Chapitre 10

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Nous voilà enfin arriver à Calcutta en Inde. Abdul commençait à venter les mérites du pays tant dis que Polnareff et Joseph s'inquiétait de la différence culturelle. J'avoue être aussi inquiète, je n'ai jamais mis les pieds dans ces pays là. On sortit de la gare pour se faire tout de suite accoster par des mendiants, des enfants, de la saleté partout ainsi que des animaux. Je regardais Abdul qui semblait ravi d'être ici, continuant de trouvé des points positifs au pays. Je restais collé au groupe, ne me sentant pas du tout à l'aise ici. 

- Surtout faites bien attention à vos affaires, il y a pas mal de voleur ici, indiqua Abdul le sourire au lèvres. 

- Super ! S'exclama Polnareff avec ironie. 

- On a volé mon portefeuille... fit Kakyoin.

Joseph discuta avec Abdul pour trouver un bon restaurant. Je sentis quelque chose agripper ma jupe par derrière et je me retournais pour voir ce que c'était. Un vieux mendiant avait attrapé le bas de ma jupe et tiré dessus en me montrant son bol avec quelques sous dedans. J'essayais de dégager sa main gentiment mais le vieil homme n'avait pas l'air décidé de me lâcher. Et puis, c'était un peu gênant, ma jupe commençait à descendre ! Ce fût Jotaro qui retira, un peu brutalement, la main de l'homme en lui disant de dégager. Son ton froid avait fait fuir le mendiant. C'est pas le genre de technique que j'aurais utilisé sur le coup mais pourquoi pas. 

- Merci... Disais-je à l'intention de Jotaro. 

Sans un mot, le brun me prit le bras et commença à suivre le groupe qui partait vers le restaurant. J'ai l'impression que ça devenait une habitude de me prendre par le bras comme ça ! Il me lâcha au bout d'un moment en me plaçant devant lui. Les mains dans les poches et baissant sa casquette, il ne disait pas un mot. Je souriais sous ses attentions et suivit le groupe. On arriva donc à ce fameux restaurant qui semblait plutôt luxueux. Mon ventre commençait à crier famine et faisait des bruits affreux. Mes joues commençaient à chauffer à cause de la gêne pendant que Kakyoin se foutait ouvertement de moi. Une fois assis à notre table, Polnareff se releva pour aller aux toilettes. On commanda notre repas en discutant joyeusement. Mais l'argenté revint vers nous l'air sombre. Il accourra vers la sortie du restaurant sans un mot. On se regarda sans comprendre son comportement et je décidais de me lever pour voir ce qu'il se passé. Les autres me suivirent de près et on se retrouva tous à l'entrée du restaurant. 

- Polnareff ! M'exclamais-je en m'approchant de lui. Qu'est-ce qu'il y a ? 

Le français semblait guetter la rue à la recherche de quelque chose ou de quelqu'un. 

- Il est là, j'en suis sûr ! Je l'ai vu dans le miroir ! S'énerva celui-ci. Le manieur qui a tué ma sœur, cet enfoiré est ici ! 

Un silence s'installa, Polnareff nous avait bien raconté l'histoire tragique de sa sœur qui avait été tué par un manieur de stand au deux mains droites. 

- Monsieur Joestar, je vais faire la route seul maintenant. Fit-il froidement en commençant à marcher loin de nous. 

- Polnareff ! S'exclama Abdul. Tu peux pas partir tout seul comme ça ! Tu risque de mourir ! C'est exactement ce qu'il veut !

Je n'avais jamais vu Polnareff aussi énervé. Lui qui est si joyeux d'habitude ! 

- Abdul a raison ! Tu peux pas foncer tête baisser comme ça ! Tu connais même pas son stand ! Laisse nous t'aider... Rajoutais-je à l'intention de l'argenté.

- C'est mon combat Kiara, pas le vôtre.

Sur ces mots, le français s'éloigna, nous laissant tous les cinq. Aucun de nous ne pouvait faire quelque chose, c'était sa volonté, on se devait de la respecter même si cela faisait mal. Abdul semblait essayer de contrôler sa colère en serrant ses poings. Tous semblaient abattu, mais Joseph nous demanda de rentrer une deuxième fois dans le restaurant, cela ne servait à rien de rester planté là. Pendant que tout le monde rentra, je restais là, à regarder la rue. J'ai un mauvais pressentiment. Je commençais à m'avancer dans la rue ou était partit Polnareff mais une voix grave me fit sursauter. 

- Tu vas où ? Demanda Abdul en croisant les bras. 

Je me pinçais la lèvre, moi qui croyait qu'il était rentré. 

- Heu... J'ai un mauvais pressentiment pour Polnareff... Et je peux pas me résigner à le laisser seul comme ça.

Abdul esquissa un sourire avant de reprendre son air sérieux. 

- Allons-y ! 

Abdul se mit à courir dans les rues en direction de Polnareff. Je me mise à courir aussi, essayant de rattraper Abdul qui courrait extrêmement vite. Un peu plus loin, je vis notre français avec son stand devant lui et une autre personne en face. Un coup de feu retentit et Abdul se jeta sur Polnareff, lui évitant une mort certaine. Je m'avançais vers eux leur demandant si tout allait bien. 

- Abdul, Kiara ! S'exclama l'argenté en se relevant sur les coudes. 

- Imbécile ! Cria Abdul hors de lui. On est venu parce qu'on était inquiet et regarde dans quelle situation on te retrouve ! 

- Ne recommence pas à me faire la leçon ! S'énerva Polnareff contre Abdul. 

Les deux hommes se disputèrent et j'essayais de les calmer, ce n'était pas le moment ! L'ennemi d'en face rattrapa sa cigarette dans sa bouche et pencha la tête.

- Mauvais timing, fit celui-ci d'un ton neutre. 

- Polnareff, Kiara, poussez vous ! La balle revient ! 

Je me retournais et vis quelque chose brillait dans le ciel. 

- Magician's Red ! 

Je regardais Abdul sortir son stand mais une ombre derrière lui m'intrigua. Je plissais mes yeux et remarquais que ce n'était pas du tout une ombre, mais quelqu'un se trouvait dans le reflet de la flaque d'eau. 

- Abdul ! Derrière toi ! Criais-je en courant vers lui pour le pousser. 

Tout se passa rapidement. L'homme dans le reflet transperça Abdul et la balle arriva à une vitesse fulgurante, me transperçant le bras avant de se loger dans le crâne de Abdul. Je tombais à genoux en me tenant fortement le bras. J'avais un mal de chien, mais le plus important était Abdul ! 

- Kiara, Abdul ! Cria Kakyoin qui venait d'arriver. 

Je rampais jusqu'à Abdul et Kakyoin arriva en courant. Abdul... Plus je m'approchais et plus j'avais peur de voir l'état de mon ami. Le roux arriva et s'agenouilla près de nous en prenant Abdul dans ses bras, essayant de le réveiller. Polnareff pesta et se retourna, dos à nous. Des larmes semblaient couler le long de son visage pour venir s'écraser au sol. Ma tête me tournait et mon bras me faisait extrêmement mal. Mes yeux se fermèrent malgré moi et je m'évanouissais en m'écroulant au sol. 



Les liens du sang [Jotaro x OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant