Chapitre 7

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Le jour suivant nous avons décidé de ne pas ressortir. Il nous faut nous reposer. 

Dans mon salon, nous parlons de nos vies respectives, notre enfance, nos parents, nos amis, ... Puis la conversation glisse peu à peu sur mon métier.

- J'adore mon boulot ! Tuer les sken c'est super gratifiant. Je débarrasse l'humanité de poids !

- Mais... insiste Kaï.

- Mais c'est pesant. Chaque jour, je vois des horreurs sans nom. Des violeurs, des tueurs en série, des tortionnaires... j'ai vu passer toute la cruauté du monde. Et c'est usant. Un peu déprimant. Je ne voyais que le pire et... Ces vacances sont une bénédiction !

- Tu compares ton séjour ici à des vacances ?

- Un peu, ouais.

- Tu ne cesseras de m'impressionner, Ana. Mais je comprends la difficulté que tu peux avoir à voir tout ce mal.

- Le pire, c'est quand il y a des enfants. Ils sont sacrés ! Personne ne devrait pouvoir leur faire du mal. Quand tu m'as emmené ici, on venait d'assassiner un homme qui kidnappait des enfants en échange d'une rançon et pour être sûr que les parents obéissent, il se filmait entrain de charcuter ces innocents avec une lame.

- Je sais. L'Enfer en a hérité directement à sa mort. Je peux te dire que son existence ici est des plus terribles.

- J'espère bien ! Si je pouvais je lui ferai la même chose qu'il a fait a tout ses enfants ! Mais je continuerai et le couperai en petit bout au fur et à mesure ! Après l'avoir épluché comme une banane !

- Je pourrais toujours en souffler deux mots à ses bourreaux.

- Tu ferais ça pour moi ?

- Bien sûr ! Surtout que ce n'est pas bien compliqué. Cette nuit, quand tu dormiras, j'irai dans le secteur des humains et donnerai tes consignes aux Démons chargés de cet homme.

- Tu es adorable.

- On parle de torture, pas de fringues.

- Je sais.

Jamais, au cours de sa vie, Kaï n'a imaginé parler de torture avec une Ange. 

Pour le moment, je suis couchée sur le canapé, ma tête sur ses genoux et, ça non plus, il n'avait pas cru possible. Notre position est venue toute naturellement sans qu'aucune gêne ne se fasse sentir.

- J'ai oublié de te dire : il y a un bal ce soir. C'est mon père qui l'organise. Nous feras-tu l'honneur de ta présence ? 

- À condition que tu sois mon cavalier.

- Avec plaisir...

Quelques heures de discussion plus tard, je décide, pour faire plaisir à Kaï, de modifier légèrement ma robe « de bal » et y ajoute quelques brodures rouges et noirs. Elle reste principalement blanche mais des motifs aux couleurs du pays viennent d'être ajoutés. 

Lorsqu'il me voit arrivé, après s'être changé dans ses appartements, un sourire illumine son visage. Adoptant une taille qui me permettra de danser avec lui, il me tend son bras. 

- C'est parti, souffle t-il lorsque nous arrivons dans la titanesque salle de bal.

J'évite de toucher à l'alcool et me contente de grignoter un peu ce qui me paraît comestible. Je fait la rencontre de plusieurs Démons qui n'ose rien faire de malencontreux à mon égard de peur de finir réduit en bouillie par Kaï (vous me prendriez pour sadique si je vous disais que j'aime voir la terreur passer sur leur visage lorsque que leur Seigneur Nékaïeren les incendies du regard parce qu'ils m'approchent d'un peu trop près ?). 

Angéliquement tueuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant