Chapitre 14

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Mon cœur s'arrête de battre quelques instants : si Kaï meurt, le monde ne survivra pas à ma peine. Par un miracle inespéré, mes réflexes sont à nouveau incroyablement plus rapides (et incroyablement non répertoriés... je fais des trucs, je ne sais pas comment... ahlala : les mystères des hybrides). 

Je sais que je dois empêcher cette lame de le toucher alors mon corps et mon inconscient se chargent d'exécuter mes désirs. Je saute de mon perchoir, fond sur la lame et la... scie en deux. D'un coup, j'ai réduit à néant une des plus puissantes armes de mon monde. Mes ailes sont devenus de feu et je les aient utilisés comme une lame pour couper celle qui s'apprêtait à tuer celui que j'aime.

Grand moment de confusion général. Je passe quelques minutes de « QUOI ? » « PAS POSSIBLE ! » « OH BORDEL ! » Etc, etc...

Mes ailes brûlent. Je n'ai pas mal. Le feu diminue jusqu'à disparaître. Un nouveau pouvoir ? Je suis donc capable d'enflammer mes ailes et créer ainsi une terrible arme de destruction. Très bien. Je suis le bouclier par mon côté angélique et l'arme par mon côté démoniaque. Impressionnant... J'aimerai grandement que mon inconscient m'informé de ce genre de chose... histoire que je ne panique plus à l'avenir comme à l'instant.

 Lorsque mes ailes réapparaissent derrière les flammes, toujours intacts, le chef des Archanges tente de m'attraper pour me ramener avec lui à la cité blanche. Il aurait réussi si Kaï ne m'avait pas vivement tiré en arrière. Je suis maintenant contre son torse, Sen et son chef à quelques pas de nous.

- Merci, mon Ange, me chuchote t-il. Merci de m'avoir sauvé la vie.

- Je te devais bien ça. 

- Je t'aime.

- Moi aussi je t'aime, Kaï.

Je me détache de lui et invoque ma propre épée. Sen dégaine la sienne également.

- Ne fais pas ça, m'ordonne mon ex-boss et ex-fiancé. Ne fais pas ça pour lui.

- Pourquoi ? Je l'aime. Et tu l'as entendu toi-même c'est mon âme sœur. Je suis prête à donner ma vie pour la sienne.

Je ne lui laisse pas le temps de répondre et engage le duel. Kaï, qui apparemment ne tient pas spécialement à ce que je risque la vie our la sienne (quoique je ne risque rien dans un combat contre Senraël) envoie mon adversaire dans un des murs de la grande salle.

- Ça marche aussi, je commente.

Les Anges reculent, peureux. Mais mon père, ancien Démon, est plus téméraire et s'avance, les mains en l'air.

- Ana, ma fille, je t'en prie, n'aggrave pas ta situation. Pose cette lame. On rentre à la maison. 

- Mon père chéri... c'est ici chez moi, maintenant. C'était chez toi, tu as préféré la cité céleste, tu es parti. J'ai fait la même chose mais dans l'autre sens. Tu aimes ma mère, tu vis avec elle, je veux pouvoir faire pareil. Et si pour protéger celui que j'aime je dois tous vous tuer je le ferai. De toute façon, la vie au paradis ne vous seras pas désagréable.

- Je t'en prie... je suis ton père, je t'aime, viens avec moi. Écoute, je serai prêt a laisser Nékaïeren entré dans la cité blanche : il pourrait te rendre visite. Mais je t'en prie, les Enfers ne sont pas fait pour une sublime créature comme toi.

- Désolée, mais je décline l'offre.  

- LÂCHE CETTE LAME ET OBÉIS À TON PÈRE OÙ JE LE TUE !

Sen avait arraché le bout de la lame de son épaule et la tiens maintenant sous la gorge de Kaï. C'en est trop. Je rouvre grand mes ailes. Elle s'embrasent comme la première fois. Mes plumes sont de feu, mon regard : chargé de ténèbres. Je lève une main et le bout de lame vient s'y déposer. Ils vont voir qui commande ma vie... JE décide pour moi, pas eux.

Angéliquement tueuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant