train d'engloutir joyeusement –, Adrien nourrissait une inquiétude croissante pour la petite coccinelle, qui refusait obstinément d'expliquer la raison de son état.

Adrien soupira et croisa les bras. Peut-être qu'elle vivait mal le fait d'être tenue éloignée de sa porteuse, alors qu'elle n'avait eu de cesse de la pleurer au cours des derniers jours dans leur monde dépourvu d'espoir.

Mais il avait plus important à penser, à commencer par comment sauver Marinette du destin que lui réservait le Papillon.

« On pourrait peut-être essayé de découvrir qui il est ? »

Plagg interrogea son porteur du regard, mâchouillant son fromage dans une moue dubitative.

« Le Papillon, je veux dire. »

Le kwami noir avala goulûment sa bouchée.

« Attends, tu veux mettre la main sur le Papillon tout seul en quatre jours, alors que Ladybug et toi n'avez pas été fichus de trouver l'ombre d'une piste en quasiment un an ?

– Huit mois, rectifia Adrien, et je n'aime pas trop ta façon de le souligner : ça sonnerait presque comme un reproche.

– Tiens donc ! Quelle idée saugrenue...

– Vous avez fini de vous chamailler, tous les deux ? »

Les accusés se tournèrent vers Tikki, l'air profondément surpris d'entendre enfin le son de sa voix.

Tikki leva les yeux au ciel. D'accord, elle n'avait pas été très loquace depuis leur sortie de la boulangerie, mais cela devait faire, quoi... une heure à tout casser ? Franchement, ils avaient le don de dramatiser pour bien peu de choses !

Surtout qu'elle n'avait pas passé son temps à rêvasser : en vérité, elle réfléchissait.

« Je pense aussi que tu vises trop haut en cherchant à faire tomber le Papillon, Adrien. »

Plagg était déjà prêt à narguer le blond avec un sourire équivoque, mais le regard noir que lui lança Tikki l'en dissuada. Frustré, il retourna à son camembert.

Le kwami rouge poursuivit après un soupir de profonde exaspération.

« Bien sûr que ce serait la solution idéale, mais ça serait trop risqué de tout miser là-dessus : non seulement parce qu'il sait brouiller les pistes, mais aussi parce qu'il pourrait s'en prendre à toi si on venait à toucher au but. Non, il faut trouver quelque chose de plus subtile. »