Les liens du sang [Jotaro x OC]

Chapitre 5

Cela faisait maintenant quelques heures que notre bateau écumait la mer. Pour ne pas s'ennuyer, je jouais aux cartes avec Polnareff et Kakyoin sous le regard de Jotaro. Encore une fois, je gagnais facilement la partie, sous le regard dépité de mes deux compagnons. Polnareff abandonna le jeu suivit de près par Kakyoin. Je rigolais face à leur mauvaise foi et rangeais les cartes dans mon sac. D'un seul coup le bateau ralentissa considérablement avant de faire un drôle de bruit et de s'arrêter. Nos regards se dirigèrent vers Abdul et Joseph, cherchant une explication à ce soudain arrêt. 

- Je crois qu'on est en panne... Indiqua Jotaro qui s'était approché de l'arrière du bateau. 

Joseph le rejoignit et inspecta à son tour le véhicule. Tout le monde les suivit et je me penchais jusqu'à apercevoir un trou dans le réservoir.

- Le réservoir est percé... Indiquais-je à mon tour.  

- Et on est en pleine mer en plus et il n'y a rien à l'horizon... Remarqua Kakyoin en croisant ses bras. 

- Je vais voir dans la cale si il n'y aurait pas de quoi réparer le réservoir en attendant, fit Abdul en partant vers la cale.

C'était bien notre veine ! Il fallait tomber en panne ici, en pleine mer sans rien autour ! Je regardais autour de moi, prêtant attention à tout ce qu'il se passait. Peut être qu'un manieur nous attaqué encore une fois ? Mais j'avais de fort doute sur mon hypothèse. C'est à ce moment que je vis une ombre se former au loin. Plus elle s'approchait et plus l'objet en question semblait énorme. Je tirais sur la manche de Jotaro qui se trouvait à côté de moi avant de lui montrer la tâche au loin. L'ombre ressemblait fortement à un énorme bateau. 

- On a peut être un peu de chance, constatais-je en regardant la masse se diriger vers nous. 

- Mh... Répondis Jotaro en inspectant lui aussi la forme.

J'informais aussi mes compagnons et on attendit que l'énorme bateau soit à notre hauteur pour s'amarrer dessus. J'avais un mauvais pressentiment. Le paquebot s'était arrêté mais personne ne venait nous accueillir. Joseph accrocha à l'aide d'une corde le bateau à l'escalier qui longeait le navire. On emprunta ce fameux escalier pour arriver sur le pont. Il n'y avait pas une seule âme sur ce bateau... 

- C'est bizarre, où son passé les marins ? Demanda Kakyoin en regardant autour de lui. 

Je m'avançais un peu sur le pont, regardant dans chaque recoin mais personne n'était ici.

- On devrait se séparer pour explorer ce navire, proposais-je en me dirigeant seule vers la salle ou était le gouvernail. 

Les garçons firent de même et chacun partis dans une direction, seul ou à deux. Dans la salle ou je me rendais, il n'y avait toujours personne. C'est comme si tout avait été abandonné à l'instant. Les machines marchaient encore, émettant quelques bips et le gouvernail bougé tout seul. Je fronçais les sourcils, tout ça était vraiment louche. Je me dirigeais vers une pièce à côté ou la porte était entrouverte. Je poussais la lourde porte tout en restant sur mes gardes. Je tombais alors nez à nez avec un singe. Je fus surprise de voir ce pauvre animal enfermé dans cette cage. Je m'approchais prudemment de lui avant de voir les magasines de porno étalés par terre. 

- Eh bien, tu te gênes pas on dirait... Disais-je un peu perturbée de voir ça. 

Le singe sortit alors un paquet de cigarette et l'alluma devant mon regard choqué. Comment ses maitres pouvaient-ils faire ça ? J'essayais de le dissuader de fumer mais le macaque continua de me regarder de ses yeux brillants. Je soupirais et laissais tomber, me dirigeant vers une autre porte qui se trouvait dans le fond. Cette fois je tombais sur un long couloir avec plusieurs portes. Je me dirigeais vers la première et tombais directement sur des douches communes. J'inspectais chaque cabine mais tout était vide. C'était peut être un simple bateau fantôme et les propriétaires avaient abandonnés l'Orang Outan à son triste sort. Je soupirais et me dirigeais vers la sortie. Une fois la main sur la poignée, je sentis une présence de l'autre côté de la porte. Je me figeais et essayer d'écouter ce qu'il se passait mais aucun bruit ne me parvenait. Je pris mon courage à deux mains et ouvris doucement la porte. Personne... Est-ce que je deviens parano ? D'un seul coup le macaque apparut devant moi, me faisant pousser un cri de surprise. 

- C'est que toi, tu m'as fait peur ! M'exclamais-je la main sur la poitrine. Comment tu as pu sortir de ta cage...

Le singe me fixait, je ne savais pas trop quoi faire envers lui. Je n'avais pas envie qu'il vienne m'attaquer si je venais à faire un geste brusque. Tout à coup un grincement suivit d'un gros fracas me firent sursauter. Qu'est-ce que c'était encore ? J'entendis les voix de Abdul et Polnareff s'élever à l'extérieur. Inquiète, je commençais à faire un pas devant moi, mais le singe ne semblait pas vouloir bouger. 

- Tu veux bien me laisser passer ? Lui demandais-je avec une voix mielleuse histoire de l'amadouer.

Mais il ne bougea pas d'un pouce, me fixant de ses yeux brillant. Un frisson me parcouru, en regardant de plus près, ces yeux laissait apparaitre une lueur malsaine voir perverse. Je reculais alors d'un pas, me préparant à sortir mon stand au cas ou il tenterait quelque chose. Il leva lentement sa main vers moi en s'avançant. Je m'apprêtais à lui asséner un coup avec Soul mais quelqu'un me devança.

- Star Platinum ! 

Le singe vola un peu plus loin sous mes yeux ébahi. Jotaro arriva et m'agrippa le bras avant de retourner dans la salle des machines. Pendant que Jotaro me tirait pour se diriger sur le pont, je réfléchissais à tout ce qu'il se passait sur ce fichu bateau. 

- Je crois que c'est le singe le manieur, fit Jotaro en continuant de marcher. 

Je le regardais, interloquée. C'était un animal, comment pouvait-il être manieur ? 

- Mais j'ignore totalement son stand... Continua-t-il en lâchant enfin mon bras. 

On rejoignit rapidement le reste du groupe qui s'était réunis, l'air grave. 

- On est pas seul... Commença Joseph. Un manieur est ici et se cache ! Il a même essayer de tuer Polnareff et Abdul avec cette grue ! S'exclama-t-il en pointant la dite grue. 

Jotaro fit alors part de son intuition face au singe et ses craintes se confirmèrent quand le macaque se montra, habiller comme un capitaine. Seulement, tout le monde ignorait son stand et ses capacités.