Chapitre 7

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Mardi.

Lorsque le soleil se leva sur Paris, il ne se fit pas prier pour venir narguer les paupières fermement closes d'Adrien Agreste, vêtu de son pyjama Chat Noir et de son nouveau masque, faits tous deux par les mains de Marinette Dupain-Cheng, dans le lit de cette dernière.

En ouvrant les yeux, il piqua un fard de tous les diables : sans doute en proie à l'un de ses horribles cauchemars, il avait, au cours de la nuit, complètement emprisonné la jeune fille dans le cercle de ses bras, faisant disparaître son visage dans les plis de son tee-shirt noir à l'empreinte féline verte.

De son côté, Marinette n'avait probablement rien soupçonné de son manège, plongée trop profondément dans ses propres rêves pour comprendre quoi que ce soit, mais elle n'en avait pas moins empoigné le pan du tee-shirt de son camarade.

Adrien aurait juré que c'était physiquement impossible, et pourtant, ses joues redoublèrent de couleurs. Il essaya de se séparer de la jeune fille, redoutant de chaque fibre de son être que l'un des parents de Marinette – sinon les deux – surgisse de nulle part pour les découvrir dans une position aussi gênante.

C'était un coup à ce qu'ils le mettent à la porte avec perte et fracas, et dans le fond, Adrien aurait trouvé cela complètement justifié.

C'est alors que Plagg se matérialisa devant lui, fronçant les sourcils en croisant les pattes d'un air réprobateur.

« On n'en rate pas une, à ce que je vois. »

Adrien libéra Marinette en bougonnant quelques plaintes que Plagg ne parvint pas à décrypter, puis se débarrassa de la couverture et sortit du lit de la jeune fille, se concentrant de toutes ses forces pour ne pas la réveiller.

En arrivant devant l'échelle de la mezzanine, il se tourna une dernière fois dans sa direction pour l'observer : la moue contrariée que Marinette arborait à présent lui laissait penser qu'elle n'appréciait pas le vide qu'il avait laissé derrière lui, et c'est tout sourire que le blond alla récupérer des vêtements de rechange cousus par sa camarade la veille au soir.

Il devait rester encore une bonne demi-heure de sommeil à Marinette avant que la panique d'être en retard la réveille pour de bon lorsque Chat Noir sortit de l'appartement des Dupain-Cheng sous le regard intrigué des boulangers, un croissant logé entre les dents.

L'objectif que Tikki, Plagg et lui s'étaient fixé pour aujourd'hui restait relativement simple, mais il allait falloir rivaliser de prudence pour toucher au but, et pour cela, mieux valait mettre toutes les chances de leur côté.

Partir au petit matin représentait une part considérable de leur facteur chance.

La ville lumière s'éveillait doucement tandis qu'il traversait le passage piéton en direction du collège Françoise Dupont. Il savait que chaque seconde lui était précieuse, notamment parce que les premiers élèves n'allaient plus tarder à faire leur apparition.

Lorsqu'il parvint à destination, caché derrière la rampe d'escalier et quelque buisson verdoyant, il jeta des regards alertes dans toutes les directions pour s'assurer de n'être surpris par personne. Tikki sortit de sa sacoche et fondit à l'intérieur de l'établissement en passant à travers les murs, revenant une poignée de secondes plus tard avec un air déterminé sur le visage.

« La voie est libre », assura-t-elle.

Chat Noir acquiesça, puis attrapa son bâton télescopique dans son dos et l'allongea pour se propulser sur le toit, avant d'effectuer un nouveau bond pour atterrir au milieu de la cour de récréation.

C'était toujours surprenant de voir des lieux que l'on connaissait animés aussi désertiques, mais le temps n'était ni à la contemplation, ni à la réflexion.

Marinette - Miraculous Ladybug FanfictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant