Summer love: Retrouvailles (M/M)

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" Après ce qui m'a semblé être une éternité, nous allons enfin pouvoir nous retrouver. "

" J'ai hâte de te revoir. "

" Moi aussi. "

Je regardais mon téléphone en souriant comme un débile. Debout sur le chemin de béton devant la plage je l'attendais avec impatience. Dans mon dos le soleil commençait à décliner, faisant danser des lueurs de feu sur la grande étendue d'eau. Le sable volait, sous une douce brise rafraîchissante. Il faisait chaud, et bien que je voulus me montrer sous mon meilleur jour, pour nos retrouvailles, le costume cravate était certainement de trop. J'avais opté pour un bermuda en jean et polo blanc. Je scrutais les environs à sa recherche. Et lorsqu'enfin je le vis avancer vers moi mon coeur loupa un battement. Il était tellement beau. Lorsqu'il me remarqua à son tour, un grand sourire fit rayonner son visage, et je ne vis plus que lui. Il portait lui aussi un bermuda en jean avec un T-shirt noir où était inscrit " Tu es mon rayon de soleil. " en lettre blanche. Je rougis et souris de plus belle en constatant le choix de son haut. Çela me faisait encore plus plaisir de le voir porter ce vêtement fait sur mesure par mes soins.

- Salut. Me dit-il en s'arrêtant à un mètre de moi.

- Salut. Répondis-je dans un murmure.

J'étais aussi timide que lors de notre premier rendez-vous, si ce n'était plus. J'aurai voulu m'enterrer six pieds sous le sable si j'avais pu. Comment se comporter après tant de temps de séparation? Ce serait étrange si je l'embrassais sur le champs?

Il répondit presque immédiatement à cette question, en relevant ma tête d'une main sous mon menton et en m'embrassant sur la joue. Je hoquetais de surprise.

- On y va? Dit-il en me prenant par la main.

J'hochais la tête sans décrocher un mot et le suivit jusqu'au restaurant où nous irons diner.

Enfin installés, je sentis son regard me détailler alors que je regardais la carte. Je me sentais plus serein, plus détendu. Je souris en le sentant me faire du pied sous la table et retirais mes jambes de sa portée.

- Qu'y a t-il?  Demandais-je innocemment.

- Je profite juste de te voir. Tu m'as tellement manqué.

Je rougis encore plus et lui murmurais un retour. Après avoir commandé, je profitais du temps d'attente pour observer la mer sur laquelle déclinait les dernières lueurs du jour. Une légère musique était diffusée à bas volume dans des enceintes situées en terrasse près d'où nous nous trouvions.

- Comment s'est passé ta quarantaine ?

Je grimaçais. Loin de lui c'était horrible, j'avais beaucoup de mal à supporter ma famille. On ne pouvait même pas s'appeler, le réseau en campagne profonde était quasiment inexistant. On apporta nos cocktails et distraitement, je jouais avec à l'aide de la paille.

- C'était horrible. Mes parents se sont acharnés sur moi.

Il grimaça. Il savait bien comment ils étaient, et que si je n'avais pas dû me rendre à l'enterrement de mon oncle, jamais je ne serais allé les voir. Et jamais je n'aurais été obligé de passer plus de 3 mois avec mes parents homophobes. Je frissonnais.

- Ils t'ont frappés? Demanda-t-il inquiet.

Je bus une très longue gorgée de ma boisson et reposais mon verre en regardant mes mains.

- Jules? Insista-t-il.

- Je suis encore en vie.

J'aussais les épaules. Il soupira en se redressant bien au fond de son siège. Le serveur nous apporta nos plats. Pour désamorcer la tension qui s'est installée, je lui retournais la question.

Scènes [En Correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant