Chapitre 8

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Ce soir-là, Marinette rentra du collège avec deux heures de retard, accueillie de pied ferme par ses parents dans le salon familial.

Adrien était à l'étage, vêtu d'une des tenues confectionnées la veille par Marinette et de son nouveau masque, accompagné de ses petits acolytes rouge et noir. Assis sur le sofa dans lequel il était censé passer ses nuits, il tendait une oreille inquiète vers l'étage inférieur.

De là où il se trouvait, il n'avait même pas besoin des facultés auditives de Chat Noir pour entendre Marinette se faire sérieusement remonter les bretelles.

Il s'en voulait terriblement d'être la source des ennuis de sa camarade alors qu'il avait remonté le temps pour la protéger ; mais ce n'était pas à coup de remords qu'il allait pouvoir arranger les choses, alors il se fit violence et attendit bien sagement que la jeune fille remonte dans sa chambre pour la consoler.

C'était la seule chose qu'il était en mesure de faire pour elle.

Fort heureusement, Tom et Sabine étaient des parents relativement compréhensifs et tolérants – à l'inverse du père d'Adrien. Après avoir sermonné leur fille unique en lui rappelant qu'elle n'avait pas à répondre aux adultes, ni à les provoquer, ils écoutèrent religieusement sa défense.

« Il s'en prenait à Adrien alors que j'étais avec lui au moment où M. Damoclès a cru le voir dans son bureau ! C'était une erreur, je pouvais pas le laisser le punir ! Si M. Agreste venait à l'apprendre...

– On comprend, Marinette, intervint Sabine. Le problème n'est pas que tu aies défendu Adrien, mais la manière dont tu t'y es prise.

– Ta mère a raison, appuya Tom. Non seulement tu n'as pas pu empêcher Adrien d'être puni, mais en plus, tu l'as été aussi, et une autre de vos camarades avec.

– Je sais... Je suis désolée. »

Puis, après avoir été réconfortée par les auteurs de ses jours, Adrien entendit le pas traînant de la jeune fille dans les escaliers, peu de temps avant que la trappe s'ouvre sur sa figure profondément dépitée.

« Qu'est-ce qui s'est passé, Princesse ? »

Adrien se sentit rougir. Marinette avait beau ne pas savoir qui se cachait sous ce masque bricolé la veille, le jeune mannequin ne s'en sentait pas moins déstabilisé de l'appeler ainsi alors qu'il n'était plus vraiment dans la peau de Chat Noir.

Mais il ne parvenait pas à s'en empêcher. C'était plus fort que lui.

Loin de relever la légère pigmentation carmin qu'avaient prise les joues de son camarade, Marinette s'avança à son tour vers le sofa et s'y écrasa nonchalamment en poussant un long soupir las.

« Dure journée », répondit-elle.

Elle s'attrapa les tempes et se les massa douloureusement en grimaçant. Adrien hésita, puis il posa sa tête contre l'épaule de la brune.

« Tu veux en parler ? »

Il sentit un sourire plein de tendresse étirer les lèvres de Marinette, avant qu'elle se penche vers sa chevelure dorée et s'y installe confortablement.

« Bof, c'est pas grand-chose.

– J'ai entendu tes parents élever la voix, tout à l'heure... Je suis désolé, mais j'ai entendu que tu t'étais faite coller. »

Un nouveau soupir franchit la barrière des lèvres de Marinette, mais cette fois-ci, teinté de regrets.

« Mon principal a accusé à tort un de mes amis, ce matin, et je me suis énervée. »

Marinette - Miraculous Ladybug FanfictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant