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Les recherches à la bibliothèque furent plus qu'infructueuses : elles furent désastreuses. Marika demanda  volontairement de consulter des ouvrages sensibles, afin que quelqu'un le lui interdise et que l'on s'intéresse à elle de plus près. C'était peine perdue.

De plus, son établissement scolaire n'avait rien envoyé à ses parents pour les prévenir des frasques de leur fille. C'était à n'y rien comprendre. Quelqu'un la protégeait.

Elle consulta le nom des différents gouvernants de l'état, tentant d'y trouver un lien avec le sien, mais elle ne remarqua rien de tel. De dépit, elle se laissa choir sur un banc et s'endormit sans s'en rendre compte...

***

Elle ne distinguait plus rien lorsqu'elle émergea du sommeil. Le noir était profond et impénétrable, comme si quelqu'un avait placé un voile sur la pièce.
Mais? Pourquoi personne ne l'avait réveillé? Il était interdit de rester ici en pleine nuit...

Deux possibilités : soit elle était si discrète qu'on ne l'avait même pas remarqué, soit le fait de dormir dans une bibliothèque en pleine nuit rentrait sur la liste de ses privilèges.
Elle préférait nettement la première option.

Des bruits de pas. Elle se planqua derrière une étagère, furtivement.
C'était deux voix masculines.
Elle ne les reconnaissait pas.

« Elle est venue aujourd'hui vous dites? Très bien, j'espère qu'elle a été bien traitée? Elle ne doit surtout pas se douter de ce qui l'attend à sa majorité vous m'entendez? Continuez à la surveiller, et arrangez-vous pour qu'elle soit considérée avec les égards qui lui sont dûs.

-Je vous suis entièrement dévoué Monsieur. »

Son interlocuteur avait répondit avec une déférence des plus hâtives. Il devait s'agir d'un personnage important...

Le test du miroir Où les histoires vivent. Découvrez maintenant