Chapitre 3

580 45 17
                                    

Ma tête me faisant extrêmement mal, j'avais l'impression qu'elle était broyait dans un étau. Des voix me sortirent de ma transe et j'ouvris mes yeux. Personne ne semblait m'avoir vu et je me redressais sur le lit. Un lit ? J'observais autour de moi et je me trouvais effectivement dans une chambre. 

- Bon, qu'est-ce qu'on fait d'elle ? Demanda le brun en croisant les bras. 

- Je ne sais pas... C'est une manieuse de stand mais elle disait ne pas être un ennemi tout à l'heure, est-ce qu'on peut lui faire confiance ? Demanda à son tour Kakyoin. 

- C'est peut être juste une ruse, qui sait ? Elle est sûrement sous l'emprise de Dio. Rajouta Abdul. 

Dio ? Comment le connaisse-t-il ? Pendant que j'écoutais leur conversation, je sursautais, voyant que le vieil homme me fixait. 

- Eh bien, on va lui demander ! S'écria-t-il en faisant un signe dans ma direction. 

Tout le monde se retourna vers moi. Je me sentis tout à coup mal à l'aise. Est-ce qu'ils allaient me tuer ? Je blêmissais rien qu'à cette pensée. Dans quoi je mettais fourrée encore ? Voyant sûrement ma peur, Kakyoin s'approcha de moi en souriant. 

- Comment tu t'appelles ? Me demanda-t-il gentiment. 

- Kiara... Murmurais-je en enfonçant ma tête dans mes épaules. Je ne comptais pas me mettre en travers de votre chemin tout à l'heure... Me justifiais-je rapidement. Mon seul but était de me rendre en Egypte.

Je les voyais se détendre et m'adressait un sourire. 

- Pourquoi te rendais-tu en Egypte ? Me demanda Abdul. 

- Heu, pour voir de la famille. 

Je savais que mentir dans ma situation n'était pas le meilleur choix car aucun n'avait confiance en moi mais d'un côté moi non plus. Je ne connaissais pas ces personnes ni leur intention à mon égard même si leur visage me paraissait très amical. Mais personne ne sembla broncher sur mon mensonge. Un blanc s'installa, assez pesant mais je décidais de le briser. 

- Ou est-ce qu'on se trouve ? Demandais-je en regardant par la fenêtre. 

- Dans un hôtel à Hong-kong, me répondit le vieille homme. 

- A Hong-kong ! M'écriais-je en me redressant. 

Ma tête me tourna et Kakyoin m'intima de me recoucher. Je m'exécutais et soupirais. 

- C'est si loin de l'Egypte ! 

Je me passais la main sur le visage, dépitée par cette nouvelle. Comment j'allais faire ? Je n'avais pas prévu d'avoir un crash d'avion ! Je n'avais pas assez d'argent sur moi pour me repayer un billet... J'étais loin de l'Egypte mais aussi de chez moi ! Je me frottais le visage, cherchant comment j'allais me débrouiller. Une main se posa sur mon épaule. Je relevais la tête et croisa le regard du vieil homme. 

- Allons ! Ne sois pas aussi dépitée ! Comme tu vas en Egypte et nous aussi, tu n'auras qu'à faire le chemin avec nous. Qu'en dis tu ? Me proposa le vieil homme en souriant, comme s'il avait lu dans mes pensées.

Je restais un moment à réfléchir sur sa proposition. De toute façon je n'avais pas vraiment le choix, je n'avais pas assez d'argent et peut être que faire le chemin à plusieurs serait plus amusant que seule. J'acceptais alors timidement sa proposition en le remerciant. 

- Bien, allons manger maintenant ! 

Le vieil homme commença à se diriger vers l'entrée de la chambre avant que l'un de ses amis l'interpelle. 

- Peut être devrions nous nous présenter avant, non ? Demanda Abdul un peu exaspéré.

- C'est vrai ! S'exclama-t-il en faisant demi tour. Joseph Joestar ! Se présenta l'homme en soulevant son chapeau. Et voici mon petit fils, Jotaro.

Pour toute réponse, Jotaro baissa sa casquette. Joestar ? 

- Joestar... Murmurais-je en me souvenant petit à petit de l'histoire de ma mère. Mais je connais ! M'exclamais-je en frappant mon poing dans ma paume. 

Voyant leur étonnement, je m'empressais de me justifier. 

- Désolée... J'ai déjà entendu parler de vous quelque part...

Pour toute réponse, Joseph éclata de rire devant le regard désespéré de son petit fils. Abdul se massa le front et se présenta à son tour. 

- Mohammed Abdul ! Se présenta-t-il en souriant. Et voici Noriaki Kakyoin. 

Kakyoin m'offrit à son tour un sourire et une fois les présentations fini, Joseph nous invita à manger. Ma tête me faisait encore un peu mal mais c'était supportable. Une fois à table, je m'installais entre Kakyoin et Jotaro. Le brun ne m'avait pas du tout adressé la parole depuis mon réveille dans la chambre, peut être était il méfiant. Je pris la carte et regarda les différentes propositions avant de voir le prix à côté. Je manquais de m'étouffer devant le prix qui était bien trop cher pour moi. 

- Ca va ? Me demanda Kakyoin, inquiet. 

Je posais la carte sur la table avant d'acquiescer. 

- Désolée, c'est juste que je n'ai pas assez d'argent pour me payer un menu, je pense aller me chercher quelque chose dans une supérette. 

- Qu'est-ce que tu racontes ! S'exclama Joseph. C'est moi qui paies, prend ce qui te fais plaisir ! 

Je le remerciais timidement et repris la carte que j'avais posé. Je pris quand même le plat le moins cher, ne voulant pas profiter non plus. Alors que tout le monde avait choisit son plat, un homme s'avança près de nous. 

- Bonjour ! Commença-t-il en avec un fort accent français. Désolé de vous déranger, mais j'ai du mal à comprendre la carte, vous pouvez m'aider ? Demanda-t-il avec un sourire amical. 

Joseph accepta avec enthousiasme et invita l'homme à notre table. Il était plutôt imposant et ses cheveux argentés étaient coiffés bizarrement. L'homme répondait au nom de Jean-Pierre Polnareff et il était un touriste français. Mais quelque chose clochait. C'est à ce moment que je vis une sorte de masse noire se mouvoir autour de lui. C'est la première fois que je voyais ça, est-ce que eux aussi la voyait ? En regardant la table, personne n'avait l'air de prêter attention. Je me mise à apercevoir différentes couleurs qui émanait des personnes présentes dans le restaurant. Et si c'était un des pouvoirs de mon stand ? Peut être que ce que je voyais était les auras qui émanait des corps présent dans la pièce ? Je gardais cette information dans le coin de ma tête et les plats qu'avaient commander Joseph arrivèrent. Tout le monde mangea dans la bonne humeur mais le comportement de Polnareff ainsi que son aura me dérangeait. Et mes soupçons se conclurent quand le français attrapa une carotte en forme d'étoile. 

- Mhh, j'ai déjà vu cette étoile quelque part... Fit-il, le regard plein de sous entendu. 

Les liens du sang [Jotaro x OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant