Chapitre 13 : Bibliothèque

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         Je suis restée dans l'école pour pouvoir réviser. Ça fait maintenant un peu plus d'une semaine que je n'ai pas reparlé à Martin. J'aurais bien voulu tenter quelque chose cette fois-ci. Même si d'un côté, je me disais qu'il ne voulait rien de sérieux, il m'attirait toujours autant. J'avais envie qu'il me remarque et me sentir vivante. Mais depuis que je lui ai dit que je ne l'aimais pas, il a bien compris le message. Même si au fond, ma parole voulait dire tout le contraire.

Quelqu'un s'assoit à ma table.

-Hey salut ! Alors la première semaine de cours, c'est pas trop dure ?

-Nan nan ça va, c'est des révisons de terminale. Et toi la deuxième année ?

-Eh bien, pour l'instant ça va aussi.

-Eh mais, c'est pas toi la fille qui a giflé un gars devant tout le monde pendant la semaine d'inté ?

-Si si c'est bien moi, je vois que j'ai marqué les esprits !

-Ouais ! Tout le monde en a parlé pendant trois jours.

-Je suis devenue célèbre c'est cool !

-Et ça va mieux maintenant, la claque t'as libérée ?

-Ouais, ouais, d'un air étonné, ça m'a libérée. En fait, il m'avait trahit, alors j'étais en colère.

-Il t'a trahis comment ça ?

-T'es bien curieuse dit donc.

-Oui pardon, je ne voulais pas être indiscrète.

-Nan t'inquiète, ça ne me dérange pas, j'aime bien les gens spontanés. En gros, j'avais un copain avant lui dont j'étais très amoureuse. Mais mon copain m'avait trompée en vacances. J'ai eu beaucoup de mal à m'en remettre quand je l'ai découvert. Et en parallèle, je parlais bien avec Martin, il connaissait toute ma souffrance. Un soir entre nous ça a dérapé. Je pensais alors qu'on était ensemble. Mais il ne m'a plus donné de nouvelles le lendemain. J'ai essayé de lui parler pendant l'inté mais il m'évitait. Et j'ai su, par la suite, qu'il avait couché avec une autre le jour d'après.

-Ah ouais ?!! Ça ne se fait vraiment pas ce qu'il t'a fait !

-Mais le pire, c'est qu'on connaît tous sa réputation, mais je pensais qu'avec moi ça serait différent.

Comme à mon habitude, j'étire mes lèvres et je passe ma lèvre supérieure sur l'inférieure.

-Bon allez je te laisse bosser.

-Ouais, réponds-je tout bas.

Elle part, puis se retourne, me regarde, plisse les yeux, et me montre du doigt :
-Et toi c'est ?

-Maryline.

-Ça marche, moi c'est Zoé, à plus.

Je ressens alors de la haine contre Martin, c'est impardonnable ce qu'il a fait. Profiter de la tristesse d'une personne pour arriver à son objectif, c'est degeulasse. Je m'empresse d'écrire un message à Laura. 
J'ai bien fait finalement de lui dire qu'il ne se passerait jamais rien entre nous.

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