Chapitre 15

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Je me retrouvais une nouvelle fois dans ce couloir froid et sombre. Ca faisait un moment que je n'étais pas venu ici, comme on dormait très peu, je n'avais pas vraiment le temps de rêver. Je me relevais et restais plantée pendant de longues minutes. Je n'osais pas bouger, je ne voulais pas le voir. Je fixais la porte par laquelle j'étais rentrée la dernière fois, celle où j'avais vu Dio pour la première fois. Je me sentis happée et en une fraction de seconde je me retrouvais dans la pièce, sans vraiment comprendre ce qu'il se passait. Je restais figée et observée ce qu'il y avait autour de moi. La pièce était toujours éclairée par les bougies, ce qui me donnait peu de vision. Je ne pouvais délimiter la pièce à cause du noir qui l'engloutissait. Des pas résonnèrent dans la pièce. Les pas venaient d'en face et s'approchaient de moi. 

- Tu comptais rester planté là bas ? Fit une voix rauque que je connaissais bien. 

Je ne répondais pas et Dio fit son apparition, sortant de l'ombre. 

- Ca faisait longtemps, commença-t-il en s'approchant. Tu as apprécié mon cadeau ? 

J'haussais un sourcil, ne comprenant pas ce qu'il voulait dire sur le coup. Mais je compris quelques secondes après de quoi il s'agissait.

- Enfoiré... Tu m'empêches de parler ! M'énervais-je en serrant les poings.

- Je ne fais qu'assurer mes arrières ! S'exclama-t-il en souriant.

- Comme tu l'as fait pour ta camarade, Enya ? Lui lançais-je en fronçant des sourcils. 

Il pouffa avant de poser ses mains sur ses hanches.

- Ma camarade ? La vieille n'était qu'un pion parmi tant d'autre ! Disait-il sans l'ombre d'un remord. Je ne peux faire confiance à personne.

Comment pouvait-il dire ça ? Il n'avait donc aucune once de bonté ? On se jugea un moment du regard, Dio souriait, laissant apparaitre ses canines pointus. 

- Pourquoi continues-tu de rentrer dans mes rêves ? Demandais-je simplement, essayant de me calmer. 

Il haussa des épaules, l'air de réfléchir.

- J'ai bien compris que tu avais rejoins le camp des Joestar mais on va dire que je m'ennuie et n'y a que toi avec qui je peux rentrer en contact comme ça. T'es réaction sont plutôt divertissante, tu vois.

Il se fichait ouvertement de moi. Ses visites nocturnes me fatiguait, c'était comme si je ne dormais pas quand j'étais ici. Il me rendait totalement folle et ça l'amusait. Sans réfléchir, je sautais sur lui, agrippant son cou. Il fut surpris sur le moment mais rigola à gorge déployait.

- Qu'est-ce que tu essayes de faire ? Crois tu que tu peux me faire ne serait-ce qu'une égratignure avec tes petites mains ? 

Je savais que faire ça ne servait à rien, il était bien plus fort que moi et je ne pouvais même pas utilisé mon stand ici. Dio me projeta à l'autre bout de la pièce en soufflant. Je me relevais difficilement et frottait ma tête. Tout d'un coup je me sentis tiré par le pied. Je glissais sur le sol, mais personne ne semblait me tenir, sûrement un pouvoir de Dio. Une fois à ses pieds il me souleva facilement en m'attrapant à la gorge. Mes pieds décolèrent du sol, et je tenais fermement son poignet, enfonçant mes ongles dedans. 

- Alors, qu'est-ce que tu comptes faire maintenant ? Demanda-t-il en penchant la tête sur le côté. 

Je sentais ses doigts se resserrait sur ma gorge, me coupant la respiration.

- Lâ-Lâche mo-oi, articulais-je difficilement, les larmes aux yeux. 

J'essayais de m'agripper à son poignet, je sentais mon souffle disparaitre petit à petit. Du sang coulait lentement le long de son bras à cause de mes ongles enfoncés dans sa peau. Je répétais difficilement la même phrase qu'avant tout en le regardant dans les yeux. J'entendis une sorte d'écho, comme si quelqu'un m'appelait. J'essayais de me concentrer sur cette voix et Dio semblait lui aussi l'entendre vu son agacement. 

- Merde... Fit-il en me lâchant simplement et en claquant sa langue contre son palai. De toute façon on se reverra. Très bientôt. Et à ce moment là, je vous tuerez tous. 

Je tombais, mais n'atterrissais pas sur le sol, c'était comme s'il s'était dérobé sous moi. Je voyais Dio disparaitre petit à petit, me regardant tomber sans aucune émotion sur le visage, jusqu'à ce que le noir m'engloutisse entièrement.

- LAISSE MOI ! Hurlais-je en me débattant, sentant qu'on me tenait fermement. 

J'ouvris les yeux et croisé le regardé bleu de Jotaro. Il semblait plus qu'inquiet et me tenait fermement contre le lit. Je regardais autour de moi, paniquée, avant de replonger dans les yeux de Jotaro. Il me lâcha doucement, me laissant me redresser sur le lit, essayant de reprendre mon souffle. Je fondis en larmes en repensant à tout ce qu'il venait de se passer. Jotaro se rapprocha de moi et me prit dans ses bras en caressant mes cheveux. Il me laissa pleurer toutes les larmes de mon corps sans dire un mot. Quand je fus calmée, je le repoussais gentiment et séchais mes larmes. 

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Demanda-t-il d'une voix douce.

- Même si je le voulais, je ne pourrait rien te dire... Il m'empêche de le faire, répondais-je avec ma voix cassée.

J'espérais intérieurement que Jotaro comprennes, il était très loin d'être bête et était plutôt perspicace. Je le regardais du coin de l'œil et il semblait réfléchir. Le brun releva la tête, le regard dur.

- Ca a un lien avec Dio ? 

J'acquiesçais simplement et il semblait encore plus énervé. 

- Tu serais pas... Commença-t-il en réfléchissant. Tu nous as jamais donné ton nom de famille depuis le début du voyage, murmura-t-il pour lui même. 

Il dirigea son regard vers moi, m'analysant. Il se frotta le visage en jurant.

- Tu n'es pas à son service au moins ?

Je secouait négativement la tête.

- Est-ce que... Cest un lien de sang que tu as avec lui ? Demanda-t-il.

Jotaro s'était redressé et me regardait droit dans les yeux. Je déglutissais et baissais le regard de peur de voir un regard que je ne voudrais pas voir, tout en acquiescant positivement. Un long silence s'en suivit ou je n'osais relever la tête.

- Cet enfoiré, comment il peut faire ça ! Je jure de le buter ! 

Je relevais la tête, il était plus qu'énervé, mais pas contre moi, ce qui me soulagea grandement. Un nouveau silence s'en suivit, Jotaro se calmait petit à petit et je serrais les draps entre mes mains.

- Je suis désolée... murmurais-je sentant encore les larmes monter. J'aurais dû vous en parler mais j'avais peur. Au début c'était trop tôt parce que je ne vous connaissait pas et quand j'ai voulu le faire, il était trop tard...

Une larme s'échappa et glissa le long de ma joue. La main du brun vint essuyer cette larme et je relevais mon regard vers lui. Il avait vraiment de magnifique yeux bleu... On se fixa un moment avant que Jotaro ne se relève subitement en se grattant la nuque. Il ébouriffa mes cheveux et il se dirigea vers la sortie, me disant de me recoucher. J'attrapais de justesse son poignet et il se retourna, surpris. Je ne voulais pas rester seule, pas après mon cauchemar.

- A-Attends... Reste avec moi s'il te plait... Disais-je en sentant mes joues chauffaient, heureusement qu'il faisait assez noir.  

Je sentais qu'il hésitait et regardait longuement le sol. Je suis bête, pourquoi il accepterait ? Je lâchais son poignet pour le laisser partir, un peu déçu et me recouchais. Mais le lit s'affaissa au niveau de mes pieds et je sentis sa présence s'allonger à côté de moi. Mon cœur se mit à battre un peu plus fort et je me retournais pour l'observer. Comme par habitude il essaya d'attraper sa casquette pour cacher son visage, sauf que là, il ne l'avait pas. Je rigolais devant son tic et vis quelques rougeurs apparaitre sur son visage. Comme pour se venger de ma moquerie, il m'attrapa par la taille et me colla fortement à lui. Je sentis mes joues prendre carrément feu et je nichais mon visage dans son torse pour qu'il ne puisse pas me voir. Je m'endormis assez vite, me sentant bien et en sécurité dans ses bras. Jotaro ne mis pas longtemps à se rendormir non plus et on resta des les bras de l'un et de l'autre toute la nuit.

Les liens du sang [Jotaro x OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant